Depuis hier lundi 20 novembre 2011, se tient la rencontre du Comité d’Etat major opérationnel conjoint (CEMOC) à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondé Bèye de Bamako. La rencontre sera une occasion pour le Mali de passer la main à la Mauritanie.
L’ouverture était présidée par le ministre de la défense et des anciens combattants, Natié Plea. Dans son allocution d’ouverture, le ministre Pléa a expliqué que la création d’un Comité d’Etat-major opérationnel conjoint composé des représentants des pays respectifs (Mali, Niger, Mauritanie, Algérie) est la matérialisation de leur conviction commune que les problèmes de sécurité dans la bande sahélo-saharienne aux caractéristiques géographiques et socioculturelles toutes particulières, ne peuvent être résolus qu’à travers une franche collaboration interétatique. « La persistance des menaces liées au trafic multiforme dans cette bande, greffée à la menace terroriste de plus en plus grandissante, exige de chacun et de tous de redoubler de vigilance et de coopérer plus étroitement avec les autres. D’ores et déjà, je voudrais vous féliciter, messieurs les chefs d’Etat-major des armées, pour vos engagements individuels et collectifs à mettre en œuvre les stratégies élaborées en synergie par nos chefs d’Etat respectifs. Les résultats auxquels le CEMOC est parvenu jusque-là, dénotent de votre volonté à atteindre les objectifs fixés par notre organisation dans la lutte contre l’insécurité. La présidence du CEMOC par le Mali a été marquée par les évènements survenus en Libye et dont les conséquences pèsent lourdement aujourd’hui sur chacun de nos pays. Malgré les difficultés générées par ces turbulences socio-politiques, le CEMOC a réalisé des progrès appréciables dans la recherche de solutions idoines », a souligné Natié Pléa.
Le chef d’Etat-major général des armées du Mali, le général Gabriel Poudiougou a quant à lui indiqué que d’énormes progrès ont été réalisés par le conseil des chefs d’Etat-major durant les deux premières années de son existence. Il s’agit entre autres de : l’installation officielle du CEMOC lors de la réunion de Tamanrasset le 21 avril 2010, l’élaboration et l’adoption des textes de base, un plan simplifié d’opération à envisager. Cela a permis, a-t-il dit, de conduire des travaux de planification dans un Etat-major multinational ; collecter et gérer des renseignements opérationnels ; tester les réseaux de communication radio mis en place dans chacun des pays ; tester la mise en œuvre de la procédure radio du réseau Ténéré.
En plus du passage de témoin entre le chef d’Etat-major des armées du Mali, le général Gabriel Poudiougou et son homologue de la République islamique de Mauritanie, qui assurera la présidence dudit conseil pour l’année à venir, le général Mohamed Ould Cheick Mohamed Ahmed, les chefs d’états-majors se pencheront également sur l’étude de la situation sécuritaire prévalant dans la sous-région et échangeront les analyses et informations sur les évolutions intervenues en termes de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée à la lumière des évènements survenus dans la sous-région depuis le début de l’année, à l’effet de coordonner les mesures et dispositions prises au sein du Conseil des chefs d’états-majors. Ils évalueront aussi la situation sécuritaire prévalant dans la région du Sahel et conformément aux dispositions du mémorandum de coopération et de coordination des actions de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, signé à Tamanrasset le 13 août 2009 entre l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger.
Abdoulaye Diakité