La réunion qui se tient à Bamako va adopter un nouveau schéma institutionnel pour rendre le Réseau plus fonctionnel et plus visible.
Notre capitale abrite en ce moment la 6ème session stratégique du Réseau ouest et centre africain de recherche en éducation (Rocare). Cette importante rencontre de trois jours, regroupe une cinquantaine de participants venant des 16 pays membres du Réseau. La session s’est ouverte hier à l’hôtel Mandé sous la présidence de Oumar Maïga, conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre ghanéen de l’Education, Amoah Tetteh Elisabeth, de la coordinatrice par intérim du Rocare, Mme Mureille Massouka, et du coordinateur national du Rocare au Mali, Hamidou Naparé. La session examine le projet de plan stratégique 2012-2016 du Rocare et son coût et adoptera un nouveau schéma institutionnel pour accroitre la visibilité et la fonctionnalité du Réseau. « Au moment où s’ouvre cette 6ème session stratégique, nos systèmes éducatifs font face à de nombreux défis. Qu’il s’agisse de l’enseignement fondamental, du secondaire général, technique, professionnel, du cycle universitaire ou post-universitaire, les problèmes sont importants », a souligné le coordinateur national du Rocare au Mali.
Hamidou Naparé a ensuite évoqué plus précisément les problèmes qui grippent nos systèmes éducatifs, comme l’insuffisance numérique du personnel d’encadrement et sa faible qualification, la population scolaire et universitaire galopante, le cadre pédagogique dépourvu de bibliothèques et de laboratoires dignes des besoins. « La menace la plus dangereuse résulte du fait que les solutions proposées sont souvent prises sous pression pendant que les propositions de solutions issues d’études et de recherches dorment dans les tiroirs. Il est temps que cela s’arrête et que nos autorités écoutent davantage les chercheurs », estime le coordinateur national du Réseau. Et de préciser au passage que l’ambition de l’organisation est de donner un visage africain à la recherche en éducation en Afrique. Hamidou Naparé a plaidé pour une plus grande présence des chercheurs africains dans le domaine de la recherche en éducation avec davantage de rôle et de responsabilités. Pour cela, le soutien des gouvernements africains est crucial. Ceux-ci doivent investir davantage dans la recherche en éducation pour trouver des solutions durables aux problèmes qui pénalisent le secteur.
Le président du conseil d’administration du Rocare, Ousmane Gueye a, lui, invité tous les acteurs à jouer leur partition pour une bonne orientation du Réseau afin d’améliorer la nouvelle stratégie. Oumar Maïga relève qu’outre ses activités d’ordre pédagogique et scientifique, le Rocare est un outil important outil d’intégration sous-régionale. La recherche d’un système éducatif performant est une ambition majeure du gouvernement malien qui accorde une attention particulière à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique dans ses différents programmes et politiques, a-t-il assuré en se référant notamment au Programme décennal de développement de l’éducation et de la culture (PRODEC). Créé en 1989 à Freetown (Sierra-Léone), le Réseau ouest et centre africain de recherche en éducation fait des recherches en éducation pour appuyer et répondre aux questions majeures sur l’éducation. Il renforce aussi les capacités nationales et régionales en recherche, évalue les politiques, améliore la qualité et la pertinence de la recherche en éducation pour les praticiens et les décideurs politiques. Il regroupe actuellement près de 800 chercheurs.
