Même si le fondement majeur de création de la Confédération des Etats du Sahel est la menace sécuritaire, à partir de l’Alliance du Liptako-Gourma, la rupture d’avec la CEDEAO oblige à un certain nombre de résultats.
L’un des défis les plus pressants de la création de l’Alliance des Etats du Sahel(AES) est celui d’éradiquer le péril terroriste. Car, c’est même cette motivation qui semble justifier les coups d’Etats survenus dans ces trois Etats. Puisque, les leaders militaires ont, presque tous, invoqué les défaillances dans la guerre contre les terroristes, pour renverser les régimes en place…
C’est pourquoi, les Généraux Assimi Goïta (Mali) et Abdourhamane Tiani(Niger) et le Capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso) ont l’obligation de mieux mener l’offensive anti-terroriste dans leur pays respectif. Ceci doit leur permettre, avec l’Alliance sécuritaire du Liptako-Gourma, de parvenir conjointement à sécuriser leurs pays. Ce qui sera un grand pas pour relever les défis socio-économiques, tout aussi urgents.
En effet, il s’agit de tout faire pour que les populations aperçoivent rapidement les retombées positives de la création de l’AES. Il urge de poser des actes d’envergure pour le mieux-être dans divers domaines. Les problèmes de l’énergie électrique, de l’eau potable, de l’alimentation (avec l’atténuation de la cherté de la vie, l’insécurité alimentaire menace), l’école, le chômage, les routes, etc sont si pressants que les dirigeants doivent leur trouver des solutions à brève échéance. Il s’agira de batailler dur pour justifier cette séparation d’avec la CEDEAO.
Car, il ne faut pas oublier que la CEDEAO est accusée de ne plus répondre aux aspirations profondes de leurs peuples. Comme pour dire qu’au sein de cette organisation, les progrès économiques sont ralentis. Donc, en sortir doit offrir des chances de réelles avancées dans divers domaines.
Pour les dirigeants de l’AES, la CEDEAO, sous l’influence des puissances étrangères, est devenue une menace pour ses États membres et les populations dont elle est censée assurer le bien-être.
Les dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina Faso et leurs peuples reprochent aussi à la CEDEAO de ne leur avoir apporté « aucune assistance dans leur lutte contre le terrorisme », les trois pays déplorant que, même lorsqu’ils ont décidé « de prendre leur destin en mains », la même CEDEAO leur a imposé des « mesures illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables, en violation de ses propres textes ».
En un mot, la CEDEAO est considérée comme préservant les intérêts de la France et de l’Occident en général, au détriment des intérêts des peuples de l’espace communautaire. Ce qui révèle qu’au sein de cette organisation, les ressources naturelles des Etats membres étaient par exemple bradées et abondamment exploitées par l’ancienne puissance colonisatrice. Avec la rupture, à travers la création de l’entité souverainiste AES, l’uranium nigérien, l’or malien, le manganèse burkinabé profiteront exclusivement aux peuples concernés. Ce qui permettra une valeur ajoutée à l’économie nationale. C’est donc une source d’enrichissement endogène.
En outre, si les gouvernants du nouvel espace AES jurent qu’ils sont en lutte farouche contre la corruption que favorise le système politique inféodé par la France et l’Occident dominateur, il va sans dire que les peuples attendront avidement les retombées de cette nouvelle orientation. Car, les tenants de l’AES assurent que les anciens dirigeants politiques étaient corrompus et gouvernaient pour favoriser l’impérialisme occidental, c’est-à-dire préservant les intérêts des multinationales occidentales. Si ces circuits économiques frauduleux viennent à être asséchés, les Etats en tireraient de bouffées d’oxygène substantielles Ce qui doit impacter sur les projets de développement, telles la construction d’infrastructures socio-économiques dans l’intérêt exclusif des peuples. Il s’agira de tout mettre en œuvre pour réaliser des progrès pouvant faire pâlir de regrets les Etats qui ont refusé l’option de la rupture d’avec la CEDEAO. Il faut faire en sorte que les Etats ou les dirigeants hésitants aux portes de l’AES trouvent des raisons supplémentaires pour se décider à franchir le rubicond et adhérer à l’AES, dont « les portes restent ouvertes ».
Freiner les hostilités
En faisant des miracles dans un avenir proche, les Etats de l’AES attireront davantage l’attention des sceptiques et mêmes des adversaires, qui veulent voir l’initiative échouer.
Il est donc question de se battre avec toutes leurs énergies pour assurer la sécurité/stabilité et le progrès contre toutes les velléités de déstabilisation. C’est pourquoi les présidents Assimi Goïta du Mali, Abdourhamane Tsiani du Niger et Ibrahim Traoré du Burkina Faso ont la lourde responsabilité devant l’Histoire de réussir à poursuivre et consolider l’édifice de l’AES. Il s’agit de poser les actes allant dans le sens réel de la construction des Etats tenant compte des seules profondes aspirations des populations. Ce sera contre vents et marées et en symbiose avec les nouveaux partenaires, réputés plus respectueux et moins dominateurs. Ceux-ci pourront appuyer leurs Etats à affronter les défis en matière de renseignement, de formation des armées, de leurs équipements pour répondre aux exigences géostratégiques du moment. Puisqu’il est évident que des « tempêtes » pourraient souffler contre l’initiative confédératrice d’intégration préservant les intérêts exclusifs des populations.
A ce niveau, si le terrorisme est entretenu et est devenu une arme de déstabilisation, il n’est pas exclu que les instigateurs de ce péril n’applaudiront pas la naissance de l’AES. Il faut donc tout mettre en œuvre pour déjouer toutes les manœuvres funestes provenant par exemple de la France macronienne…
En outre, les trois Etats doivent se muscler davantage pour contrer les attentats terroristes ayant pour but de les affaiblir. C’est dans ce sens qu’il faut saluer la mise en place de la Force Unifiée de la confédération avec ses 5000 hommes, pour neutraliser cet ennemi sans visage. Cette Force doit s’étoffer en bénéficiant d’expertises de dernière génération avec des moyens à la hauteur des menaces pouvant surgir de toutes parts, de près comme de loin.
Enfin, des pays voisins de la CEDEAO ne voient pas d’un bon œil ce qu’ils considèrent comme « un travail fractionnel » portant création de la confédération AES. Certains Etats, comme la Côte d’Ivoire et le Bénin, souvent pointés du doigt par les dirigeants de l’AES comme pouvant abriter des forces nuisibles à leur existence. Ce qui a même conduit à la mise en état d’alerte maximale des forces armées des trois pays. Cette mise en état d’alerte maximale doit devenir permanente, tant contre adversité voisine que contre les menaces terroristes. Ce qui va mettre les Armées concernées dans de nouvelles postures de veille et de qui-vive.
Enfin, les dirigeants doivent mettre toute la diplomatie dans la balance, pour que les populations ne rencontrent pas des problèmes par rapport à cette rupture d’avec la CEDEAO. Il urge de préserver le climat de voisinage pacifique teinté d’une dose de vigilance pour réussir le pari de mieux faire que l’organisation ouest-africaine.
Comme on le voit, la confédération AES rime avec les défis tenaces. Lesquels incitent à mieux travailler pour convaincre sur le bien-fondé de la démarche. C’est-à-dire réaliser des bonds spectaculaires dans divers domaines, pour devenir, pourquoi pas, les nouveaux…. « Tigres » d’Afrique !
Boubou SIDIBE/maliweb.net
Bouboutiga nous avons l’opportunité de travailler tres dure et de nous développer car nous avons des opportunités réelles maintenant avec des dirigeants Assimi, IB, et Tiani tres intelligents avec une vision claire et tres travailleurs pour notre développement!