Après la pluie, c’est le beau temps a-t-on coutume de dire, cette anecdote vient d’être confirmée par la Banque Africaine de Développement (BAD) qui vient d’accorder un prêt et un don pour le financement du programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS). La bonne nouvelle a été donnée par la représentante de la BAD au Mali, Mme Helène Ngarnin Ganga en présence de la première patronne de l’hôtel des finances Boiré Fily Sissoko, suivie de la signature de la convention. Cette cérémonie solennelle a eu lieu lundi dans la salle de conférence du ministère de l’économie et des finances.
Le Mali qui vient de connaitre la pire crise de son histoire a besoin d’une cure de jouvence pour certains secteurs vitaux, tels que l’agriculture, la pêche et l’élevage. Cela est aussi la préoccupation de ses partenaires techniques et financiers. C’est pourquoi dans son intervention, la représentante de la BAD Mme Helene Ngarnin Ganga a prime abord souligné que le P2RS s’inscrit dans le cadre de la Stratégie d’appui à la transition 2013-2014 qui est le cadre formel d’intervention de la BAD au Mali, adopté en mai 2013 . « Cette stratégie s’appuie sur les deux piliers suivants l’atténuation de l’impact de la crise et le renforcement de la résilience des populations ; et la consolidation de la stabilité de l’Etat de droit et des bases de la reprise économique » a-t-elle affirmé. Avant de poursuivre que : « le P2RS s’aligne parfaitement sur la Strategie de la BAD pour le secteur agricole ainsi que sur la Strategie décennale de la Banque (2013-2022), qui vise une croissance économique forte, inclusive et verte ».
Aussi, l’objectif visé à travers ce programme est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel ainsi qu’à une croissance inclusive en vue de l’élargissement des opportunités économiques pour les femmes et les jeunes, a-t-elle indiqué. Afin que la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques au Sahel par le développement des infrastructures rurales et le développement des chaines de valeur des filières porteuses connaissent une croissance à hauteur de souhait. L’impact selon la patronne de la BAD au Mali c’est l’amélioration de la résilience, c’est-à-dire la capacité à résister aux chocs des effets négatifs des changements climatiques, de plus de 500000 personnes des 34 communes ciblées parmi les 166 communes les plus vulnérables du Mali.
A sa suite, Madame Boiré Fily Sissoko, le ministre de l’économie et des finances qui a rétabli la confiance avec les PTF dira ceux-ci : « c’est avec une grande satisfaction que je viens de signer avec vous ces deux accords de financement à travers lesquels notre institution commune accorde au Gouvernement du Mali un financement global de 27,152 milliards de FCFA pour la mise en œuvre du projet 1 du programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel » , a-t-elle martelé. Faut-il le souligner, ce financement global est composé d’un prêt et d’un don à montant égal de 13,576 milliards de FCFA par type de financement.
Badou S. Koba