Enfin de compte le gouvernement Malien peut dire un Ouf de soulagement. Après l’annonce par le conseil d’administration du FMI de la reprise de la coopération avec le Mali. Six mois de suspension, consécutive à des malversations dans l’achat de l’aéronef présidentiel et des «équipements militaires. Alors que le peuple Malien dans sa grande majorité avait le regard tourné vers Washington, ou se tenait ce 1er Décembre 2014 la réunion du conseil d’administration du FMI, Les pourparlers inter maliens D’Alger bloquaient à cause des graves dissensions entre les groupes armés du Nord et le gouvernement Malien autour de l’appellation « AZAWAD » d’une entité géographique faisant partie intégrante du Mali et surtout du statut juridique et politique de cette même entité.
Selon des sources bien informées, après ce nième blocage des pourparlers, les avis seraient nettement partagés. L’aile politique du mouvement serait favorable à un dénouement heureux et rapide de la crise afin d’atténuer les souffrances des populations du Nord et préserver l’unité Nationale et la laïcité Tandis que l’aile armée serait favorable à la méthode forte pour faire aboutir les revendications autonomiste ou fédéraliste. Ce sont ces thèmes qui ont alimenté nos débats toute la semaine jusqu’au 1er Décembre au soir. Comme le coup de sifflet final annonçant la victoire de son équipe, la fumée blanche a jailli de la salle de réunion du conseil d’administration du FMI, pour annoncer la reprise de la coopération avec le Mali. Un bonheur n’arrivant jamais tout seul, le conseil d’administration a autorisé le décaissement de six milliards de franc CFA. Certainement que IBK a poussé un grand ouf de soulagement à la fin de la Visio Conférence du représentant du FMI après le conseil d’administration, mais un ouf de soulagement de coute durée car les gendarmes financiers ont levé la suspension sous réserve des sanctions administratives et judiciaires à l’égard des coupables de ces malversations criminelles. Le mois de Mars semble être fixé pour la prochaine revue budgétaire, disons c’est le Dead line fixé par le FMI pour constater un début d’application des sanctions.
Pour rappel le FMI, la Banque Mondiale et d’autres partenaires financiers avaient suspendu leur aide après les soupçons de magouilles constatées dans l’acquisition du Boeing de commandement du président de la république et des équipements militaires. En effet, Après la confirmation des soupçons du FMI par les rapports de la Cour suprême et du Bureau du Vérificateur général l’institution de Breton Woods a exigé une enquête assortie des sanctions administratives et pénales à l’égard de tous les coupables des malversations les plus éhontées de l’ère démocratique. Le président de la république va-t-il sévir contre les fraudeurs de la république ? La réponse dans trois petits mois. Wait and see.
Youssouf Sissoko