La rencontre était attendue depuis longtemps. Elle n’aura finalement eu lieu que depuis hier seulement. En effet, en marge du troisième sommet arabo-africain qui s’est ouvert hier mardi 19 novembre à Koweït, le Président IBK a eu un entretien avec son homologue de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz. Cette réunion a été élargie aux Présidents du Burkina Faso, Blaise Compaoré et du Niger Mahamadou Issoufou. Même si de façon officielle rien n’a filtré de cette rencontre à huis clos, il semblerait selon nos informations que c’est la sécurité qui a largement dominé les débats en plus du renforcement des relations bilatérales. Rappelons que c’est la première fois que les Présidents de ces différents pays se retrouvent ensemble.
Par ailleurs, le Burkina Faso et la Mauritanie entretiennent également des rapports tumultueux en raison du mandat d’arrêt international délivré par les autorités mauritaniennes contre le conseiller spécial de Blaise Compaoré, Moustapha Ould Limam Chavii. Cet homme est accusé par les autorités de son pays d’origine d’avoir tenté de déstabiliser le régime mauritanien.
Cette rencontre est donc une bonne occasion pour ces pays d’arrondir les angles et de repartir sur de nouvelles bases d’autant plus que les défis du moment les obligent à se parler. Selon le ministre malien des Affaires étrangères, Zahabi Ould Sidi Mohamed, cette rencontre a permis de lever certaines équivoques qui ont miné les relations entre tous ces pays.
Rappelons que c’est aujourd’hui, mercredi 20 novembre, qu’ont pris fin les travaux du 19e sommet économique arabo-africain au Koweït sous le thème ” Partenaires dans le développement et l’investissement “. La déclaration sanctionnant les travaux de cette rencontre, qui a regroupé environ 66 Chefs d’Etat ou représentants de pays, a mis un accent particulier sur la nécessité du renforcement de la coopération entre les deux ensembles dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale.
Dans le volet économique, il s’agissait surtout de favoriser et faciliter l’investissement, augmenter le volume des échanges et des flux d’investissement et appuyer les initiatives en cours en faveur du développement industriel.
Massiré DIOP