Lors de cet échange avec les jeunes leaders de 17 pays Africains présents à Hanover, l’hôte du jour a fait la situation telle qu’elle se présente dans le continent et combien important est le rôle de la jeune génération afin de renverser la tendance et de relancer le continent dans les domaines de la bonne gouvernance, le développement communautaire etc. Il est important de savoir avant tout qui est l’homme.
Né le 07 avril, 1943, Johnnie Carson est un diplomate des États-Unis qui a servi comme ambassadeur dans plusieurs pays africains.
En 2009, il a été nommé pour devenir secrétaire d’Etat américain chargé des affaires africaines par le président Barack Obama. Il a démissionné en 2013, après quatre ans dans ce prestigieux poste. Mais avant cette brillante carrière de diplomate, Carson a rejoint le «National Intelligence Council» des États-Unis comme officier de renseignement national pour l’Afrique en Septembre 2006 après une carrière de 37 ans dans le service extérieur.
Avant cette nomination, M. Carson a servi comme vice-président de la «National Defense University» à Washington DC (2003-2006). La carrière du service extérieur de Carson comprend entre autre : l’ambassadeur au Kenya (1999-2003), au Zimbabwe (1995-1997) et en Ouganda (1991-1994) et secrétaire adjoint du Bureau des affaires africaines (1997-1999). Plus tôt dans sa carrière, il a servi au Portugal (1982-1986), au Botswana (1986-1990), au Mozambique (1975-1978), et au Nigeria (1969 à 1971).
Pour ce qui concerne le Mali, il a été en 2012, l’une des premières personnes à exiger l’organisation les élections pour sortir notre pays de la crise : «Il est vrai que 50 à 55% du territoire malien est actuellement dans les mains des salafistes et rebelles. Les trois principales villes du Nord que sont Tombouctou, Gao et Kidal sont sous leur contrôle. Mais la démocratie et les élections ne sont pas une question de territoire, mais de citoyens ayant la possibilité de voter pour un gouvernement officiel.
55% du Mali se retrouve sous l’emprise des rebelles. Mais, selon les experts, seulement 10 à 15% de la population malienne vit dans cette partie du pays. Et aujourd’hui, un tiers de ces 10 ou 15 % ont fui le nord.
Et pour cause, de nombreux Maliens se sont réfugiés, comme je le mentionnais juste avant, en Mauritanie. D’autres se sont déplacés au Niger. En outre, il y a un grand nombre de Maliens du Nord qui s’installent dans le sud du pays.
Sachant tout cela, ce qui me semble le plus approprié dans ce genre de situations est d’organiser des élections pour le plus grand nombre. 85 à 90% de la population se retrouvent dans le sud du Mali, il n’y a donc aucun frein pour empêcher la mise en place d’élections», disait Johnnie Carson encore lors de son passage à Paris en avril 2012 pour convaincre les autorités Françaises du bien fondé de sa vision.
Et lors de la rencontre pour répondre à la question de savoir les intentions des Américains pour venir en aide au Mali et aux Maliens, l’ambassadeur Carson a été on ne peut plus clair : «Il est important que le Mali et ses voisins, épaulé bien entendu par l’Union africaine et la communauté internationale, se charge de cette crise et la règle. La crise qui frappe le Mali aujourd’hui a plusieurs facettes. Elle est d’ordre national, car les premières victimes sont les Maliens. Nombre d’entre eux sont à présent des réfugiés. La crise malienne est également internationale, car elle pourrait conduire le pays à devenir un foyer stratégique pour des individus, issus d’autres régions, partageant la même vision que les salafistes, et voulant répandre leur philosophie dans les pays voisins, puis au Moyen Orient, en Europe, au Canada et enfin aux Etats-Unis. C’est pourquoi la situation du Mali interpelle la communauté internationale car, je le répète, il s’agit d’une crise nationale, régionale et internationale», il a précisé par ailleurs que les actions des USA en Afrique sont beaucoup plus commerciales que militaires et que l’intervention militaire des Etats-Unis dans un pays comme le Mali n’est pas pour demain.
Avant de finir, il a mis l’accent de la vision du président Barack Obama pour la promotion des institutions fortes et non des hommes forts, de la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance.
Moussa KONDO, depuis USA
Il faut qu’on travail
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