Avec la signature de 17 conventions de partenariat couvrant divers domaines de coopération (économie, agriculture, élevage….), le royaume chérifien affirme sa ferme volonté de contribuer à la reconstruction du Mali post crise.
A la tête d’une délégation d’une centaine de personnalités au nombre desquelles plusieurs membres du gouvernement, le Roi du Maroc, commandeur des croyants, Mohamed VI a effectué, du 18 au 23 février derniers, une visite d’Etat dans notre pays. Occasion pour les deux pays de revisiter leurs liens de coopération et de densifier les domaines d’échanges entre le royaume chérifien et le Mali.
C’est dans ce cadre, qu’une dizaine de conventions a été signée, le jeudi 20 février, au palais de Koulouba, sous la coprésidence du Roi Mohamed VI et du Président IBK. Au total, dix sept conventions et accords de partenariat mutuellement ont fait l’objet de signature entre les deux pays.
Les deux parties ont signé les documents qui formalisent le développement des relations de coopération dans plusieurs domaines comme : la protection (réciproque) des investissements, l’élevage, les services aériens, la coopération industrielle, les mines, la géologie et les hydrocarbures, la formation professionnelle.
La série de signature a débuté par les ministres des Finances des deux pays. Mme Bouaré Fily Sissoko (Mali) et Mohamed Boussaid (Maroc) ont signé la première convention sur l’encouragement et la protection réciproque des investissements.
A travers la signature d’un accord entre Bokary Téreta, ministre du développement rural et Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la Pêche Maritime, le Maroc s’engage à aider le Mali à mieux structurer son secteur de l’élevage.
Avec son homologue marocain, Moulaye Hafid El Alamy, ministre de l’industrie, du commerce, des investissements et de l’économie numérique, Abdel Karim Konaté, ministre du commerce, a signé les documents établissant le développement des liens de coopération entre le Centre marocain de promotion des exportations (Maroc Export), l’Office des Foires et Expositions de Casablanca et, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (Ccim).
«On a signé une convention dans le domaine de la géologie, des mines et la recherche pétrolière et gazière. Ce sont des chantiers qui intéressent le Mali, qui est un pays qui a un proche à venir dans le domaine des mines, de l’exploration pétrolière et gazière», a indiqué Moulaye Hafid El Alamy. Pour qui cette convention permettra aux deux pays d’établir des rapports technologiques dans le domaine de la recherche, le savoir faire. Il s’agira aussi d’aider la partie malienne de pouvoir obtenir des investissements privés marocains dans ces domaines qui sont des domaines névralgiques pour l’économie malienne.
Le ministre des mines, Boubou Cissé, a signé trois conventions : la construction d’une cimenterie et des logements sociaux économiques au Mali ; la coopération entre zones industrielles et dans le domaine de la géologie, des mines et des hydrocarbures.
Pour le ministre Cissé, la signature de tels accords tombe bien surtout pour ce qui concerne le secteur des mines où, ajoute-t-il, les Marocains ont développé un réel savoir faire dont le Mali pourra tirer profit. «Les marocains portent un grand intérêt au sous sol malien. Nous voulons faire profiter le Mali de ce savoir faire marocain afin que nous puissions exploiter notre sous sol pour le bénéfice du peuple malien», a martelé Boubou Cissé.
Attijariwafa Bank soutient le secteur du coton
Les acteurs du secteur bancaire figurent en bonne place dans la délégation royale. Parmi eux, le Groupe Attijariwafa Bank dirigé par l’administrateur Directeur général, Mohamed Kettani. Qui a, au nom de la BIM s.a (filiale de son groupe Attijariwafa Bank), signé une convention de partenariat avec l’Union Nationale-Sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali représentée par son président, Bakary Togola.
M Kettani a justifié cette signature par une volonté du royaume chérifien d’aider le Mali dans le secteur de la production cotonnière qui emploie directement et indirectement 3 millions de personnes. «Nous avons structuré un financement pour accompagner les producteurs, de tous les producteurs de coton par le financement de leurs actions agricoles… », a déclaré Mohamed Kettani.
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Oumar Diamoye