Quatre milliards de dollars sur trois ans. C’est ce montant que les Etats-Unis se sont engagés à verser ce mardi au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, lors de la réunion des pays donateurs à New York. Soit une augmentation de 38% de leur contribution. Le président de la République ne s’est donc pas déplacé pour rien à New York à la réunion des donateurs du Fonds mondial.
Depuis sa création, en 2002, le Fonds mondial collecte des subsides – auprès des pays du Nord essentiellement – et les redistribue – aux pays du Sud – en finançant des programmes destinés à enrayer les trois grandes maladies. Son budget s’élève à 10 milliards de dollars (8 milliards d’euros) sur la période 2008-2010. Les besoins pour la période 2011-2013 s’élèvent entre 17 et 20 milliards de dollars et les pays donateurs, déjà échaudés par la crise financière, ne semblaient pas prêts à remettre la main à la poche avec le scandale de détournement d’une importante partie du fonds alloué au Mali d’après un rapport d’enquête de l’inspection générale du Fonds mondial (dont les enquêteurs ont été envoyés sur place), qui comprendrait 55 000 documents d’après le magistrat. D’après lui, la découverte des fraudes s’est faite en deux étapes. « Dans un premier temps, ces malversations (essentiellement des falsifications de chèques) portaient sur plusieurs centaines de millions de francs CFA. Dans un premier temps, il y a eu moins de 200 millions de francs CFA (environ 300 000 euros) mal gérés et cette somme a été remboursée par le ministère de la Santé. Et quelques temps, on peut parler de quelques milliards de CFA, selon le procureur anti-corruption, Sombé Théra qui a déjà mis sous mandat déjà plusieurs personnes dont de hauts responsables du ministère de la Santé. Ces accusations ont fait peser la menace d’un échec de la reconstitution du Fonds mondial dont la réunion des donateurs a commencé depuis hier 5 octobre, à New York. Le président de la République, choisi par le secrétaire général de l’ONU, pour plaider la cause des pays africains, a apparemment convaincu les donateurs sur le remboursement des fonds détournés et a surtout marqué les esprits par les résultats obtenus sur le continent grâce au Fonds mondial dans la lutte contre le Sida, la Tuberculose et surtout le paludisme. Les inspecteurs du Fonds global ont reconnu en 2009 la réussite du programme de lutte contre le Sida dans notre pays. Le chef de la mission a ainsi accordé au Mali la note « A » qui correspond à «excellent » dans la grille de notation de l’inspection. David Addison a salué les performances de notre pays dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida. « Vous a avez mis suffisamment de malades sous traitement antirétroviraux. Cela constitue un vrai progrès », a t-il jugé
Quatre milliards de dollars sur trois ans. Les Etats-Unis se sont engagés ce mardi à verser cette somme au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, lors de la réunion des pays donateurs à New-York. Soit une augmentation de 38% de leur contribution.
Les Etats-Unis premiers donateurs
« Il s’agit, et de loin, de la plus forte augmentation parmi les pays donateurs cette année», a souligné le département d’Etat dans un communiqué. La somme offerte porte sur la période 2011-2013, pour laquelle le Fonds mondial appelle à une reconstitution de ses ressources. Les Etats-Unis étaient déjà les plus importants donateurs, avec un engagement de plus de 10,5 milliards de dollars depuis la création du Fonds en 2002. Au cours de la même période, les Etats de l’Union européenne et la Commission européenne ont alloué ensemble plus de 9 milliards de dollars au Fonds mondial.
Recul en 2009
Le Fonds mondial couvre les trois quarts de l’aide internationale contre le paludisme, les deux tiers de celle contre la tuberculose et le quart de celle contre le sida. La diplomatie américaine estime que l’ensemble des nouvelles contributions au Fonds permettra, d’ici à 2015, de traiter 4,4 millions de malades du sida par thérapie antirétrovirale, contre 2,5 millions en 2009.
En 2009, le financement des programmes de lutte contre le sida dans les pays pauvres avait reculé, notamment en raison de la crise. Le co-président d’Act Up Pierre Chappard avait appelé cet été la France à tripler son aide, estimant que le pays devait servir «de moteur pour gagner la guerre contre le sida». Deuxième contributeur derrière les Etats-Unis, la France avait dans la foulée annoncé une augmentation de ses dons à hauteur de 20%.
Rassemblés par A KM