Dans la gestion de la crise malienne, toutes les fois que le Mali a fait un pas vers des puissances étrangères autres que la France, les Forces armées maliennes (FAMa) ont subi des attaques, dans lesquelles elles ont enregistré de lourdes pertes. C’est pourquoi la rencontre, la semaine dernière, entre IBK et l’ambassadeur de la Russie, Igor Anatolievitch Gromyko, doit appeler à une vigilance plus accrue des FAMa.
Confronté à une crise multidimensionnelle, le Mali noue des relations avec les grandes puissances mondiales, afin d’abréger la souffrance des Maliens. C’est dans ce contexte que la piste de la Russie se précise de plus en plus.
Il y a eu plusieurs contacts dont les plus officiels sont les rencontres entre le ministre de la Défense du Mali et son homologue russe, suivie de celle du Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et l’ambassadeur de la Russie au Mali.
Faut-il le rappeler, le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, et son homologue malien, le général Ibrahim Dahirou Dembélé, ont signé, le 26 juin 2019 à Moscou, un accord de coopération militaire et de sécurité. Avec en toile de fond les difficultés grandissantes des forces françaises au Mali en matière de maintien de l’ordre.
Selon des sources concordantes, l’accord de coopération militaire entre Moscou et Bamako a été signé lors du Salon international militaire Army 2019, où se pressent désormais de nombreux officiers supérieurs africains. Les ministres de la Défense venus d’Afrique sont soucieux de diversifier leurs sources d’approvisionnement en armements.
Le retour du Mali chez ses anciens alliés
Face à la duplicité de la France dans la gestion de la crise sécuritaire qui secoue le Mali, les autorités maliennes se dirigent à nouveau vers la Russie. Avec le rejet grandissant de la politique française au Mali, il est facile pour la nouvelle Russie de renouer avec cet « âge d’or » de la coopération russo-malienne et de pointer du doigt le néocolonialisme et les errements de la coopération franco-malienne.
Aujourd’hui, l’opération Serval, censée lutter contre le terrorisme, fait l’objet de critiques acerbes dans la mesure où les résultats escomptés tardent à se réaliser. Les massacres se succèdent tantôt du côté des Peuls, tantôt du côté des Touaregs ou des Dogons, tandis que la lutte contre les djihadistes s’annonce longue et incertaine
Le pré-carré français infranchissable ?
Difficile de prouver les manœuvres de la France. Mais, tout laisse croire qu’à chaque fois que le Mali a franchi un pas vers la matérialisation de sa coopération militaire avec la Russie, Les FAMa ont subi de lourdes pertes.
Comme un fait du hasard, ou planifié, la visite du chef de la diplomatie malienne à Moscou, les 09 et 10 juin, pour préparer le terrain à cette coopération a été sanctionnée par l’attaque du village dogon de Sobane Da, ayant fait 35 morts, le 9 juin.
Le 18 juin 2019, une patrouille de l’armée malienne est tombée dans une embuscade à Gossi. Le bilan est de 5 morts.
Le 17 juin, un détachement FAMa en mission d’escorte civile est tombé dans une embuscade entre Tonka et Niafunké, alors qu’il était de retour. Au cours de cet accrochage, les FAMa ont enregistré un mort et un blessé.
Un peu plus d’un mois après la signature de la coopération militaire avec la Russie, l’armée malienne a payé une lourde tribu dans l’attaque le Boulkessi, ayant occasionné la mort de 40 soldats et la disparition d’une soixantaine. S’y ajoute la destruction des matériels de guerre.
Ces attaques meurtrières contre les forces armées maliennes relèvent-elles du hasard ou d’une représailles ? Rien n’est moins sûr.
Faut-il craindre après la rencontre IBK-Igor Anatolievitch Gromyko ?
Après la rencontre du Président Ibrahim Boubacar Keïta avec l’ambassadeur de la Russie au Mali, la vigilance doit être de mise afin de nous éviter un énième carnage.
A en croire les communicateurs de Koulouba, IBK a reçu l’ambassadeur de Russie au Mali, Igor Anatolievitch Gromyko, le 17 octobre.
Un pas important vers la redynamisation des relations de coopération bilatérale.
Au centre des échanges, la stimulation et la redynamisation des relations historiques entre les deux pays qui ont un héritage commun. Sans avoir besoin d’être dans le secret des dieux, il s’agit de réchauffer les relations militaires entre les deux pays, indiquent d’autres sources.
Au cours de l’audience, il a également été question de la participation du Président de la République au forum économique Russie-Afrique et le sommet Russie-Afrique qui auront lieu les 23 et 24 octobre 2019 à Sotchi, précise la cellule de communication de la présidence.
« Nous avons eu un échange très intéressant qui sera sanctionnée par un résultat très intéressant. Nous avons évoqué également l’historique des relations entre le Mali et la Russie qui ont un héritage commun. Le forum économique et le sommet Russie-Afrique vont stimuler et redynamiser les relations entre la Russie et le Mali», a déclaré le diplomate russe à sa sortie d’audience.
L’Union soviétique et la Russie ont aidé le Mali aux premières heures de son indépendance. Au moment le Mali est en train de reprendre du terrain, de renouer le dialogue entre tous les fils du pays, la Fédération de Russie veut renforcer sa coopération avec ce pays. Depuis le début de la crise sécuritaire en 2012, la Fédération de Russie accompagne le Mali dans sa quête de la paix et de l’unité entre les Maliens. La fédération de Russie offre annuellement au Mali des bourses d’études civiles et militaires, affirme la source.
En juin 2019, rappelle-on, le ministre des Affaires étrangères du Mali avait effectué une visite de travail à Moscou, où il avait eu une rencontre avec son homologue russe, Sergeï Lavrov.
En août dernier, le ministre de la Défense et des Anciens combattants du Mali a pris part au forum militaire international « Armée 2019 ». Il avait rencontré également son homologue russe avec qui il avait signé un accord de défense.
Quelques jours après, c’était le déplacement en Russie du Président de l’Assemblée nationale pour prendre part à deux forums parlementaires consécutifs; et le forum dédié aux relations Russe-Afrique.
A partir de la semaine prochaine, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta effectuera une visite en Russie, où il participera avec plusieurs chefs d’Etat africains et de gouvernement au forum politique Russie-Afrique à Sotchi. Une visite pleine d’espoir pour la réalisation très prochainement de bonnes perspectives entre nos deux pays.
La rencontre qui a eu lieu au Palais présidentiel de Koulouba s’est déroulée en présence du ministre de la Défense et des Anciens combattants, du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, du ministre de la Promotion de l’Investissement privé, des Petites et moyennes entreprises et de l’entreprenariat national, du ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, du chef de Cabinet du président de la République.
Face à cette détermination du Mali à œuvrer en toute indépendance avec les partenaires fiables, les jours à venir seront déterminants. Car, certaines puissances qui font de cette crise au Mali un fonds de commerce feront de la résistance.
Oumar KONATE
Deux pays deux partenariats deux amitiés dans le monde pour les solutions aux problèmes du MALI : Ce sont uniquement: La CHINE ET LA RUSSIE. A part ces deux pays toute l’Europe sans exception et les USA sont contre nous le Mali et les maliens.
” … Dans la gestion de la crise malienne, toutes les fois que le Mali a fait un pas vers des puissances étrangères autres que la France, les Forces armées maliennes (FAMa) ont subi des attaques, dans lesquelles elles ont enregistré de lourdes pertes…
… Comme un fait du hasard, ou planifié, la visite du chef de la diplomatie malienne à Moscou, les 09 et 10 juin, pour préparer le terrain à cette coopération a été sanctionnée par l’attaque du village dogon de Sobane Da, ayant fait 35 morts, le 9 juin… ” … /// …
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Quelqu’un jouerait-il au Père fouettard… ?
Dans ce cas faut-il craindre après la rencontre IBK-Igor Anatolievitch Gromyko ? On peut se poser la question et avoir des raisons d’être plus vigilants… !
Les difficultés grandissantes des forces françaises au Mali en matière de maintien de l’ordre, sont dues au fait que la France mènerait une politique équilibriste… ?
En cela, il n’est pas normal que la France traite l’ETAT Malien et les rebelles séparatistes sur le même pied d’égalité.
La France à mon avis, devrait choisir son Camp… ! En apparence, il a choisi l’ETAT Malien, mais les faits démentent tout sur le terrain… !
A commencer d’abord par le mécontentement des Populations à légard de Barkhane, car terrorisées par les Groupes armés…, la multiplications des attaques contre les FAMa, les attaques contre les FAMa dans leurs camps militaires, les embuscades contre uniquement les FAMa alors que ce ne sont pas les seules Forces militaires présentes au Mali, même si nous sommes les premiers concernés du fait que c’est notre pays, les attaques contre des Populations sans Défense dans les Villages…, l’impossibilité pour l’ETAT Malien et pour les FAMa de revenir à Kidal et l’impossibilité pour les FAMa de disposer d’une Aviation militaire digne de ce nom quant on sait que pour nous ETATS Francophones d’Afrique ” tout passe par la FARNCE “.
C’est nous Maliens qui avons la solution… !
Vivement le Mali pour nous tous.
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