Le rapport d’avancement N°4 de l’Etude sur la conservation du delta central du Niger (Ecodel) a été validé le vendredi 9 mars. C’était à l’issue de l’atelier national qui s’est déroulé à la Direction nationale des eaux et forêts. Les travaux étaient dirigés par le Colonel Baïkoro Fofana, Directeur général adjoint. Plusieurs représentants des partenaires techniques et financiers étaient présents. Il s’agit du représentant de l’ambassadeur du Japon au Mali, de la représentante de M. Igawa Haruhiko, Représentant résident de la Jica (Agence japonaise de coopération internationale) en Afrique, de Nakayama Yusuké et Sagto Koyo de l’EHC (Earth and Human Corporation) et de plusieurs experts. L’ordre du jour a porté sur les stratégies basées sur le transfert de technologie japonaise pour protéger le delta central du Niger dans le Cercle de Mopti avec des moyens modestes.
Face à la dégradation continuelle de l’écosystème du delta intérieur du Niger, les plus hautes autorités, à travers le ministère de l’Environnement et de l’assainissement, ont signé, en décembre 2009 avec la Jica, une convention pour l’étude sur la conservation du delta dans le Cercle de Mopti à travers le projet Ecodel avec l’appui technique de l’EHC pour une période de 4 ans allant d’avril 2010 à mars 2014.
C’est cet accord qui a conduit la JICA a mandaté Ecodel pour réaliser l’étude qui concerne 4 autres secteurs : l’agriculture, l’élevage, la pêche et les forêts ou l’environnement. L’objectif clé de cette étude est l’élaboration d’un schéma directeur et un plan d’action permettant la conservation du delta du Niger en mettant en place un modèle de conservation et de gestion de qualité des ressources naturelles à travers la valorisation des ressources humaines.
Pour l’atteinte des objectifs assignés, le projet est en cours de réalisation sur deux phases : la première phase d’étude 2010-2011 et la seconde, la phase pilote, de la deuxième année à la quatrième. Les activités sur le terrain concernent l’aménagement des mares, la protection des berges, l’amélioration des terres agricoles, l’utilisation efficiente des produits halieutiques et la rizi-pisciculture. Les localités dans les villages de Teby, Ngomi, Manako, Wandiaga, Dianbacourou et Korientzé sont concernées par ces travaux.
En président les travaux d’ouverture, le Colonel Baikoro Fofana, avant d’inviter les participants à plus d’assiduité, a déclaré : « A ce jour, des résultats importants ont été obtenus et consignés dans le rapport d’avancement N°4 qui vous sera présenté au cours de cet atelier pour validation. Je ne doute point que vous ne ménagerez aucun effort pour apporter vos observations et propositions d’amélioration pour mieux réaliser ces activités pilotes sur le terrain dans l’intérêt des populations bénéficiaires».
Pour sa part, Igawa a fait savoir qu’il s’agit, à travers ce projet, de faire prévaloir une nouvelle conception de la cohabitation entre l’homme et la nature. Ce n’est pas tout, il a également mis l’accent sur la protection des ressources naturelles et la promotion de leur développement. Ce, à travers des procédés moins agressifs contre l’écosystème, notamment la plantation d’arbres, l’amélioration de la gestion agricole, la production des fertilisants naturels et le renforcement des activités des femmes.
C’est pourquoi, le responsable de la JICA a chaleureusement félicité les agents du projet Ecodel qui bataillent dur pour sauver le delta central des intempéries liées au changement climatique.
Diakaridia YOSSI