L”Union européenne vient de donner son accord pour le décaissement, au bénéfice du Mali, de 7 milliards 400 millions de F CFA correspondant à la tranche variable 2007 du Programme pluriannuel d”appui budgétaire (PPAB 2003-2008) de la Commission européenne. La convention a été signée le vendredi 18 mai à Koulouba par les deux parties: le Mali représenté par Moctar Ouane, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et l”Union européenne représentée par son ambassadrice Irene Horejs.
Les 7,4 milliards de F CFA, soit 11 268 000 euros, qui seront décaissés représentent 79,1 % du taux de mobilisation des fonds.
Selon Moctar Ouane, ordonnateur national du Fonds européen de développement (FED), l”accord donné par l”Union européenne pour décaisser ce montant au profit du trésor public malien repose sur "une analyse objective" de l”évolution des indicateurs retenus dans les domaines prioritaires de la lutte contre la pauvreté – gestion des finances publiques, santé, éducation et entretiens routiers – s”inscrivant dans le cadre du Programme pluriannuel d”appui budgétaire (PPAB 2003-2008) de la Commission européenne.
A cet égard, s”est félicité le Ministre, «il est réconfortant que la Commission européenne, à l”instar de l”ensemble du groupe des partenaires techniques et financiers du Mali, apprécie positivement les efforts du gouvernement du Mali dans la gestion macro-économique et la lutte contre la pauvreté, notamment à travers la mise en œuvre du plan opérationnel d”action pour l”amélioration de la gestion des finances publiques, l”amélioration du suivi de la mise en œuvre du CSLP, l”adoption du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté, la signature d”un arrangement-cadre ou la finalisation d”aménagements spécifiques relatifs aux appuis budgétaires».
Il a assuré que, dans la mise en œuvre de sa stratégie de lutte contre la pauvreté, le Mali est résolu à relever les défis auxquels il est confronté et ce, par des mesures adéquates de redressement «pour éviter la stérilisation des ressources mises à la disposition du Mali…» en évitant les effets pervers du désengagement de l”Etat du financement des services sanitaires de premier niveau, notamment les consultations prénatales. Mais aussi en améliorant le ratio élève / maître, en gérant mieux la dotation en manuels scolaires, en mettant un frein à la persistance du taux de redoublement élevé et en renforçant l”action des services des impôts et des douanes dans la mobilisation des ressources intérieures.
Ces allégations de Moctar Ouane ont été appuyées par Irene Horejs, chef de la Délégation de la Commission européenne au Mali en ces mots élogieux: «L”analyse de la situation macro-économique et financière du Mali et de ses résultats en termes de performances sectorielles, menée par les services de la Commission européenne, montre bien que votre pays a progressé dans la mise en œuvre du CSLP et respecté ses engagements en termes de stabilité du cadre macro-économique et d”amélioration de la gestion des finances publiques».
Elle a surtout apprécié les résultats globalement satisfaisants de la mise en œuvre du CSLP, l”adossement du processus d”élaboration du CSCRP 2007-2011 sur un cadrage macro-économique et budgétaire, la création d”une cellule de pilotage du Programme gouvernemental d”amélioration et de modernisation de la gestion des finances publiques et la décision prise par le Gouvernement en 2006 d”accélérer le processus d”harmonisation de l”aide.
Mais tout n”est pas rose dans la mise en œuvre des programmes par le Gouvernement car des résultats mitigés ont été enregistrés au niveau de plusieurs autres indicateurs dont les allocations budgétaires au secteur de la santé. De même que certains indicateurs d”éducation qui ont stagné.
Zoubeirou MAIGA
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