La rencontre a eu lieu dans le salon feutré de la Maison des hôtes de Tianjin. Au menu des échanges, la redynamisation de la coopération bilatérale entre nos deux pays. Après avoir passé en revue la dynamique coopération entre le Mali et la Chine, les deux parties ont défini de nouvelles orientations.
Le Premier ministre chinois a rappelé la vitalité de la coopération entre son pays et le nôtre depuis les premières heures de notre indépendance. « Depuis l’indépendance, la coopération entre le Mali et la Chine est restée constante avec beaucoup de réalisations. Et pendant la crise qui a secoué le Mali, la Chine est restée au côté des autorités et du peuple malien pour les accompagner à travers diverses actions aussi bien humanitaire qu’économique », a souligné Li Kiqiang en rappelant l’engagement de son pays à accompagner notre pays sur ses différents chantiers de reconstruction et de relance économique.
Pour joindre l’acte à la parole, le Premier ministre chinois a annoncé un don de 18 milliards de Fcfa sans conditions, en faveur du Mali, et un prêt de 8 milliards de Fcfa sans intérêt. Li Kiqiang a fait savoir aussi que le nombre des boursiers maliens en Chine sera porté à 600 sur une durée de 3 ans. Il a aussi annoncé la construction d’un centre de formation dédié aux métiers du bâtiment qui sera réalisé avant 2015, l’achèvement du Centre technique agricole de Baguinéda, des explorations dans le domaine minier ainsi qu’un accompagnement financier conséquent à notre pays.
Envoyée spéciale
D. DJIRE
La Chine sauve IBK pour sa première bêtise!
Nous avons largement débattu l’acquisition du nouveau Boeing d’IBK.
Nous avons fait savoir que:
1. Son prix annoncé de 20 milliards (par Moro Mara devant les députés) était disproportionné par rapport à son modèle, un Boeing 737 occasion se vendant rarement au dessus des 5 milliards de FCFA n’importe qui peut vérifier cela en tapant sur Google :”prix Boeing 737 occasion” et en convertissant les prix affichés en dollars.
2. La propriété douteuse du Boeing en question car ni son lieu de dédouanement ni les sociétés impliquées dans l’opération d’acquisition ne sont claires dans cette affaire dont le Mali n’a aucune certitude si l’avion en question est loué ou bien acheté et qu’il est bien une propriété malienne.
Donc au delà du gaspillage des fonds lié à la surfacturation du prix de l’avion et du graissage (illicite) d’intermédiaires ténébreux, il y a un sérieux problème d’identification du vrai propriétaire de l’avion en question.
Ce qui est clair, dans tout cela ce que le Mali a été endetté pour 20 milliards et 1 milliard supplémentaire a été sorti du trésor malien pour récupérer l’avion au fisc américain que le gouvernement IBK a appelé cela “entretien de l’avion”.
Il est évident qu’un pays sous assistance financière internationale du FMI, prend des engagements en matière de contrôle des dépenses publiques.
Ces engagements lient le Mali à ses partenaires financiers qui lui aident à financer son déficit budgétaire (qui s’est creusé de 140 milliards en 2012 sous ATT à plus de 200 milliards sous IBK en 2014) contre des mesures de bonne gouvernance.
Si les dérapage budgétaires de ce genre peuvent permettre de craquer 21 milliards pour faire plaisir à un président mégalomane, il est évident que l’engagement pris auprès du FMI n’est pas respecté car il nous finance et on le gaspille dans quelque chose qui nous rapporte rien.
Pour taire les ardeurs du FMI en mission ce mois de septembre 2014 à Bamako, la Chine met sur la table un don de 18 milliards de FCFA.
Cela finance du coup 86% des 21 milliards gaspillés par IBK dans son avion et pour son unique confort à la tête du Mali.
Cela répare la première bêtise d’IBK et fait taire du coup les ardeurs du FMI qui se trouve ainsi soulagé car le trou creusé par l’endettement de 20 milliards est comblé à 86% par la Chine.
Mais la question qu’on se pose est de savoir quelle contrepartie ou quelle promesse, IBK a-t-il faite à la Chine pour financer ainsi sa caprice au sommet de notre État?
Les chinois qui financent depuis l’indépendance du Mali des projets gigantesques au Mali (hôpital de Kati, hôpital de Markala, comatex de Ségou, CICB de Bamako, Usine malienne de produits pharmaceutique à Bamako, le stade de yirimadjo, l’hôpital du Mali à Yirimadjo, l’autoroute Bamako-Ségou, le troisième pont de bamako à Sotuba, projet de fibre optique, etc) ne fait pas toujours des dons en espaces sonnantes de 18 milliards de FCFA.
En général les dons de la Chine sont sous forme de travaux (d’entreprises chinoises) ou de biens meubles ou d’immeuble ou pour financer une partie d’un projet concret (exemple de l’autoroute Bamako-Ségou de 180 milliards de FCFA ou la Chine fait un don d’une partie, le reste étant un prêt remboursable).
IBK doit donc expliquer aux maliens les promesses qu’il a faites en Chine pour sauver sa face auprès du FMI.
Quel que soit les engagements pris à Pékin, c’est toujours le Mali qui est engagé pour financer un bien (le Boeing 737) dont nous ne sommes pas sûrs qu’il ait la propriété du Mali car beaucoup de zones d’ombres entourent son acquisition et son immatriculation.
J’aurai aimé voir la Chine faire un don pour construire des hôpitaux et des écoles ou construire des autoroutes chez nous plutôt que lui voir donner des espaces sonnantes à un régime qui finance son luxe au détriment du bien être des maliens.
Acquérir un avion à 20 milliards alors que tu ne peux pas payer tes fonctionnaires correctement et qui ne demandent que 17 milliards par l’intermédiaire de l’UNTM et qui sont obligés de faire une grève générale de 2 jours pour se faire entendre du pouvoir, est le comble de la mauvaise gouvernance.
Ce n’est donc pas un don mais une prime à la délinquance financière que la Chine fait au régime IBK.
Le prix à payer pour cette prime chinoise de l’impunité du gaspillage IBK, n’est pas connu du peuple malien mais c’est bien lui qui le payera d’une manière ou d’une autre et tôt ou tard.
Oui mes chers compatriotes, vous payerez tôt ou tard soit par une augmentation des taxes, soit par une augmentation des frais de dédouanement, soit par une augmentation des coûts des travaux d’entreprises chinoises au Mali, soit par un renchérissement des projets ultérieurs financés par la Chine au Mali, soit par une diminution des prix des biens que nous vendrons à la Chine (convention d’exploitation d’une mine, d’une matière première; concession d’exploitation d’un secteur d’énergie ou de télécommunication, etc).
Mais soyez sûr, que la Chine n’engraisse pas gratuitement IBK pour ses beaux yeux du Mandé Machin Truc.
Wa salam!
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