La visite du chef de l’Etat malien à Dakar cache bien des enjeux. Entre la «préférence affichée de Dakar» à Soumaïla Cissé, ex-challenger d’IBK lors de la dernière présidentielle et les poursuites engagées contre ATT qui vit à Dakar depuis sa chute, le menu des discussions sera épicé.
Le Président Ibrahima Boubacar Keïta effectue depuis hier sa «première visite d’Etat en terre fraternelle et africaine du Sénégal qui durera deux jours» «sur invitation de son homologue sénégalais, Macky Sall», informe de façon laconique la présidence malienne. Durant ce séjour de 48 h, il sera accompagné «d’une délégation de haut niveau» comprenant son épouse Keïta Aminata Maïga et le médiateur de la République, Baba Hakib Haïdara, les ministres de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté, de l’Equipe¬ment, des Transports et du Désen¬clavement, Hachim Koumaré, de l’Energie, Mamadou Frankaly Keïta.
Au cours de «cette visite d’Etat», IBK aura plusieurs entretiens privés avec Macky Sall et s’adressera aux députés lors d’une séance solennelle du parlement sénégalais. Il recevra en audience Mme Aminata Touré, Premier ministre du Sénégal, la présidente du Conseil économique, social et environnemental Aminata Tall et plusieurs autres personnalités sénégalaises et internationales. Avant de regagner Bamako, mardi en fin d’après-midi. Ce tableau constitue l’agenda officiel du Président malien dont l’élection referme une parenthèse tragique dans ce pays qui a été secoué pendant plusieurs mois par la menace Jihadiste.
Entre les lignes diplomatiques, il faut lire un voyage qui intervient dans un contexte de crispation. De¬puis son élection à la tête du Mali en juillet 2013, IBK effectue son premier voyage officiel au Sénégal. Cela cache un malaise profond que les autorités sénégalaises se sont échinées à bana¬liser. Mais, les faits restent têtus. Et IBK, même s’il n’a pas la rancune tenace, n’a pas oublié le choix de Dakar qui avait parié sur son challenger Soumaïla Cissé. Contrairement aux autres pays qui avaient affiché leur neutralité sur l’élection présidentielle du Mali qui tentait de vaincre les démons du terrorisme après l’opération française Serval, le Sénégal avait-comme le pensent les autorités maliennes actuelles-, «parrainé» la candidature de l’ex-président de la Commission de l’Union monétaire ouest africaine (Uemoa).
IBK dégage le corridor Dakar-Bamako
Elu triomphalement, Ibrahima Boubacar Keïta avait déplacé le centre d’intérêt malien vers d’autres pays voisins. Abidjan, Nouakchott, Alger entre autres étaient devenues les nouveaux interlocuteurs de Ba¬ma¬ko. L’ambiance est glaciale entre les deux pays qui entretiennent pourtant des relations politique et économique que le temps n’a pas réussi à éroder. Sous l’autel de «l’immixtion sénégalaise» dans les affaires inté¬rieures maliennes, une ambiance de «guerre… froide» est ressentie tous ces temps sur le corridor Dakar-Bamako. Evidemment, les autorités sénégalaises dédramatisent et parient sur un dégel rapide de ce subit coup de froid qui enveloppe les rapports entre les deux pays. La présence d’un contingent sénégalais au Mali reste anecdotique.
Sans doute, le menu des discussions entre les deux chefs d’Etat sera épicé. Au cours du dîner présidentiel, Macky Sall et IBK essaieront d’aplanir les différends et de conjuguer au passé cette brouille diplomatique et de densifier davantage les échanges commerciaux entre les deux pays. Dépourvu de façade maritime, le Mali lie son destin économique au Sénégal qui lui sert de port de transit. Dakar aussi ne peut pas se permettre de compromettre un partenaire aussi crucial. Avec 36% de ses échanges commerciaux entretenus avec notre pays, le Sénégal ne peut se permettre de continuer à faire comme si de rien n’était. Cette invitation de Macky Sall, au-delà du vernis diplomatique, permettra de désamorcer une crise économique.
Affaire ATT
Par ailleurs, cette visite cache une interrogation : le Président malien va-t-il ouvrir la boîte à Pandores ? Exfiltré de Bamako en plein chaos par les autorités sénégalaises, l’ex-chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, qui vit reclus à la Résidence Pasteur, est au cœur d’une procédure judiciaire dans son pays. Le gouvernement malien avait saisi le 27 décembre l’Assemblée nationale pour juger l’ancien Président Ama¬dou Toumani Touré pour haute trahison. Le gouvernement malien lui reproche d’avoir laissé entrer des forces étrangères au Mali, violé son serment, en «facilitant la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, en ne leur opposant aucune résistance». Entre temps, le général Amadou Haya Sanogo a été arrêté et plusieurs proches de l’ex-putschiste ont été mis aux arrêts. ATT y échappera-t-il ? En réalité, la visite d’IBK est noire d’enjeux pour le corridor Dakar-Bamako qui s’ouvre sous de nouveaux auspices.
Source : Le Quotidien
Jugez le grand ATT, c’est condamné votre élu actuel, nous ne sommes pas dupe. Le problème actuel du Mali n’est autre que la trahison (les judas) l’ex junte, RPM, SADI, COPAM, MP22, les chefs des sectes etc… N’allons pas avec le dos de la cuillère, on ne meurt qu’une seule fois. Jugez ATT, c’est embrasé Bko et ce sera la grosse erreur que l’histoire retiendra.
Hé, jounaleux de la 25 ème heure, faites attention à ce vous écrivez Dakar ne fait pas la culture de la médiocrité. Qu’il accorde son choix à tel ou tel candidat cela est naturel car on ne peut aimer tous le même candidat. L’essentiel c’est d’être objectif dans son choix. Pour ce qui concerne les autres, accorder leur choix à tel ou tel candidat ne concerne qu’eux seuls et je t’apprends k ce vous écrivez n’est pas vrai.C’est la France qui a fait le jeu auprès de certains voisins pour les amener à apporter leur aide à l’élection de IBK mais pas par conviction mais pour sauver leurs fauteuils. Sinon dans les faits les gens sont unanimes k’il n’était pas meilleur ni à Soumaïla, ni à Zou, ni à Modibo, ni à Konimba. Wa Salam.
Le manque d’intelligence dans vos écritures vous conduit à de graves manque de crédibilité. Le Sénégal est un pays frère comme l’est le Burkina, le Niger, La Guinée, la Côte d’Ivoire. Les problèmes des politiques entre eux ne peut être transposé à nos populations k des frontières absurdes ont séparé. Rien qu’en lisant vos écrit, on découvre votre orientation politique alors k’un journaliste doit être neutre et jouer à l’apaisement et la communion des cœurs.
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