Le Premier ministre à Abuja : D’importants contacts bilatéraux

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Le Premier ministre à Abuja
Le Premier ministre Malien Moussa Mara et son homologue chinois Li Keqiang à Abuja

En marge des travaux du 24è sommet économique mondial qui s’achève demain, Moussa Mara a multiplié les entretiens dans différents domaines de coopération et de développement  

 

Évènement majeur inscrit en majuscule dans l’agenda du Premier ministre Moussa Mara : la rencontre avec son homologue chinois Li Keqiang, mercredi à l’hôtel Hilton d’Abuja. « Je suis enchanté de vous rencontrer en tant que Premier ministre très engagé. La Chine apprécie hautement. Nous sommes disponibles pour avoir des échanges approfondis », a indiqué le Premier ministre chinois qui avait à ses côtés les membres de son cabinet et des membres de son gouvernement. Côté malien, Moussa Mara était accompagné notamment du ministre du Commerce et de celui des Investissements et de l’Initiative privée.

 

Après la rencontre, Moussa Mara a confié que l’entretien avait été des plus amicaux et fraternels. « Nous avons parlé de notre coopération qui est vieille de plus de 50 ans », a indiqué le chef du gouvernement qui a rappelé que notre pays a déjà reçu la visite de grands dirigeants chinois.

 

Parlant des réalisations de la Chine dans notre pays, il citera en guise d’illustration l’autoroute à double voie en chantier reliant Bamako et Ségou, le financement d’une nouvelle usine de sucre, l’investissement dans les technologies de l’information et de la communication. Sans oublier les barrages de Taoussa et de Gouina, ainsi que le domaine de la formation et du transfert de savoir.

 

Moussa Mara, visiblement comblé par cet entretien avec l’un des hommes les plus influents de la planète, a réitéré la disponibilité de notre pays à collaborer avec le partenaire chinois au grand bénéfice de nos populations.

 

Répondant à une question de la presse chinoise sur la situation sécuritaire au Nigeria, le Premier ministre a clairement indiqué que notre pays est « solidaire du peuple du Nigeria ». « Nous ne pouvons pas tourner le dos au Nigeria parce qu’il y a des difficultés. Ce n’est pas cela l’amitié », a souligné Moussa Mara qui a salué la présence de son homologue chinois au Nigeria malgré la crise sécuritaire.

 

Autre fait marquant : la signature d’une lettre d’intention visant à mettre à la disposition des hommes d’affaires du contient un passeport de libre mouvement. Convaincu que les documents à eux seuls ne règlent pas les problèmes de mobilité entre les Etats, le Premier ministre Mara a préconisé un suivi régulier comme cela se fait en Afrique de l’Est où un bon cadre de libre circulation a été créé. Pour le chef du gouvernement, cet exemple doit être suivi par l’Afrique de l’Ouest.

 

AMELIORER LE CLIMAT DES AFFAIRES. Sous l’égide de la BAD, la signature d’une lettre d’intention a séduit Moussa Mara. « Nous souscrivons d’autant plus à cette idée que le Mali est l’un des rares pays africains à inscrire dans sa Constitution qu’il est disposé à abandonner une partie de sa souveraineté au nom de l’unité africaine », a-t-il rappelé, estimant que la mesure contribuera à l’amélioration du climat des affaires en facilitant et en sécurisant les échanges commerciaux.

« C’est justement ce que l’Asie a réussi à faire. C’est aussi possible chez nous », ajoutera-t-il en soulignant qu’une lacune majeure de nos Etats est le manque de suivi.

Pour Moussa Mara, la concrétisation d’une libre circulation des biens, des capitaux et des cerveaux est tout bénéfice pour notre pays. Surtout quand on sait que le quart de nos compatriotes vivent en dehors de nos frontières.

Même si depuis 3 ans, la CEDEAO dispose d’un passeport commun, « les difficultés de circulation » sont loin d’être réglées. « C’est plus sur le papier que dans le fait », a déploré le Premier ministre qui a insisté sur « le respect des engagements ».  « Si c’est le cas, il y a de bonnes chances que les décisions soient suivies d’effets ».

Mais au delà de la nécessité d’assurer la libre circulation des hommes, des capitaux et des intelligences, note-t-il, nous avons aussi besoin de faciliter les conditions de séjour des étrangers sur nos territoires. « Nous devons faire en sorte que les investisseurs soient protégés sur un territoire donné », a insisté Moussa Mara.

Le chef du gouvernement a rencontré aussi plusieurs hauts responsables de la BAD pour discuter de la possibilité de mobiliser des ressources financières nécessaires à la réalisation d’infrastructures majeures.

Parmi les projets en cours de négociations avancées figure la rénovation du chemin de fer entre Bamako et Dakar. Moussa Mara a évoqué le sujet au cours d’un entretien, hier, avec le président sénégalais Macky Sall.

Envoyé spécial

A. M. CISSE

 

 

MOUSSA MARA REÇU PAR LE PRESIDENT GOODLUCK JONATHAN

 

 

Entre deux panels, le Premier ministre Moussa Mara s’est entretenu hier après-midi avec le président du Nigeria, Goodluck Ebele Jonathan, à Hilton hôtel où se déroulent les travaux du 24è Forum économique mondial.

 

 

Il faut le  reconnaître : réussir à décrocher un rendez-vous avec le président nigérian particulièrement sollicité ces jours derniers a été une véritable prouesse diplomatique. Mais même « surbooké », le chef de l’Etat a eu un moment pour le Premier ministre malien. Preuve de la qualité des relations entre le Nigeria et notre pays.

 

 

« Je suis venu transmettre les salutations fraternelles du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta à son homologue nigérian», dira le  chef du gouvernement à la fin de l’entretien qui a duré une demi-heure. Cet entretien, ajoutera-il, est une manifestation de la tradition de fraternité et d’amitié qui lie nos deux peuples depuis longtemps.

 

Pour son rôle de médiateur associé (avec le président burkinabè) dans la crise malienne, Moussa Mara a transmis au chef de l’Etat nigérian, les remerciements et les félicitations de son homologue malien. Ce dernier l’encourage à persévérer dans son action de médiateur associé. Aussi, le chef du gouvernement a informé le président Goodluck Jonathan de l’évolution positive enregistrée dans la gestion de la crise du Nord.

 

Par ailleurs, Moussa Mara  a transmis le message de solidarité de notre pays au Nigeria, victimes d’actes abominables perpétrés par le groupe terroriste Boko Haram. Il a noté que c’est un « combat implacable » que nos deux pays mènent contre les ennemis de la démocratie et de la laïcité.

En retour, le président Jonathan a assuré  au Premier ministre Mara de toute sa disponibilité à poursuivre les efforts de médiation entamés dans la crise malienne au grand bonheur de tous les peuples. Il a annoncé l’arrivée de son émissaire aujourd’hui même à Bamako pour remettre en mains propres un message d’amitié  au président Ibrahim Boubacar Keïta.

 

A. M. C.

 

PAS DE DEVELOPPEMENT SANS INFRASTRUCTURES SOLIDES
Tôt hier matin, le Premier ministre Moussa Mara a pris part à une rencontre réunissant les présidents sénégalais, béninois, les Premiers ministres de Côte d’Ivoire et de Tanzanie et plusieurs responsables d’institutions financières internationales. L’objectif de la rencontre était de discuter de la nécessité d’investir dans les infrastructures solides pour mieux soutenir la croissance.

 

« Nous partageons tous le sentiment qu’il ne peut y avoir de développement sans infrastructures solides », a confirmé Moussa Mara après la réunion. « Nous avons échangé sur la volonté commune de développer les grandes infrastructures de liaison. Il y a aussi les domaines des télécommunications et de l’énergie », a ajouté le chef du gouvernement qui ne perd pas de vue que les infrastructures doivent être soutenues par une production accrue.

 

Les dirigeants présents sont tous d’accord que le développement est basé sur les grandes infrastructures, qui elles aussi doivent être soutenues par une bonne production locale notamment dans le domaine agricole.

A. M. C.

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