C’est le thème de la conférence développé par le président de l’Association malienne d’amitié Mali-Maroc (Amama) Dr. Moussa Diarra, dans le cadre de la célébration du 24e anniversaire de l’accession du Roi Mohammed VI au Trône de ses glorieux ancêtres.
Introduction
Les domaines économiques dans lesquelles le Mali et le Maroc ont des offres à se faire mutuellement sont nombreux et variés. Afin d’en tirer profit pour l’amélioration des conditions de vie de leurs populations, un vrai partenariat gagnant-gagnant devrait se tisser entre les deux pays. Il appartient à leurs plus hautes autorités, dans le cadre d’une coopération bilatérale fructueuse, de permettre l’amélioration de l’environnement des affaires afin d’offrir au secteur privé des deux pays la possibilité de transformer leurs grands potentiels en avantages concrets. Cette transformation se faisant, suivant la volonté des hautes autorités des deux pays, par les chefs d’entreprises, les capitaines d’industrie du Maroc et du Mali, liés dans un co-entrepreunariat mutuellement avantageux. C’est ainsi que :
– Poursuivre le programme de la carte de fertilité des sols du Mali par la zone CMDT, puis par les autres zones de cultures sèches,
– Construire un centre de formation agricole dans la zone Office du Niger pour le renforcement de capacité des paysans,
– Mettre à disposition pour aménagement et exploitation une centaine de milliers d’hectares à l’Office du Niger afin d’y pratiquer la riziculture et d’autres spécialités ayant une chaîne de valeurs importante,
– Transformer le phosphate naturel de Tilemsi en engrais de haute teneur pour les besoins de l’agriculture malienne,
– Poursuivre l’opération d’insémination artificielle pour la multiplication et l’amélioration des capacités laitières du cheptel malien,
Entre autres.
Au plan du partenariat entre entreprises privées ou public-privé, on devra
– Reprendre et dynamiser les rencontres de partenariat “B to B” pour diversifier et intensifier les flux d’échanges commerciaux, ainsi que les flux d’investissement directs entre le Maroc et le Mali,
– Etablir des relations solides et gagnant-gagnant dans le domaine commercial comme dans le domaine industriel et des services,
– Nouer un vrai co-entrepreunariat pour la construction d’usines de transformation de nos productions nationales, (abattoirs frigorifiques modernes, unités industrielles de lait en poudre, centrales solaires de grandes capacités dans chaque région du Mali, notamment)
– Partenariat aussi dans l’exploitation de sites miniers au Mali pour les différents matériaux précieux et ressources stratégiques révélés par des indices sérieux,
– Entres autres.
L’accompagnement, voire le partenariat du Maroc pour réaliser tout ce rêve est tout-à-fait possible eu égard à sa grande expertise et son expérience avérée dans tous les domaines cités.
Voyons maintenant au détail, domaine par domaine, ce qui devrait être fait :
Le domaine commercial
Evaluation de l’état actuel des échanges commerciaux pour pouvoir imaginer les mécanismes et les stratégies de facilitation, de simplification, de fluidification, d’allègement fiscal, en un mot d’amélioration dans le cadre d’un partenariat commercial mutuellement avantageux ;
Reprise et dynamisation de la commission mixte Mali-Maroc pour initier des mesures législatives et réglementaires devant aboutir à l’amélioration souhaitée ;
La prise en compte des éléments d’une bonne amélioration, selon les opérateurs économiques, à savoir :
– Les barrières tarifaires et non tarifaires
– L’accès facile de part et d’autres à nos marchés intérieurs ;
– La diversification des flux d’échanges commerciaux avec plus de produits échangés que sur cette liste non exhaustive de marchandises :
a) Dans le sens Maroc-Mali : produits alimentaires en boîtes, en sachets, ou en vrac ou encore surgelés, fruits et légumes, articles de ménages, produits artisanaux et marchandises diverses, engrais, etc. ;
b) Dans le sens Mali-Maroc:matières premières comme le coton, le sésame, la gomme arabique et autres produits du cru, les cuirs et peaux, les fruits tels que les mangues du Mali, etc.
Le domaine des investissements industriels
Entre le Mali et le Maroc un très grand nombre de secteurs sont concernés par les possibilités d’investissements industriels dans le cadre d’un co-entrepreunariat gagnant-gagnant. On peut citer :
– Les vastes étendues de terre fertiles de l’Office du Niger qui ont besoin d’aménagements, pour plusieurs types de cultures : riziculture, horticulture, apiculture, pisciculture, arboriculture fruitière, élevage, maraîchage, etc.
– L’agro-industrie ou la transformation industrielle des produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (jus de fruits, confitures, compotes, beurre, fromage, riz parfumé et coloré, farine de blé, de maïs, de mil pour tous les usages et pour tous les marchés ;
– Le domaine minier où, selon des indices révélés, le sous-sol malien regorgerait de nombreuses matières premières et ressources stratégiques (pétrole, gaz, uranium, hydrogène naturel, pierres précieuses, métaux précieux, terre rares, or, lithium, diamant, eau potable, etc.)
Le domaine des services
– Renforcement et intensification des services rendus dans ce domaine qui est déjà très actif avec plusieurs banques à capitaux marocains qui servent le monde des affaires au Mali, avec la multiplication du volet investissement industriel à long terme, et des taux d’intérêt incitatifs,
– Diversification aussi avec des secteurs comme l’assurance, la micro-finance.
Dans domaine des technologies de l’information et de la communication (Tic)
Mise en place d’une stratégie de collaboration et de communication entre médias marocains et maliens, avec l’accent mis sur le renforcement de capacités et la spécialisation. Un autre partenariat qui peut être très profitable de part et d’autre.
Conclusion
Je termine en renouvelant mon appel à une dynamisation de la Commission mixte Mali-Maroc qui est le cadre privilégié et officiel pour examiner, évaluer et prendre toutes les décisions idoines rendant possible le partenariat gagnant-gagnant souhaité ici.
Décideurs politiques et administratifs, Présidents de chambres consulaires du secteur privés, Chefs d’entreprises et capitaines d’industrie, chacun dans son rôle, doit contribuer à la réalisation du rêve exprimé ici.
ca suffit de lecher les babouches du maroc
Comments are closed.