Le Président de la Transition burkinabè, Paul Henri Damiba a effectué une visite de quelques heures à Bamako le samedi dernier où il a rencontré son homologue Assimi Goïta. La lutte contre le terrorisme était cœur de cette rencontre entre les deux hommes.
C’est sous une température humide que l’appareil transportant Paul Henri Damiba s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international Modibo Keïta de Sénou. Aussitôt accueilli par son homologue Assimi Goïta avec les honneurs militaires que les deux hommes ont pris le chemin de Koulouba où ils se sont largement entretenus en tête-à-tête.
Cette visite de Paul Henri Damiba n’est pas anodine. Si les deux Présidences qualifient cette visite de « travail et d’amitié », la lutte contre le terrorisme a largement dominé les discussions entre les deux hommes.
En dépit du retrait du Mali de la force conjointe du G5-Sahel, les attaques terroristes n’ont cessé de s’accroître à la frontière du Burkina. Selon des sources sécuritaires, Ouagadougou envisage une opération d’envergure dans le nord des trois pays (Niger, Burkina et le Mali) en vue de conjuguer les efforts face à cette menace djihadiste. Pour cela, le Burkina veut renforcer sa coopération militaire avec le Mali.
Déjà le mois dernier, après une opération conjointe menée par le Burkina et le Niger, les autorités burkinabés ont exhorté le Mali à le rejoindre afin de constituer une force tripartite antiterroriste pour juguler cette crise sécuritaire qui gangrène les trois pays. Pour convaincre son homologue malien de rejoindre cette coalition, Damiba a réservé sa première visite hors de son pays depuis qu’il a pris le pouvoir en février pour se rendre au Mali.
En dehors de la lutte contre le terrorisme, l’affaire dite des 49 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako a été évoquée. Le Burkina veut aussi qu’Abidjan et Bamako sortent de ce bras de fer par le dialogue. En guise de bonne foi, le Mali a libéré 3 d’entre eux dans la foulée de la visite de Paul Henri Damiba.
Ousmane Mahamane
