C’est la salle de conférence de la maison de la presse qui a abrité le point de presse placé sous la fête de l’indépendance du Mali 22 Septembre et la journée de l’unité allemande qui doit être célébrer le 3 Octobre. Entre les deux pays, il s’agit d’un partenariat renforcé et multiforme, tant dans la coopération au développement qu’en matière de sécurité. C’était le Mardi 26 Septembre 2017.
Ce point de presse était présidé par l’ambassadeur de l’Allemagne résident au Mali S.E Dietrich Becker accompagné par son premier secrétaire M. BENJAMIN Reiner.
Cependant, le principe du partenariat est toujours essentiel parceque les besoins des soutiens sont identifiés conjointement avec le gouvernement malien et les interventions sont basées sur des stratégies maliennes. Sur ce, une vraie coopération entre partenaires, à laquelle doivent contribuer réellement les deux parties.
Toutefois, la coopération est au cœur du partenariat entre les deux pays et plus de 100 projets et initiatives de la coopération allemande sont mise en œuvre avec un total de 430 millions d’euros de fonds. Il y’a tout juste trois semaines, deux nouvelles conventions bilatérales ont été signées. L’Allemagne a bien élargi son engagement au Mali, mais trois axes principaux sont maintenus : la décentralisation, l’agriculture et l’eau. Les projets de la coopération allemande sont mis en œuvre par nombreux acteurs, comme par exemple la welhumgerhilfe, la confédération allemande pour l’éducation des adultes, la GIZ, la klw, BORDA et Arche Nova ou encore les organisations Care International, Plan International et Cartais International, a précisé par Dietrich Becker.
Aux dires de l’Ambassadeur, leur engagement est orienté également vers le secteur de la sécurité : l’Allemagne continue à participer depuis le début 2013 à la MINUSMA avec jusqu’à un millier de soldats allemands actuellement déployés à Gao et Bamako, et des dizaines de policiers dans le cadre d’UNPOL. Quatre hélicoptères de combat « Tiger » et quatre hélicoptères de transport « NH-90 » sont affectés à cette mission. 2017 marque malheureusement l’année au cours de laquelle les deux premiers soldats allemands sont morts pour le Mali et pour l’Allemagne pendant une coopération dans le nord du Mali, a-t-il confirmé.
Pour lui, avec ses partenaires européens, l’Allemagne continuera à former des soldats maliens à Koulikoro et au nord du Pays avec un dispositif de 150 soldats dans le cadre d’EUTM Mali. Des policiers et civils allemands font partie d’EUCAP Sahel Mali, la mission de formation civile de l’union européenne.
Par ailleurs, un accent particulier a été mis sur l’opérationnalisation prochaine de la force conjointe du G5 Sahel et l’appui que l’Allemagne compte apporter dans le cadre de l’initiative Sahel. « Ici, nous attendons toujours des projets crédibles et concrets. La réussite de la force conjointe exige également des progrès dans la réforme du secteur de la sécurité, surtout en ce qui concerne la gestion des ressources humaines. Sans une gestion efficace des ressources humaines, les forces de sécurité ne peuvent pas répondre aux divers défis », a ajouté l’Ambassadeur.
Au niveau politique, l’ambassadeur a félicité les parties prenantes à l’accord de paix : « je me réjouis de la signature d’un accord de cessez-le-feu. Cet accord témoigne de la volonté des deux parties à faire taire les armes et à travailler ensemble pour une paix durable. Il est l’heure de sortir enfin d’une logique de violence et de guerre, une logique destructive ». L’Allemagne attend le lancement du processus de désarmement, démobilisation et Réintégration. L’Allemagne a aidé la MINUSMA à préparer les infrastructures de ce processus de DDR. « Il n’ya plus aucun prétexte pour trainer », a déclaré l’ambassadeur.
En tout cas, la décentralisation est la clé d’une paix durable au Mali. « Ensemble, nous œuvrons pour un Mali où chaque citoyen pourra exercer la responsabilité pour sa commune, son cercle, sa région. Cela exige que le gouvernement malien transfère réellement les compétences et des ressources financières du budget de l’Etat aux collectivités territoriales », a-t-il conclu.
Abdramane Samaké