OMVS : Deux bonnes nouvelles

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barrage-Après avoir inauguré hier le barrage hydroélectrique de Félou, l’organisation met en chantier un autre ouvrage majeur à Gouina  

 

 

Un nouveau pas important vient d’être franchi dans la coopération sous-régionale au niveau de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal  (OMVS) : l’inauguration du barrage hydroélectrique de Félou et la pose de la première pierre de celui de Gouina.

 

 

Félou est une localité située à une quarantaine de km de la ville de Kayes. Son barrage hydroélectrique vient s’ajouter à celui de Manantali réalisé dans le cadre de la même organisation. L’infrastructure a été inaugurée hier par  le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta et ses homologues de la Mauritanie et du Sénégal, Mohamed Ould Abdel Aziz et Macky Sall. La Guinée qui a réintégré l’organisation il y a quelques années après s’en être retirée dans les années 70 était représentée par son Premier ministre, Mohamed Said Fofana.

 

 

Les festivités se sont déroulées en présence du Haut commissaire de l’OMVS  Kabiné Komara et du chargé d’affaires de l’ambassade de Chine au Mali, Gio Xueli. Les temps forts de la cérémonie ont été les interventions du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta et de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’OMVS.

 

 

L’inauguration du barrage de Félou a été suivie de la pose de la première pierre de celui de Gouina. Les deux cérémonies ont donné lieu à une très grande fête  à Félou  et  à Gouina. La réalisation de ces deux projets s’inscrit dans la politique solidaire des quatre pays membres de l’OMVS. Elle donne une nouvelle fois la prevue de la bonne santé de cette organisation d’intégration.

 

 

La construction du barrage de Félou a coûté environ 83 milliards de Fcfa. L’ouvrage est composé d’une centrale hydroélectrique équipée de trois groupes de type bulbes. Il a une capacité de production énergétique de 60 méga watts par an.

 

 

La première pierre du barrage avait été posée en octobre 2009 par les présidents des trois pays membres de l’OMVS (Mali, Mauritanie, Sénégal) et le Premier ministre de la Guinée qui effectuait son retour dans l’organisation. La réception de cette importante infrastructure d’intégration était initialement prévue pour le 31 décembre 2012. Mais ce délai n’avait pu être tenu. Plusieurs raisons furent avancées pour expliquer ce retard. Il s’agit notamment du coup d’Etat militaire du 22 mars 2012 dans notre pays et des inondations dans la zone en août de la même année. En plus du volet électricité, le projet prévoit l’aménagement du fleuve sur une longueur de 15 km en amont de la ville de Kayes et 200 km en aval du barrage de Manantali. La construction du barrage de Félou a été essentiellement financée par la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement. Les travaux ont été exécutés par Sino-Hydro, une entreprise chinoise.

 

 

Situé sur le cours principal du fleuve Sénégal, l’aménagement hydroélectrique de Félou a pour vocation la valorisation des ressources énergétiques du bassin du fleuve Sénégal. L’ouvrage permettra l’amélioration des conditions de vie socioéconomiques des populations des pays membres de l’organisation. L’ouvrage est long de 945 mètres, pour une hauteur d’environ 2 mètres. Le barrage est équipé d’une centrale alimentée par trois groupes de type bulbe.

 

 

La veille de l’événement, le ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Mamadou Frankaly Keita était déjà sur place. Accompagné par le Haut Commissaire de l’OMVS, Kabiné Komara, l’ancien Premier ministre de la Guinée, des responsables de la Société de gestion du barrage de Manantali (SOGEM), d’Energie du Mali et de l’entreprise chinoise Sino-Hydro, il avait successivement visité les installations de Félou et le site de Gouina.

 

 

Après l’inauguration du barrage hydroélectrique de Félou, les chefs d’Etat ont procédé au lancement des travaux du barrage seuil de Gouina. Là aussi, il s’agit d’un chantier ambitieux qui consistera en la construction d’un barrage à seuil déversant au lit mineur du fleuve, la création d’un réservoir à la côte retenue normale, la construction d’un canal de dérivation et d’une usine hydroélectrique de capacité d’environ 240 MegaWatt. Le barrage aura une longueur totale de 1230 mètres. La chute est estimée à plus de 23 mètres de haut. La centrale sera équipée de 3 groupes de type Kaplan. La fin des travaux est prévue avant de 2017. Le projet est financé par le gouvernement indien à travers la EximBank.

Nous reviendrons plus en détails sur ces deux événements dans notre édition de demain.

 

 

Envoyé spécial

L. DIARRA

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Voici une realisation majeure qui se situe dans l’objectif de produire dans le basin du Senegal au moins 800 MW d’energie electrique.Avec le minerai de fer de la Faleme et la bauxite qui s’y trouve,le basin du Fleuve doit etre un axe de croissance.L’interconnexion doit permettre de se brancher sur le reseau Guineen dont les potentialities electriques se situent a 3000MW.Le Senegal devrait etudier aussi la faisabilite d’importer du charbon Sud-Africain pour alimenter une grande centrale thermique sur la Cote tout comme Mombasa au Kenya.Avec la production du fer plat,
    St Louis pourrait devenir un chantier Naval de fabrication des bateaux de cabotage maritime et peche.C’est en revant que le projet du Senegal a ete concu.Convie par R Gardiner et le PNUD a Lavalin
    qui a sorti un plan directeur après plusieurs annees d’etudes.La formation dans le travail des metaux,les equipements agroindustriels avecl’Inde et la Chine,nous ouvrirons un avenir radieux pour les jeunes Africains de demain

  2. S’ils veulent diviser notre pays qu’ils le fassent mais pas avec notre consentement car nous tous sont derrière notre président, on ne négociera pas avec les bandits armés. On attendait cela depuis un moment, que les autorités maliennes disent à qui veut entendre qu’on ne négociera plus avec les groupes armés. S’ils peuvent utiliser les armes pour reprendre les villes qu’ils le fassent et on est prêt pour payer le prix de notre refus de négocier.

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