Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, tous membres de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel, ont concomitamment adressés, ce 18 mars 2025, au Ministère d’Europe et des Affaires étrangères de la République Française, une notification de retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OlF).
Les trois pays justifient leur départ par le refus de l’organisation Internationale de la Francophonie de reconnaître les gouvernements qui dirigent les pays de l’AES. Dans le communiqué malien, le Ministère des Affaires Etrangère reproche à l’OIF son refus, depuis l’avènement de la transition en août 2020, d’accompagner le Mali dans la réalisation des aspirations légitimes de son peuple. Et, par ailleurs, l’organisation francophone s’est illustrée par I ’application sélective des sanctions et le mépris pour la souveraineté du pays.
Déplorant cette marque reconnaissance, les autorités maliennes estiment que « Le Mali ne peut demeurer membre d’une organisation aux agissements incompatibles avec les principes constitutionnels qui guident l‘action publique ». Le retrait du Mali et deux autres pays de l’AES de l’Organisation Internationale de la Francophonie est conformément à l’article 10 de la Charte de la Francophonie du 23 novembre 2005 qui stipule « Tout membre peut se retirer de l’OIF en avisant le gouvernement du pays qui exerce la présidence du Sommet ou le gouvernement du pays où est fixé le siège de l’OIF, au moins six mois avant la plus proche réunion du Sommet. »
Toujours selon cet article 10 de l’OIF, le retrait prend effet à l’expiration du délai de six mois suivant cette notification. En bref, le Mali, le Niger et le Burkina Faso restent membre de cette organisation jusqu’à la prochaine réunion.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Ca sentira moins mauvais lors de réunion de l’OlF