Une délégation de députés danois, dont la présidente du Parlement Mette Gjerskov, a séjourné au Mali du 2 au 4 mars 2014, pour s’informer du processus politique et sécuritaire au Mali. Elle nous a livré ses impressions lors d’une réception offerte à la résidence de l’Ambassadeur de Danemark au Mali, le lundi 3 mars à la Cité II du Niger.
La délégation danoise parmi laquelle, 7 députés et la présidente du parlement Mette Gjerskov, n’est pas à sa première visite au Mali. « En 2008, notre délégation a été impressionnée par une visite de terrain qui nous a conduits au nord et au sud du pays, à Tombouctou mais aussi à Sikasso. Lors de la présente visite de 2014, on s’est limitée à des rencontres à Bamako ». Ainsi Mme Mette Gjerskov a rencontré le Premier ministre Oumar Tatam Ly, le ministre des Affaires étrangères Zahabi Ould Sidi Mohamed, le bureau de l’Assemblée nationale, les responsables du Programme alimentaire mondial, de la Minusma etc. A la question de développement qui était au centre des échanges en 2008 a fait place aux questions liées à la crise que le Mali a connue, il s’est agi de questions d’aides, de secours, de situation sécuritaire. Mais la présidente du parlement de Danemark pense que le Mali fait une attention particulière du monde, qui a durement travaillé pour remettre ce pays sur ses pieds.
« Un aspect très important de ces efforts est la stabilisation dans la vie politique, et une amélioration progressive est perceptible à ce niveau », selon Mme Mette Gjerskov. Elle a abordé avec ses interlocuteurs les questions de « démocratie inclusive », de commission vérité réconciliation. Elle a souligné que les interventions militaires doivent se faire dans le respect des droits de l’homme et des droits communautaires. Pour la présidente du parlement de Danemark, il est extrêmement important d’inclure les rebelles dans le dialogue, pour les sortir de la violence. « Les rebelles sont minoritaires », et l’élue du peuple de Danemark s’est mécontentée du fait que la majorité continue d’être victime des agissements de cette minorité.
B. Daou
