Les travaux de la 36ème session du Conseil des affaires étrangères de l’Union Européenne se sont tenus à Luxembourg, le 22 avril dernier. Dans le communiqué final qui a sanctionné cette rencontre sur le Mali, ” l’UE a salué l’engagement du gouvernement malien à organiser des élections libres, crédibles, inclusives et transparentes en juillet, comme prévu par la Feuille de Route, et appelle tous les partis politiques du Mali à y prendre part activement. Cet objectif constitue désormais la priorité politique. L’UE fournira rapidement une assistance financière et technique en vue de l’organisation des élections et envisage le déploiement d’une mission d’observation électorale suite à la demande du Gouvernement malien “. L’UE a demandé aux autorités maliennes d’assurer la liberté d’expression.
Dans le communiqué final, l’Union européenne (UE) a réitéré son attachement à la stabilité, l’intégrité territoriale, la démocratie et le développement durable du Mali et sa détermination à soutenir les efforts en cours pour éradiquer la menace terroriste dans le Sahel et au Mali. Le Conseil a salué la tenue à Bruxelles le 15 mai prochain d’une Conférence de haut niveau des donateurs – “Ensemble pour le renouveau du Mali” dont l’objectif sera de mobiliser et de coordonner l’appui de la communauté internationale au développement de notre pays.
L’UE a salué l’engagement des acteurs maliens à mettre en œuvre la feuille de route de la transition et les encourage à poursuivre avec détermination les récentes avancées. La feuille de route et sa mise en œuvre crédible par les autorités maliennes sont cruciales pour le plein retour à l’ordre constitutionnel, la reconstruction et la stabilité à long terme du Mali.
L’UE est déterminée à soutenir la transition à travers des élections, la réconciliation et en contribuant à assurer un contrôle durable des autorités civiles sur les forces armées. Dans cette perspective, l’UE souhaite une reprise rapide du dialogue politique avec les autorités maliennes au titre de l’article 8 de l’Accord de Cotonou.
Cette rencontre a permis à L’UE de saluer “l’engagement du gouvernement malien à organiser des élections libres, crédibles, inclusives et transparentes en juillet, comme prévu par la Feuille de Route et appelle tous les partis politiques du Mali à y prendre part activement. Cet objectif constitue désormais la priorité politique. L’UE fournira rapidement une assistance financière et technique en vue de l’organisation des élections et réitère sa volonté d’envoyer une mission d’observation électorale suite à la demande du gouvernement malien”. Cependant, l’UE a appelé les autorités maliennes à garantir la liberté d’expression.
Pour l’UE, la mise en place de la Commission Nationale Dialogue et Réconciliation constitue une avancée importante et espère qu’elle commencera ses travaux le plus rapidement possible. “Elle appelle toutes les parties non-terroristes et non-criminelles qui sont prêtes à respecter l’unité, l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali à prendre pleinement part à ce dialogue”.
L’UE a profité de l’occasion pour réitérer son attachement aux engagements énoncés dans les résolutions “Femmes, Paix et Sécurité” du Conseil de Sécurité des Nations Unies, en particulier les dispositions relatives à la pleine participation des femmes aux processus de paix et de reconstruction, ainsi qu’aux processus électoraux. La protection des femmes face aux violences sexuelles dans les conflits est également cruciale. Selon ses diplomates, ” l’UE continue à suivre la situation humanitaire au Mali et se tient prête à répondre aux besoins les plus urgents des victimes de la crise tant au Mali que dans les pays voisins “. Elle s’engage à collaborer avec ” les autorités et les organismes d’aide afin de faciliter le retour et la réinstallation libre et volontaire des populations déplacées et réfugiées “.
Tout en se félicitant de la mise en place de la MISMA pour laquelle elle contribue à hauteur de 50 millions d’euros à travers la Facilité Africaine de Paix, l’UE se félicite de la transformation prévue de la MISMA en une mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies. Autre point de satisfaction de l’UE, le début en avril dernier de la mission militaire EUTM qui a profité déjà à un premier bataillon de 650 soldats maliens. Toutefois, le Conseil souligne qu’il est indispensable pour former les forces armées maliennes dans les meilleures conditions, de leur fournir un équipement militaire approprié. Enfin, l’UE a réitéré sa détermination, en coordination avec d’autres acteurs y compris l’UA, la CEDEAO et les Nations Unies, d’aider les pays de la région à faire face aux risques induits par la situation au Mali en matière de sécurité régionale et internationale. L’UE est prête à considérer des propositions concrètes dans le cadre de sa stratégie pour la sécurité et le développement au Sahel. Pour elle, il est essentiel que tous les acteurs restent mobilisés au sein du Groupe de Soutien et de Suivi sur la situation au Mali qui vient de se réunir à Bamako le 19 avril.
Youssouf CAMARA