Ministère de l’Energie et de l’Eau : Bientôt une nouvelle centrale thermique de 92 mégawatts à Kayes

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Monsieur Souleymane J. El Herbich, Directeur Général du Fonds de l'OPEP et le Ministre de l'Energie et de l'Eau, Malick Alhousseini, échangeant les documents d'Accord direct de la réalisation de la centrale thermique 92 MW de Kayes.

Le Ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick, ALHOUSSEINI a procédé le vendredi 17 février, à Paris, à la Signature de la Convention de Financement et de l’Accord Direct du Projet de Construction de la Centrale Thermique de Kayes pour un montant de 66,8 milliards de F cfa. L’événement, historique dans le secteur de l’énergie au Mali, s’est déroulé en présence d’autres membres du gouvernement notamment les ministres de l’Economie et des Finances, Dr Boubou CISSE, ainsi que de la Promotion des Investissements et du Secteur privé, Konimba SIDIBE.

Dans le cadre de la satisfaction de la demande croissance en énergie électrique (taux d’accroissement 10 à 13%), le ministère de l’Energie et de l’Eau a entrepris la réalisation d’un vaste programme de renforcement des capacités de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique à travers le pays pour booster le développement socio-économique.

maquette de la nouvelle centrale thermique de 92 mégawatts à Kayes

La Centrale Thermique de Kayes aura une capacité de 92 MW et sera construite en BOOT (Build, Own, Operate and transfert) dans un délai de 16 mois. Sa construction et son exploitation seront faites par Albatros Energy Mali SA, une société de droit malien.

L’infrastructure sera construite à Médine à 10 km au sud de la ville de Kayes sur la route de Diamou non loin du poste de transformation de la Société de gestion de l’énergie de Manantali (SOGEM). Cette centrale thermique sera donc d’une contribution précieuse au secteur énergétique dans le pays.

Elle contribuera à l’augmentation rapide de la production du réseau électrique interconnecté à hauteur de plus de 22%, selon les responsables de la société d’Albatros Energy. Elle fournira de l’électricité principalement aux sociétés minières d’une région qui abrite de grandes mines d’or comme celle de Sadiola, Yatela, de Loulo, Tabacoto et de la cimenterie en chantier de Gangontery. Le projet va générer plus de 150 emplois directs et 100 autres indirects, contribuant ainsi à la lutte contre la pauvreté, a expliqué Amadou Sow, l’administrateur de la société Albatros Energy.

La connexion de la centrale au poste de haute tension de la SOGEM permettra une évacuation de l’électricité vers les populations et les industries de la région mais aussi une intégration facile et efficace au réseau électrifié national du Mali. La centrale qui sera réalisée en 16 mois pour une durée d’exploitation de 21 ans après sa mise en service commerciale, produira de l’énergie qui sera ensuite revendue à la société EDM SA dans le cadre d’un contrat d’achat d’énergie. L’Etat a souhaité l’implantation de cette centrale à Kayes, en raison des potentialités économiques particulièrement importantes de cette région où plusieurs sociétés d’exploitation de mines d’or sont en activité à Sadiola, Loulo, Kéniéba Yatela, Syama et Tabakoto. D’autres sites en exploration avancée entreront incessamment en production. Il s’agit de : Kodieran, Gounkoto, Komana, Banankoro, Kobada et Nampala.

Située en face du poste de transformation de la société de gestion d’énergie de Manantali (SOGEM), la nouvelle centrale thermique de Kayes Médine comprendra une unité de production d’énergie constituée de 8 (huit) groupes fonctionnant tous au fuel lourd.

Huit institutions financières et des actionnaires privés participent au financement de cet important ouvrage initiée par des privés et qui permettra la vitalité de notre pays à attirer les investisseurs. Il s’agit de la Banque Islamique de Développement (BID), de la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (SID), le Fonds de l’OPEP pour le Développement (FODI), The Emerging Africa Infrastructures Fund (EAIF), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Guarantco, la Banque Internationale pour le Mali (BIM SA) et des Actionnaires privés.

La Centre thermique de Kayes est l’illustration d’une volonté politique, celle du Gouvernement de la République du Mali de promouvoir le partenariat du secteur public et privé comme outil de développement des infrastructures.

« La mise en service de cette centrale thermique à Kayes, en raison du potentiel minier exceptionnel et la vitalité économique naissante de la région, cadre parfaitement avec la politique du Gouvernement du Mali qui oriente les pouvoirs publics au développement d’infrastructures en énergie et voies de transport pour accompagner l’exploitation minière », a expliqué le Ministre Malick Alhousseini pour qui la présente signature est une phase importante de la réalisation du projet. Le ministre a salué l’action dynamique, patriotique, salvatrice de la diaspora malienne, notamment les ressortissants de la région de Kayes, dont l’œuvre à l’essor économique et sociale de leurs terroirs n’est plus à démontrer.

« La République du Mali a retrouvé la paix et la sécurité, après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation et est sorti de la grave instabilité économique occasionnée par la crise sécuritaire et politique de l’année 2012. Le cadre macroéconomique a été vite stabilisé et la croissance économique est à nouveau à des taux élevés de 5 à 6 % an. Ces taux placent notre pays parmi les champions de la croissance économique au niveau mondial », s’est réjoui le ministre de l’Energie et de l’Eau.

« Au nom du Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta, je voudrais vous remercier pour avoir cru en le Mali, pour avoir cru en cette aventure. Je voudrais également vous exprimer la reconnaissance du Gouvernement du Mali », a dit le ministre Malick Alhousseini qui a indiqué que son département ne ménagera aucun effort pour que ce projet soit un cas exemplaire et méritoire de partenariat public privé/

Bamako, le 15 Février 2017

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2 COMMENTAIRES

  1. Le gouvernement doit attendre jusqu’à CE que l’exploitation des mines déjà existants prennes fin et que l’audit doit fait.

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