Mali-Suisse : Une nouvelle stratégie de coopération en chantier

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Réunis dans notre capitale, experts maliens et suisses ont développé les approches de mise en œuvre de ce nouveau programme et dégagé des perspectives

«Stratégie de coopération 2017-2020 », telle est la dénomination de la nouvelle dynamique de coopération entre notre pays et la Suisse. Hier, à la faveur de la 3è session des Rencontres partenariales Mali/Suisse, les experts des deux pays ont développé les stratégies de mise en œuvre de ce nouveau programme, et dégagé des perspectives pour le futur. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par l’ambassadeur Mamadou Mandjou Berthé, directeur Europe au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine. On notait également la présence de l’ambassadeur Manuel Sager, directeur du développement et de la coopération suisse.

Fort de ses 40 années de présence au Mali, la Suisse continue son engagement dans la lutte contre la pauvreté et en faveur d’une paix durable. Cet engagement est renouvelé par l’approbation d’une nouvelle « Stratégie de coopération 2017-2020 » qui se concentre essentiellement sur trois domaines clés : le développement rural et la sécurité alimentaire, la gouvernance et la paix, l’éducation de base et la formation professionnelle. Ces programmes seront mis en œuvre dans les Régions de Sikasso, Mopti et Tombouctou. La Suisse apporte également de l’aide d’urgence et appuie la protection des victimes de conflits. Un accent particulier est mis sur les perspectives socio-économiques des jeunes et des femmes.

Plus spécifiquement, les trois thèmes prioritaires de la nouvelle stratégie de coopération abordent le développement rural et la sécurité alimentaire.

En effet, « le secteur agricole joue un rôle capital dans l’économie du Mali, à la fois sur le plan de la croissance économique et sur celui de la sécurité alimentaire et nutritionnelle », explique-t-on dans un communiqué remis à la presse. Toutefois, poursuit le même communiqué, « environ un quart de la population se trouve en situation d’insécurité alimentaire chronique ».

Face à cette réalité, les programmes suisses de ce domaine visent à améliorer les revenus des populations, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que les revenus des exploitations familiales. Ils contribuent aussi à valoriser le potentiel agropastoral en développant les chaînes de valeurs.

Dans son intervention lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, l’ambassadeur Manuel Sager, a souligné l’augmentation constante du volume d’aide qu’apporte la Suisse au Mali. Cette aide, en 2016, a été estimée à 15 milliards de francs CFA. En outre, la Suisse a aidé le Mali a adopté des politiques majeures pour son avenir.
Le futur, selon le diplomate, « ce sont nos priorités communes pour la période 2017-2020 ». Celles-ci doivent répondre aux défis du Mali en matière de consolidation de la paix, de réconciliation nationale et de recul de la pauvreté. « C’est pourquoi la Suisse s’engage à soutenir les efforts des Maliens avec une approche intégrée de ses instruments de coopération », a-t-il déclaré.

Cet engagement de la Suisse aux côtés de notre pays a été salué à juste titre par Mamadou Mandjou Berthé. « Les relations de coopération et d’amitié entre le Mali et la Suisse sont excellentes et basées sur le respect mutuel, le partage des valeurs communes, la solidarité et la fraternité », dira-t-il. Le représentant du ministre a aussi souligné que «ces relations se sont raffermies davantage depuis la visite que le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine a effectué en Suisse, en octobre 2016 ».

S’agissant du nouveau Programme de coopération, M. Berthé a révélé qu’il est doté d’une enveloppe prévisionnelle de 60 milliards de Fcfa. Avant d’inviter « les experts maliens et suisses à procéder à la revue des projets et programmes, à développer les stratégies de mise en œuvre du nouveau programme de coopération, et les perspectives pour le futur programme de coopération ».

Issa DEMBELE

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1 commentaire

  1. Attention toutefois éviter ces grandes firmes d’engrais, d’OGM et de pésticides …

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