Mali : le pays comptera 800 000 nouveaux pauvres à la fin de cette année, selon l’Ambassadeur d’Allemagne

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L’Ambassadeur d’Allemagne, Dr Dietrich Firtz Reinhold Pohl, a présidé à la cérémonie d’ouverture de la  table ronde sur l’agenda de développement du  Mali. C’était le  jeudi 27 août à l’école de Maintien de Paix Alioune Blondin Beye.

La table ronde sur l’agenda de développement du Mali a été organisée à l’initiative de l’Union africaine, de la CEDEAO, la Troïka des partenaires au développement  et la présidence du Comité de Suivi de l’Accord (CSA).

Pour la Troîka des partenaires au développement dont le chef de file est  l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, il s’agit d’informer des acteurs de tous les côtés sur les défis de développement.  Ceux-ci comprennent les services de bases comme l’éducation et la santé mais également la justice et la sécurité humaine ainsi que le développement économique et l’intégration régionale.

Selon l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, Dr Dietrich Firtz Reinhold Pohl, les efforts conjugués de la pandémie de la Covid-19 et de la crise multidimensionnelle qui secoue le pays depuis plusieurs années induisent une récession économique globale dont les conséquences sur l’économie nationale vont entrainer une chute anticipée de la croissance du produit intérieur brut de plus de 80% passant de 5% à 0,9%.

Il a indiqué que pour la première fois depuis six ans, la croissance du PIB tombera bien en dessous du taux de croissance moyen de la population nationale de 3%. Ce qui, affirme-t-il, poussera plus de Maliens dans la pauvreté. Cette chute de la croissance va augmenter le taux de pauvreté de 2,7% correspondant à presque 800 000 nouveaux pauvres à la fin de cette année, a-t-il précisé. Des chiffres alarmants qui nécessitent l’implication de tous les partenaires au développement du Mali.

De son côté Pierre Buyoya, le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, a déclaré que cette rencontre se tient à un moment particulier. « Les évènements du 18 et 19 août ont focalisé toutes les attentions », a-t-il soutenu. Il a indiqué que la crise que traverse le Mali depuis le mois de juin est très grave et est d’essence politique. Tout en appelant à la mise en place d’une transition politique, l’ancien président du Burundi a invité les participants à garder à l’esprit les préoccupations de la population.

Il faut rappeler que cette rencontre a vu la participation de l’ensemble des acteurs de la société civile malienne.

Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

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