Mali-France : L’accord pour la paix en revue

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Abdoulaye Idrissa Maïga
Abdoulaye Idrissa Maiga, ex-ministre de la Défense

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Abdoulaye Idrissa Maïga a reçu hier en audience la présidente de la commission défense de l’Assemblée nationale française, Patricia Adam. Les échanges ont porté sur les relations militaires entre les deux pays.

Accompagné d’une délégation du Parlement français, la présidente de la commission défense de l’Assemblée nationale française a félicité le département pour les actions menées dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix.  “On a beaucoup échangé sur l’action qui est menée par la France et le Mali et la formation des militaires maliens qui a été aussi une réussite”, a-t-elle affirmé.

Selon Patricia, la question de Kidal, est une question importante pour le Mali. “Il faut que la paix revienne dans l’ensemble des zones au Mali. C’est pour cela que nous avons observé et partagé avec M. le ministre l’avancée des forces maliennes sur le terrain”, a-t-elle ajouté.

“Il ne se passe pas un mois sans que nous n’évoquions les questions sur l’accord entre le Mali et la France au sein de la commission de la défense”, a ajouté Patricia Adam.

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants a salué la visite au Mali du Parlement français. “Le Mali fait face à une épreuve difficile, malgré cette difficulté, elle continue toujours de contribuer pour que le Mali retrouve la paix définitive”, a-t-il fait observer.

Zié Mamadou Koné

Stagiaire

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Je ne pense pas ,et je l’ai toujours soutenu, que la paix fondee sur la garantie de l’integrite territoriale,ne sera pas instauree par la negociation.La raison fondamentale est que les rebelles recoivent des armes superieures a celles de l’Armee.Ils sont instruits de suivre un plan qui doit les conduire a terme a leur independence,selon leurs allies.Pour leur faire echec ,il faut connaitre les noeuds de ce plan et les couper.D’abord,les touaregs loyalistes des le debut de cette rebellion et ceux qui ont honni cet acte odieux de traitrise au cours de la crise doivent continuer a jouer un role strategique en entente avec le gouvernement et l’armee.L’armee doit doit etre superieurement armee grace a la Russie et la Chine.Le Bresil pourrait jouer un grand role s’il est bien contacte et bien explique sur le dessous de cette rebellion,Tout en se preparant pour detruire cette rebellion,en commencant par les leaders ,il faut declencher un mouvement diplomatique d’explications ,et cracher la verite s’il le faut.Les promesses doivent etre suivies d’actes verfiables.Il ne faut pas se laisser amadoue et cajole par des bonnes paroles.Nous sommes en face d’un belligerant qui ne se sent pas engage par un Accord.Par consequent ,il faut en tenir compte et passer outre dans les faits.Quand le moment viendra de donner l’assaut a Kidal il faut encourager la population a quitter la ville de Kidal et prevoir sa reconstruction.Notre President a fait montre d’une patience a toute epreuve.Mais l’arme de negociation n’a pas donne de resultat “palpant” car dans cette demarche le serieux et le respect des clauses des accords sont une condition contraignante.

  2. « Au Mali, la France entre l’enclume sudiste et le marteau nordiste » par par Bernard Lugan; Malijet/ du 02 Déc 2013
    Le 27 novembre, et pour la première fois depuis le début de l’opération Serval, une manifestation anti-française s’est déroulée au Mali, à Bamako, aux cris de « À bas la France ! ».
    Ces Maliens bien peu « reconnaissants » de ce qui a été fait pour eux font à la France un reproche de fond : interdire à leur armée de se repositionner à Kidal, au cœur du pays touareg. Or, durant la campagne de l’Azawad, notamment lors des combats dans les Iforas, les forces françaises furent renseignées par les Touareg du MNLA contre la promesse de ne pas laisser l’armée malienne se repositionner à Kidal…
    Culbutés par les Touareg, les militaires maliens qui se sont enfuis vers Bamako fin 2011-début 2012, veulent aujourd’hui profiter du bouclier français pour prendre leur revanche et réoccuper la totalité du territoire national, ce que les Touareg refusent. Le 30 novembre dernier, le MNLA, rejoint par le MAA ( Mouvement arabe de l’Azawad) et par le HCUA ( Haut conseil pour l’unité de l’Azawad) a d’ailleurs déclaré qu’il reprenait la guerre contre l’armée malienne. Nos forces vont donc se trouver prises entre deux feux. Comme en Côte d’Ivoire avec Laurent Gbagbo, ceux que nos éléments sauvèrent dans un premier temps, risquent donc de devenir des ennemis qui nous reprocheront de ne pas les laisser rétablir la souveraineté nationale sur l’ensemble du pays. Une aide salvatrice se transformera donc en entreprise néo-coloniale… et la France devra une fois de plus payer l’incohérence de sa politique !
    Comme il fallait s’y attendre, et comme je n’ai cessé de le dire dans tous mes communiqués consacrés au Mali, le problème de fond n’a pas été réglé par l’Opération Serval car il n’est pas militaire. Il n’est pas davantage islamiste, le jihadisme n’étant que la surinfection d’une plaie ethnique millénaire. La question est ethno-politique car le sahel, monde contact entre les civilisations sédentaires des greniers au Sud, et l’univers du nomadisme au Nord, est un Rift racial le long duquel, et depuis la nuit des temps, sudistes et nordistes sont en rivalité pour le contrôle des zones intermédiaires situées entre le désert et les savanes.
    Les élections ne résoudront donc évidemment pas cette réalité géo-ethnographique. Elles ne feront que confirmer la mathématique ethnique locale, l’ethno-mathématique selon ma formule qui me fut tellement reprochée par les butors de la bien-pensance universaliste, mais qui est désormais reprise par les plagiaires qui « pompent » littéralement mes analyses sans jamais me citer [1].
    Dans mon communiqué en date du 14 novembre 2012, j’écrivais ainsi que l’intervention au Mali ne devait pas être construite comme une synthèse entre divers courants, à l’image de ce qui se fait lors des congrès du parti socialiste. Il fallait certes des objectifs militaires clairs -et l’armée française a parfaitement rempli sa mission à cet égard-, mais avant tout une vision politique cohérente et réaliste, à savoir la définition d’un nouvel équilibre entre le nord et le sud du pays.
    Après avoir bloqué les colonnes d’Ansar Eddine qui fonçaient sur Bamako, il fallait donc conditionner nos opérations de reconquête de Gao et de Tombouctou à l’acceptation par les autorités maliennes de l’impératif d’un changement constitutionnel qui aurait une fois pour toutes réglé le problème nord-sud.
    Au lieu de cela, les cerveaux à nœud qui inspirent

    • Ce sont les français qui vous arment et vous servent de bouclier à Kidal. Ils vous ont armés et jetés sur nos terres. Mais vous n’aurez rien du tout. Quand vous pensez que c’est fini, ça ne fait que commencer. Ça va péter rassurez vous

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