Cette rencontre de trois jours qui s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des orientations des chefs d’état de l’Alliance des États du Sahel (AES) a été l’occasion pour les cadres des administrations douanières des deux pays frères de se pencher sur plusieurs sujets d’intérêt commun, notamment concernant les douanes et d’autres domaines. Il s’agit, entre autres, de la lutte contre la fraude, la fiscalité du Code minier, en passant par la coopération douanière et le maillage du territoire douanier.
«Les cadres des douanes des deux pays ont travaillé dans un esprit d’échanges et de partage. Nous sommes pleinement satisfaits de cette mission. Cela nous a permis de travailler sur différentes thématiques techniques qui concernent les deux administrations douanières», a expliqué le directeur adjoint des douanes du Niger. Pour Balla Moustapha, les ambitions des chefs d’État des pays de l’AES (Niger, Mali et Burkina Faso) consistent à faire en sorte qu’il y ait une prospérité dans cette région et les administrations douanières inscrivent ce cadre pour renforcer leurs liens, pour pouvoir œuvrer pour le bien-être de nos populations. «C’est en ce sens que les deux administrations se sont réunies.
Nous avons échangé sur les thématiques portant sur les questions de procédure douanières, le régime fiscal douanier de certaines activités tels que le secteur minier», a expliqué le chef de la délégation nigérienne. De l’avis du directeur général adjoint des douanes du Niger, cette démarche permettra de faire un rapprochement entre les deux administrations. Aussi, dira-t-il, l’enseignement tiré de la présente rencontre permettra à la douane de son pays d’ajuster ses procédures et sa manière de travailler. «Nous avons eu beaucoup d’informations au niveau des douanes maliennes.
Nous allons pleinement tirer les enseignements et l’expérience que le Mali a capitalisé pendant l’embargo pour que nous puissions aussi rester debout», a-t-il développé. Pour sa part, le colonel major Ahmed Ag Boya a relevé que le Mali, le Niger et Burkina Faso vivent les mêmes réalités. «Nous sommes assaillis par l’insécurité et nous devons rester débout parce que dans le cadre de l’AES, nos autorités nous ont montré la voie. Pour cela, une bonne coopération entre les douanes de nos pays va apporter nécessairement un bien-être des populations», a indiqué le directeur général adjoint des douanes du Mali. Et de conclure que la mutualisation des efforts et l’harmonisation des procédures faciliteront les échanges entre les deux États pour le bonheur des populations.
Babba COULIBALY