BAMAKO (Xinhua) — Les relations entre le Mali et la Chine sont vielles de 51 ans. Tout a commencé le 4 octobre 1960. En effet, après l’indépendance du Mali le 22 septembre I960, le premier président du Mali Modibo Kéita a écrit le 4 octobre 1960 à Zhou Enlai, Premier ministre chinois, pour confirmer sa reconnaissance à la république Populaire de Chine.
Le 22 octobre 1960 soit un mois après l’indépendance du Mali, Ke Hua, l’ambassadeur de Chine à Conakry, est venu s’entretenir avec le président Modibo Kéita, et le 25 octobre les relations diplomatiques entre les deux pays sont établies. Ainsi, après la Guinée et le Ghana, le Mali est le 3è pays subsaharien à reconnaître la Chine nouvelle. Et depuis, les relations sont excellentes.
La coopération entre les deux pays n’est nullement limitée entre les seuls dirigeants. Les deux peuples ont épousé une démarche commune, basée sur la sincérité. C’est pourquoi, elle résiste aux épreuves du temps et aux aléas internationaux, comme l’indique le livre qui retrace les 50 ans de relations diplomatiques entre les deux pays.
Depuis Modibo Kéita jusqu’à Amadou Toumani Touré (ATT) en passant par Moussa Traoré et Alpha Oumar Konaré, l’amitié du Mali avec la République populaire de Chine est restée intacte. Comme en témoignent les nombreuses visites de chacun d’eux en Chine.
Le fruit de cette coopération est visible partout au Mali. En effet, le Mali a été appuyé par la République populaire de Chine à tous les niveaux, surtout celui des infrastructures.
Parmi les dizaines d’usines réalisées par la Chine au Mali, on peut citer la Comatex, les usines d’allumettes "Takala", de cigarettes, "Djoliba", la tannerie, les sucreries de Séribala et de Dougabougou, la ferme de thé de Farako, le moulin de riz, la fabrique des machines agricoles, l’UMPP (Usine Malienne des Produits pharmaceutiques), entre autres.
La Chine a contribué aussi à changer positivement le visage du Mali à travers des infrastructures telles que le 3è pont de Bamako dénommé "Pont de l’amitié Sino-Malienne", l’hôpital du Mali à Bamako, le Palais des Congrès de Bamako (aujourd’hui, Centre international des Conférences de Bamako), le monument de la Colombe, le stade du 26 mars, le nouvel immeuble du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, le secrétariat général de la présidence de la république, les stades omnisports de Bougouni, Koutiala et San.
On note également la construction des 10 maisons de la femme et de l’enfant dans chacune des 8 régions et du district de Bamako (en rives droite et gauche). On se rappelle, lors du lancement des travaux de construction de ces 10 maisons, le président malien, M. Amadou Toumani Touré, avait dit : "Tout ce que je demande à nos amis chinois, ils nous donnent cela, à tel point que je suis gêné de demander quoi que ce soit. Au nom du peuple et à mon nom propre, je ne peux que saluer et remercier le président Hu Jintao et le peuple Chinois."
Il est à signaler que la Chine intervient dans la réalisation de la route Bamako-Ségou, à travers un prêt de 75 milliards de francs CFA.
Outre les infrastructures de développement réalisées, la Chine est présente à travers ses entreprises, qui jouent un rôle remarquable dans les BTP et l’aménagement des champs et des canaux d’irrigation. Il s’agit de la COVEC, la CGC, la Checec, la Synohydro, la QDCG, la QLCG.
La coopération Mali-Chine touche aussi les domaines culturel, éducatif, scientifique, technologique, sportif, touristique, artistique sans oublier la santé et le cinéma. Plusieurs cadres et sportifs maliens ont été formés en Chine et d’autres sont en cours de formation.
A noter que le premier film documentaire en couleur tourné par la Chine est "la République du Mali". C’est dire que la coopération entre les deux pays a encore des belles années devant elle, grâce l’engagement des Maliens et Chinois.
Source: XINHUA – 26 octobre 2011
