Ambassadeur d’Allemagne au Mali, Dietrich Becker a animé une conférence de presse, le lundi 5 décembre 2016 à la Maison de la presse de Bamako. C’était l’occasion, pour le diplomate Allemand, de réitérer la volonté de son pays à poursuivre les liens de la coopération entre les deux pays. C’est dire que l’Allemagne restera aux côtés du Mali.
D’entrée de jeu, l’ambassadeur d’Allemagne au Mali, Dietrich Becker, a souligné que l’année 2016 est devenue une année spéciale pour nos relations. A l’en croire, plusieurs responsables politiques venant de Berlin ont rendu visite aux autorités maliennes, parmi eux, Madame la ministre de la défense, Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères, et le président fédéral d’Allemagne.
En octobre 2016, la visite de notre chancelière, Angela Merkel, a marqué le point culminant. Première visite d’un Chancelier allemand au Mali, cette visite dit-il, était un témoignage de l’importance que l’Allemagne accorde à la coopération avec le Mali.
La Chancelière a promis un renforcement de la coopération. « Nous voulons apporter notre contribution à la stabilisation et au développement du Mali » a-t-elle déclaré.
Pour 2016-2017 l’engagement financière de la coopération allemande s’élève à plus de 76 Milliard de CFA. Comme convenu entre le Mali et l’Allemagne en 2015 et dans le sens d’un bon partenariat entre les deux pays, ces fonds appuient des priorités stratégiques maliennes dans le domaine de l’agriculture, la décentralisation, l’eau et assainissement, la bonne gouvernance du secteur extractive ou le changement climatique.
Les activités de la coopération allemande prennent en compte les besoins spécifiques des régions du Nord, mais en même temps elle est présente sur tout le territoire pour y travailler ensemble avec les communes, les cercles, les régions et l’État centrale sur les défis du développement au Mali.
Pour Dietrich Becker, en 2016 l’Allemagne a renforcé sa contribution à la MINUSMA avec l’arrivé de six cent cinquante casques blues allemand au sein de la MINUSMA, dont la plupart est stationné à Gao. En même temps, ajoute-t-il, l’Allemagne continue la formation de l’armée malienne à travers l’EUTM avec un contingent d’environ 200 soldats.
Sur le plan politique, l’ambassadeur a félicité le gouvernement malien pour la tenue des élections communales qui, pour la première fois depuis les élections présidentielles et législatives d’août 2013, ont appelés les Maliens aux urnes. Ambassadeur Allemand au Mali a précisé que la mise en œuvre de l’accord d’Alger est peut-être la dernière chance pour ouvrir la porte vers une paix durable et vers un développement du Mali dans toute son étendue. Malgré les problèmes toujours existants au Nord, et le manque de progrès, nous avons bien remarqué une volonté du gouvernement du Mali à progresser avec la réforme de l’État et la décentralisation.
En niveau de l’économie, ambassadeur Dietrich Becker a rappelé qu’en amont de sa visite en Afrique la chancelière Angela Merkel , a appelé pour une nouvelle politique sur l’Afrique. « Il importe non seulement de repenser l’aide au développement, mais aussi de favoriser les investissements privés sur le continent, y compris au Mali. Il serait donc judicieux de créer des incitations fiscales et d’améliorer le climat des affaires pour encourager les entreprises allemandes à s’impliquer davantage sur place. En fin l’ambassadeur a également fait référence à la migration irrégulière. Pour nous, pour le Mali, pour l’Afrique, chaque vie perdue soit dans le désert, soit en mer est une tragédie profonde. Nous tous avons vu ces images horribles » a indiqué, Dietrich Becker. Pour terminer, il dira qu’aujourd’hui, la lutte contre la migration clandestine, est donc engager et une bataille pour sauver des vies.
« Personne ne peut pas accepter que des filières de passeurs mettent en danger la vie des autres. Cette traite des êtres humains doit cesser. Nous déplorons déjà beaucoup trop de morts en Méditerranée. Ce sont des jeunes surtout qui partent vers l’Europe avec des idées fausses. Ils risquent un voyage au péril de leur vie sans savoir ce qui les attend et s’ils pourront rester là-bas. En route, ils subissent un traitement dégradant » a conclu le diplomate Allemand.
Daouda Diankoumba
Aube d’Afrique