Mali-Algérie : bientôt la reprise de la coopération bilatérale

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Après son arrivée à Alger, samedi 18 janvier au petit soir, IBK, qui avait été devancé par les ministres de la Réconciliation et du Développement des régions du nord et celui de l’Intérieur, a rencontré ces derniers pour faire un point de situation des rencontres effectuées.

 

 

Ibrahim Boubacar Keïta a ensuite eu deux entretiens séparés dont un en compagnie des ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, de la Réconciliation et du Développement des régions du nord, de la Protection civile et de la Sécurité intérieure. Côté algérien, il y avait le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le ministre des Affaires étrangères et celui de l’Intérieur et des services. Cette rencontre avait pour centre d’intérêt la redynamisation du comité bilatéral frontalier.

 

 

En effet, le président IBK souhaite que ce comité se puisse se réunir ce mois de février à Bamako pour ainsi symboliser la reprise de ses travaux, où il sera question des projets liés à la frontière commune aux deux pays. Dans la même veine, le Mali entend établir une coopération pour le développement de ses régions du nord, via les régions du Sud de l’Algérie. Sans oublier la coopération sécuritaire, le développement décentralisé, la lutte contre les trafics. Le menu des discussions entre les deux parties était autant riche que varié.

 

 

Avec les Algériens, les autorités maliennes ont exprimé leur volonté de voir la reprise des activités de la commission mixte Mali-Algérie. Ce comité sera fonctionnel courant mars, à travers la relance de la coopération économique avec le projet d’interconnexion électrique à partir de l’Algérie au bénéfice des régions du nord du Mali. Comme on pouvait l’imaginer, les questions sécuritaires et militaires seront traitées lors de la réunion de mars prochain à Alger, d’autant que l’Algérie, très jalouse de sa souveraineté, est d’accord sur le principe du respect de l’intégrité territoriale du Mali.

 

 

Par ailleurs, les autorités algériennes et maliennes ont soutenu à l’unisson que toutes les négociations sur un retour de la paix au nord se tiennent à Bamako. La bonne nouvelle est venue du côté algérien qui a informé la partie malienne de l’attachement des groupes armés –qui s’étaient auparavant rencontrés à Alger (HCUA, MAA, MNLA, Gandakoï)- à la République du Mali et aux valeurs démocratiques. De fait, les discussions entre groupes armés du Nord ont été sanctionnées par un document que le MNLA n’a pas voulu signer. Cependant, pour les Algériens, il s’agit là d’une rencontre exploratoire aux prochaines négociations qui devront se dérouler au Mali. Car le but est d’aboutir à la signature d’un accord de paix et de stabilité définitif et durable pour le Mali.  L’aspect humanitaire a aussi évoqué lors des échanges entre les deux parties, notamment le retour des réfugiés maliens. Signalons que pendant la crise, l’Algérie a appuyé le Mali avec des armes, des dons de toutes natures.

 

 

Dimanche 19 janvier, Ibrahim Boubacar Keïta a déposé une gerbe de fleurs au  Sanctuaire du Martyr, en compagnie de Ramtane LAMAMRA, ministre des Affaires étrangères. C’est après qu’il s’est rendu au Palais du gouvernement où il a été accueilli par Abdelmalek SELLAL, Premier ministre algérien. Avant un entretien élargi aux membres des deux délégations et la conférence de presse conjointe des deux ministres des Affaires étrangères.

 

 

C’est dans l’après-midi que le président malien s’est entretenu avec Abdelaziz BOUTEFLIKA, président de la République algérienne démocratique et populaire. Au centre des entretiens, il y avait la redynamisation du comité frontalier bilatéral et celle de la Grande commission mixte Mali-Algérie. Maliens et Algériens ont convenu de réunir le Comité frontalier bilatéral en février à Bamako, et la Grande Commission Mixte Algérie-Mali, le plus tôt possible. Les deux délégations ont aussi échangé sur le renforcement de la coopération dans le domaine sécuritaire et, au-delà, étendre leur coopération aux domaines de l’énergie et autres. En d’autres termes, renforcer les échanges économiques entre les deux pays.

 

 

En somme, sur tous les sujets abordés, notamment les questions frontalières, économiques, humanitaires, sécuritaires et de souveraineté, Maliens et Algériens ont abouti à une parfaite et totale identité de vue.

Kassim TRAORE

 

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