Plus 2,9 milliards de FCFA. Tel est le montant que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) vient de mettre à la disposition du Mali dans le cadre du Programme d’appui à la gestion de l’environnement et la promotion du développement durable au Mali (PAGEDD).
C’est au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée, hier mardi 19 avril, que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maïga et le Coordonnateur-Résident des activités opérationnelles du système des Nations Unies et Représentant-Résident du PNUD au Mali, Mme MBaranga Gasarabwe, ont procédé à la signature dudit projet.
Ladite cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Environnement et de l’assainissement, Pr. Tiémoko Sangaré, des Ambassadeurs accrédités au Mali et du Chef de file des partenaires techniques et financiers environnement, Mme Karin McDonald. D’un montant de 2,9 milliards de FCFA dont 1,5 milliard de FCFA disponibles, le PAGEDD est un projet structurant qui vise de nombreux objectifs stratégiques.
Primo, il permettra au département de tutelle de répondre efficacement aux défis liés aux changements climatiques et au développement durable. Secundo, de mettre en place un partenariat technique de qualité devant aboutir à la mobilisation de ressources auprès des différents mécanismes de mise en œuvre des conventions sur l’environnement. Enfin, de veiller à la prise en compte de l’environnement et des changements climatiques dans les politiques et stratégies nationales, régionales et locales.
Le Coordonnateur-Résident des activités opérationnelles du système des Nations Unies et Représentant-Résident du PNUD au Mali, Mme MBaranga Gasarabwe, a, après la signature des documents, affirmé qu’il y a donc urgence pour mobiliser les ressources nécessaires par le biais de partenariats efficaces entre tous les acteurs.
“C’est pour cela que nous avons voulu vous associer tous à cette simple, mais très significative cérémonie de signature pour témoigner de notre engagement commun devant ce grand défi” a-t-elle martelé. Mme MBaranga Gasarabwe de rappeler qu’au Mali, on enregistre, entre autres, une perte de pluviométrie pouvant atteindre 5% en 2025, mais avec des pertes inter-saisonnière (et ceci surtout dans la saison la plus propice pour l’agriculture) pouvant aller jusqu’à 30% et une perte de productivité agricole dans certaines régions pouvant aller à 15 à 20%. “Le ministère de l’Environnement a publié une étude dans le cadre du projet Initiative pauvreté environnement (mis en œuvre avec l’appui du PNUE et du PNUD) qui a établi que le Mali perd aujourd’hui un montant de 650 milliards de FCFA par an sur son PIB. Une meilleure gestion de l’environnement et des ressources naturelles en particulier sera disponible pour éviter de payer ce lourd tribut” a-t-elle ajouté. Raison pour laquelle, elle dira qu’il faut donc impérativement mettre en œuvre urgemment et avec des financements considérables, des programmes ambitieux d’adaptation aux effets du changement climatique permettant d’assurer la lutte contre la pauvreté.
Pour sa part, le ministre de l’Environnement et de l’assainissement, Pr. Tiémoko Sangaré, a déclaré que le PAGEDD a connu une gestation relativement courte. Identifié seulement courant janvier dans la foulée de la restitution de la participation du Mali à la Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques tenue à Cancun au Mexique en fin 2010, il vise à apporter des réponses aux défis auxquels le Mali doit faire face dans sa lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et la promotion du développement durable.
En ce qui le concerne, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maïga, a saisi l’occasion pour féliciter le PNUD pour la promptitude et le dynamisme avec lesquels il a répondu, à travers ce nouveau programme. Avant d’ajouter que la mise en place d’un fonds national environnement permettra de simplifier et d’harmoniser la mobilisation et la gestion des ressources extérieures à travers une programmation équilibrée des ressources disponibles entre le gouvernement, la société civile et les PTF.
Pour terminer, le chef de la diplomatie malienne a réitéré la détermination et l’engagement sans faille du gouvernement de mettre en œuvre l’ensemble des activités du PAGEDD.
Bandiougou DIABATE
