La France et le Mali ont procédé à la signature du Protocole d’accord relatif à la mise en place de crédits au titre du Fonds social de développement (FSD). La signature du document a eu lieu le samedi 26 octobre au département des Affaires étrangères entre le chef de la diplomatie malienne, Zahabi Ould Sidi Mohamed et l’ambassadeur de France au Mali, S.E Gilles Huberson.
Ce protocole s’inscrit dans le cadre du mécanisme de crédits déconcentrés intitulés “Fonds Social de Développement” mis en œuvre depuis 1996 au Mali. Il porte sur une enveloppe d’un montant de 1,3 milliard de F CFA. Il couvrira l’ensemble du territoire malien car toutes les régions du pays ont, à des degrés divers, souffert de la situation de crise depuis le début de l’année 2012. Le projet comprend cinq composantes avec une préoccupation commune: appuyer des initiatives participant toutes d’un développement inclusif réel et mesurable en termes d’impacts.
La première composante est l’appui aux réseaux de défense des droits des femmes et leur promotion économique et sociale, avec un montant de 436 867 362 FCFA. Ce volet couvre le District de Bamako, les autres régions et les femmes déplacées.
La seconde est relative à l’aide et la protection de l’enfance vulnérable avec un montant de 308 299 790 FCFA.
La troisième est l’appui aux projets et démarches citoyennes des jeunes. Elle porte sur une enveloppe de 308 299790 FCFA tandis que la quatrième a trait à l’appui aux activités économiques des populations de la réserve de Faune Gallé-Limakole (cercle de Kita) avec un montant de 65 595 700 FCFA. Et enfin, la cinquième concerne l’appui à la formation et à l’insertion socio économique des détenus à la prison centrale Bamako et à la prison de Tana à San, d’un montant 9 183 390 FCFA.
Rappelons que la France a mis en place, depuis 1994, année de la dévaluation du Franc CF A, un outil, le Fonds social de développement dont l’objet est de soutenir les initiatives locales susceptibles d’améliorer les conditions de vie des populations, par exemple en permettant aux plus démunis d’accéder à un minimum d’insertion économique et sociale.
Son objectif est notamment d’impulser des dynamiques micro- économiques de groupe, de développer des activités génératrices de revenus et d’emplois, afin de faire reculer le sentiment d’exclusion sociale des citoyens les plus vulnérables.
Le FSD 2009, qui vient de s’achever et qui bénéficiait d’une enveloppe de crédits d’un montant d’un million d’euros, a permis de financer neuf projets avec une vocation fortement sociale.
On peut ainsi citer le projet de formation et d’appui aux filles-mères du Centre de l’ONG KANUYA, le projet d’appui à la gouvernance locale et aux activités génératrices de revenus dans le District de Bamako, le projet d’appui au financement de micro-entreprises féminines, le projet d’appui à la prise en charge nutritionnelle des enfants accueillis par la pouponnière de Bamako etc.
Bandiougou DIABATE