La Commissaire européenne chargée de la Coopération internationale et de l’Aide humanitaire, en visite dans notre pays, a animé un point de presse le samedi 8 décembre dernier à l’hôtel Salam. Les débats portaient sur l’aide humanitaire et la crise malienne. Elle était entourée du chargé d’affaires de la représentation de l’Union Européenne au Mali, Bertrand Soret, et du ministre de la Fonction publique et de la Réforme Administrative, chargé des Relations avec les Institutions, Mamadou Namory Traoré.
Après Ouaga, où elle a rendu visite aux 35 000 déplacés du nord du Mali, Kristalina Georgieva s’est réjouie d’avoir rencontré les autorités maliennes pendant son court séjour, à savoir le Président intérimaire, Dioncounda Traoré, l’ex Premier ministre, Cheick Modibo Diarra et certains membres du gouvernement.
Voici une crise, a déploré Kristalina Georgieva, qui plonge ses racines dans la sécheresse, aggravée par la crise au Nord. Avant de soutenir que le confit dans le Nord du Mali a non seulement forcé quelque 400 000 personnes à fuir leur foyer depuis janvier 2012, mais a aussi aggravé la crise alimentaire en cours, exposant 560 000 enfants maliens de moins de cinq ans à la malnutrition.
Aussi a-t-elle indiqué que la Commission européenne allait augmenter de 20 millions d’euros l’aide humanitaire apportée par l’UE au Mali en 2012. Pour conclure, elle dira : «nous avons lancé le programme Agir, mais ici, au Mali, l’urgence est de répondre à la crise au Nord».
La Commission européenne est le premier bailleur de fonds destinés à lutter contre la crise alimentaire au Sahel. Elle a aussi été la première à réagir, au tout début de cette crise, en débloquant 10 millions d’Euros dès novembre 2011. En réussissant à concrétiser l’alerte précoce en une action rapide, elle a déjà sauvé des milliers de vies humaines sur les dix‑huit millions de personnes frappées par la crise alimentaire qui sévit dans huit pays du Sahel. À ce jour, l’aide de la Commission a déjà atteint un million d’enfants de moins de deux ans et 500 000 femmes enceintes ou allaitantes.
Pierre Fo’o Medjo