Le ministre de l’intégration, Alou Badra Macalou, à propos du Nepad :rnLe Mali, complètement à coté de la plaque

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Que ceux qui croyaient que le Nepad est en panne se ravisent. A commencer par le tout nouveau ministre malien de l’intégration, M. Alou Badra Macalou. Au moment où certains pays s’emploient amarrer solidement leurs entrepreneurs privés aux ressources et opportunités que pourrait générer le Nepad,(une rencontre est prévue cette semaine à Abuja), nous ne sommes pas sûrs qu’au département de M. Macalou on voit les choses ainsi.

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Toutes les initiatives pour développer l’Afrique, même celle conçues avec les partenaires, se sont toutes révélés être des fiascos. L’Afrique est restée à la traîne. La fièvre des indépendances a baissé, le farouche débat sur la meilleure des voies (capitalisme ou socialisme) s’est estompée. L’Afrique est en face d’elle-même et surtout face à la bourrasque de la mondialisation. C’est là une réalité qui relance les idées et les initiatives nouvelles en faveur d’un développement de l’Afrique. S’adapter ou périr, tel semble être la nouvelle donne dont le Nouveau partenariat pour l’Afrique (NEPAD) entend prendre en charge. Jamais une initiative en faveur du développement de l’Afrique n’a été aussi sérieusement discutée ; en haut niveau et en commun. Entre chefs d’Etat, chefs d’institutions et instances africaines, chefs d’entreprises et partenaires au développement.

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Nouveau partenariat pour l’Afrique (Nepad). En quoi il est nouveau ? Est-ce vraiment un partenariat ? Ou, s’agit-il d’une nouvelle trouvaille encore imposée à l’Afrique ? Au regard de l’intensité, de l’ampleur et du niveau des discussion ayant précédé le lancement du Nepad, difficile de croire que ce soit une imposition, une de plus, après toutes ces leçons tirés, par exemple, des calamiteuses programmes d’ajustement structurel. Le Nepad est donc un programme, disons un projet pour l’Afrique et par l’Afrique.

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Ce que le Nepad a de nouveau, c’est qu’il entend impliquer le secteur privé africain. Ainsi, des genres de projets de développement, jusqu’ici pilotés par les Etats pourront désormais être confiés à des privés africains constitués en groupe ou en société. Ces projets pourront porter sur des domaines jusqu’ici considérés comme des domaines de souveraineté. Il en sera ainsi de la paix et de la sécurité, de l’éducation et de la santé, de l’emploi et de la formation, des infrastructures (routes, ports, barrages…) de communication et de télécommunication.

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C’est dire donc quel rôle sera désormais dévolu au secteur privé africain. L’évidence est que l’Etat ne peut plus tout faire. Or, des concepts du genre « secteur privé moteur de l’économie » ont été très galvaudés. Le Nepad veut faire de ce concept une réalité concrète. Mais encore faut-il que les entrepreneurs privés s’impliquent et s’organisent, chacun dans son domaine d’activité.

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Le moins que l’on puisse affirmer est que notre pays est à la traîne par rapport à tout ça. Notre ministère en charge de l’intégration ne s’est pas encore réveillé à la réalité des enjeux du Nepad et à leur pertinence. Or, dans certains pays comme le Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Togo, des privés ont mis en place ce qu’on appelle des Nepad Busness Group qui sont des structures de sensibilisation, de proposition, d’indentification de projets et de recherche de financement.

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Nous avons rencontré M. Gérard Amangoua, directeur exécutif pour la Côte d’Ivoire de Nepad Business group Côte d’Ivoire. Il nous explique ici les raisons de sa venue au Mali. Cet expert de très haut niveau nous parle des enjeux d’un véritable développement de l’Afrique. Il croie ferme au projet Nepad. Et son ambition est de traduire en réalité concrète les objectifs assignés aux entrepreneurs africains dans ce Nepad, qui n’est fait que la dernière version des plus pertinentes initiatives en faveur du développement de notre continent.

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Belco TAMBOURA

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