Le Mali a respecté ses engagements : La balle, dans le camp de la Communauté Internationale

0

Ça y est, c’est fait ! Le défi qui nous a été lancé par la Communauté internationale a été relevé, et de la plus belle manière ! Le Mali vient, en effet, de se montrer digne du formidable élan de solidarité que lui a témoigné la communauté internationale en respectant à la lettre les engagements pris. Désormais, il revient à la communauté internationale de tenir à son tour ses promesses.

 

 

A la faveur de la Conférence des donateurs tenue à Bruxelles le 15 mai dernier, les partenaires au développement et les pays amis ont promis de débloquer 3,25 milliards d’euros pour aider à la reconstruction du Mali. Parmi les principaux donateurs figurent l’Union Européenne (520 millions d’euros sur deux ans), la Banque Mondiale, le FMI, la Banque Islamique d’investissement ainsi que des dizaines de pays. L’aide de la France s’élève à 280 millions d’euros.

 

 

 

Néanmoins, avaient tenu à préciser les organisateurs de la Conférence et les donateurs, le déblocage de cette aide financière est conditionné à  l’organisation d’une élection présidentielle à l’issue de laquelle un régime légal verra le jour. Seuls, un président de la République démocratiquement élu et un gouvernement légitime pourront disposer du financement.

 

 

Le président français, M. Hollande avait d’ailleurs souligné qu’il revenait désormais « aux maliens de respecter les engagements pour la réconciliation, pour la sécurité, pour l’Etat de droit et pour la bonne gouvernance » avant de conclure : « c’est un contrat que nous passons ensemble, un beau contrat ».

 

 

 

Et, lorsque la date du 28 juillet pour la tenue de l’élection présidentielle a été fixée et annoncée, nombreux étaient les sceptiques quant à la capacité du Mali à organiser une élection présidentielle libre et juste sur l’ensemble du territoire national en seulement trois mois. Le mois de Ramadan, la période d’hivernage et les difficultés liées aux listes électorales étaient les raisons objectives évoquées.

 

 

C’était sans compter avec la ferme volonté des maliens d’en finir avec cette grave crise qui n’aura que trop durer.

 

 

 

Mais, à la surprise générale, l’élection présidentielle s’est, non seulement tenue à la date prévue mais, elle a été la mieux organisée depuis l’accession de notre pays à l’indépendance. L’introduction de la biométrie et des TICS a considérablement facilité le processus électoral. Quant au taux de participation tant redouté, il a atteint un niveau jamais égalé.

 

 

Et, cerise sur le gâteau, avant même la proclamation des résultats définitifs du second tour, le candidat de l’URD, Soumaila Cissé est allé féliciter Ibrahim Boubacar Keita, candidat du RPM et lui souhaiter « pleine de réussite » dans la gestion du pays. Il n’y aura pas de crise post électorale au Mali, chose tant redoutée.

 

 

 

Ainsi donc, le Mali a respecté les engagements qu’il a pris lors de la Conférence des donateurs le 15 mai dernier à Bruxelles face à la communauté internationale.

 

 

Aussi, ayant réussi l’organisation de cette élection sans heurts, ni incidents et avec un taux de participation historique, les autorités de transition auront mérité toute la confiance placée en elles.

La balle est donc désormais dans le camp de la Communauté internationale.

 

 

Il s’agit à présent pour celle-ci, de vite concrétiser les promesses faites. Et pour cause. L’urgence demeure toujours dans notre pays. La situation humanitaire au nord malien est toujours précaire, les réfugiés et autres déplacés attendent de retourner au pays, l’économie nationale est effondrée, nombre d’infrastructures détruites, les chantiers sont aux arrêts. Les défis sont aussi nombreux qu’urgents et le Mali ne peut, sans l’aide diligente de la communauté internationale, les relever.

 

 

Ahmed M. Thiam

Commentaires via Facebook :