La coopération entre le Mali et l’Allemagne est au beau fixe. Environ 100 projets et initiatives de développement sont mis en œuvre pour un coût total de 430 millions d’euros, intervenant notamment dans les domaines de la décentralisation, de l’agriculture, de l’eau et assainissement.
Pour parler de la bonne santé de la coopération entre le Mali et la République fédérale d’Allemagne, son ambassadeur accrédité au Mali, S.E Dietrich Becker, a animé une conférence de presse le mardi 26 septembre dernier à la maison de la presse de Bamako.
Au cours de cette rencontre avec la presse nationale, l’ambassadeur a fait le point sur les axes de coopération entre son pays et le nôtre.
A ses dires, il y a au total 100 projets et initiatives de la coopération allemande mis en œuvre avec un coût total de 430 millions d’euros de fonds.
En plus des domaines d’intervention de son pays sur trois axes principaux : la décentralisation, l’agriculture, l’eau et assainissement, il a aussi parlé de la signature récente de deux nouvelles conventions bilatérales avec le Mali.
Cependant, il faut noter que les projets de la coopération allemande au Mali sont mis en œuvre par de nombreux acteurs comme la Welthungerhilfe, la confédération allemande pour l’éducation des adultes, la GIZ, la KfW, BORDA et Arche Nova ou encore les organisations Care International, Plan International et Caritas International.
Pour la sécurité au Mali, a affirmé l’ambassadeur, l’Allemagne participe depuis 2013 à la MINUSMA avec jusqu’à un millier de soldats allemands déployés à Gao et Bamako et des dizaines de policiers dans le cadre d’UNPOL. Quatre hélicoptères de combat « Tigre » et quatre hélicoptères de transport « NH-90 » sont affectés à cette mission.
Aussi, pour la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali, le diplomate allemand s’est réjoui de la signature d’un accord de cessez-le-feu entre les parties prenantes (CMA, Plateforme).
Pour lui, cet accord témoigne de la volonté des parties à faire taire les armes et à travailler conjointement pour une paix durable à travers le Mali.
Déterminé à apporter son soutien à l’opérationnalisation de la Force Conjointe G5 Sahel, le diplomate dira notamment ceci :
«Nous attendons toujours des projets crédibles et concrets. La réussite de la FC exige également des progrès dans la reforme du secteur de la sécurité, surtout en ce qui concerne la gestion des ressources humaines. Sans une gestion efficace des ressources humaines, les forces de sécurité ne peuvent pas répondre aux divers défis sur le terrain. »
Le diplomate allemand d’indiquer que les trois axes d’intervention de son pays au Mali sont importants pour le développement et la gouvernance locale.
Sur le plan de la décentralisation et de la reforme de l’Etat, il a rappelé que son pays apporte un appui conseil aux autorités administrations publiques compétentes (nationales, régionales et locales), en s’engageant aussi aux cotés du secteur privé et de la société civile.
Selon le constat de l’ambassadeur, dans les cinq prochaines années, environ 1,6 million de jeunes entreront sur le marché de l’emploi.
A l’en croire, sans croissance économique et création d’emplois, le Mali risque d’être confronté à des défis politiques et sociaux, de plus en plus préoccupants.
Ousmane MORBA