Washington – Le 13 novembre, les États-Unis ont signé avec le président du Mali, M. Amadou Toumani Touré, un accord prévoyant l’octroi de 461 millions de dollars sur cinq ans afin de financer trois projets de développement durable dans ce pays démocratique de l’Afrique de l’Ouest.
Lors d’une cérémonie de signature organisée au département d’État, la secrétaire d’État, Mme Condoleezza Rice, a déclaré que cet accord symbolisait « notre engagement envers la démocratie et le développement ».
Ce contrat, signé pour les États-Unis par le chef de la Société du millénaire (MCC), M. John Danilovich, est le plus important des onze contrats passés à ce jour avec des pays en développement qualifiés, et le cinquième en Afrique.
Il permettra de financer une infrastructure créatrice d’emplois et d’améliorer la gestion de l’aéroport international de Bamako, la capitale du pays. Cela débouchera sur des avantages économiques en stimulant le tourisme et en permettant un traitement plus efficace des biens d’exportation du Mali.
Les fonds de la MCC serviront également à aider à créer une zone industrielle près de l’aéroport, notamment aux fins de traitement des produits agricoles du pays destinés à l’exportation, et de développer un système d’irrigation qui contribuera à stimuler la production agricole sur 16.000 hectares de terres.
Mme Rice a félicité le président Touré de son engagement envers la bonne gouvernance et la démocratie en disant : « Les Maliens sont en train de se doter de capacités durables de stimulation de la croissance économique de leur pays, de créer des débouchés économiques et de bâtir un avenir d’espoir pour leurs enfants. »
M. Danilovich a quant à lui affirmé que le Mali incarnait l’espoir et les aspirations de millions de gens qui appellent de leurs vœux la liberté et la prospérité. Selon lui, le Mali illustre la façon dont les États-Unis peuvent maximiser les atouts d’un pays et offrir des possibilités à son peuple.
Ce contrat est également le reflet de la conception qu’a le président Bush de l’aide à l’étranger : elle doit émanciper les pays en leur permettant de jouer un rôle actif dans leur développement, a affirmé Mme Rice.
Lors d’une conférence de presse tenue après la cérémonie de signature du contrat, M. Touré a déclaré que les Maliens, œuvrant de concert avec des conseillers américains, seraient désormais responsables de la poursuite transparente et efficace des objectifs du contrat.
Il a ajouté que son pays avait déjà bénéficié de l’aide des États-Unis, notamment de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), et des travaux des bénévoles du Corps de la paix.
Le Mali est l’un des cent pays qui font partie du Conseil pour une communauté de démocraties (CCD), et est l’actuel président de ce groupe. Avec l’aide de la Fondation nationale pour la démocratie, le CCD est en train d’organiser une réunion ministérielle sur la démocratie en Afrique qui se tiendra à Bamako en 2007.
Par ailleurs, la MCC a annoncé, le 8 novembre, que son conseil d’administration, que préside Mme Rice, avait sélectionné le Niger et le Rwanda comme deux des trois nouveaux pays appelés à participer à son programme dit « du seuil ».
Ce programme vise à aider les pays concernés à renforcer certaines zones spécifiques de faiblesse afin qu’ils puissent faire une demande de financement de projets au titre du Compte du millénaire.
Source: Departement d’Etat USA
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