Après les récents scandales, qui ont alimenté, des mois durant, les choux gras de la presse… privée de presse, la Direction nationale des Aéroports du Mali vient, sous la houlette de la duchesse, pardon, Mme Thiam Aya Diallo, de remettre le couvert : la nomination des proches et parents à des postes, dits juteux.
A la soupe, mes pôtes ! Voici tout le sens, que les travailleurs de la Direction des Aéroports du Mali donnent aux nominations effectuées à la direction des Aéroports du Mali.
Encore, faut –il que ces nominations obéissent à une logique de performance, de réhabilitation des cadres compétents, oubliés dans les méandres du copinage.
En effet, la nouvelle Directrice des Aéroports du Mali s’est jetée dans une vaste reforme. « Dégé » -Adjoint, Directeurs régionaux, sous directeurs, plantons, balayeurs, fleuristes, « faiseurs de café »…
Chacun en a eu pour son grade. Mieux, elle a créé, de toutes pièces, des postes, jugés lourds, pour le fonctionnement normal du service.
D’où le mécontentement des Agents. Toutes catégories confondues.
Bientôt naîtront les premiers conflits de compétence. Car, le sous–planton adjoint lorgnera le fauteuil du planton –adjoint. Le sous « Dégé » régional, celui de son patron. Et enfin le DGA, le trône de la « déesse »… Simple question de temps.
Copinage et coquinage
Mais le hic, c’est que la plupart des hommes, appelés aux postes juteux, seraient des membres du « grin ». Et ce n’est plus, dit –on, un secret. La patronne viserait –elle autre chose, que le rendement des Aéroports du Mali ?
Un seul exemple : une récente enquête administrative révèle que le rapprochement entre les chiffres de la comptabilité et ceux du service commercial laisse un trou de 16,5 millions CFA dans la caisse. Mieux, une enquête du « Végal » signale que le service commercial de la Direction des Aéroports n’est pas à mesure de connaître le nombre de passagers au départ. Conséquence : 175 millions CFA se sont fondus, comme beurre, au soleil d’Aguellock. Et la déraison est simple, voire simpliste : le laisser –aller général et généralisé.
Ce n’est pas tout. Loin s’en faut. Même le marché de l’entretien des fleurs a été attribué à des coquins et coquines. Et leur coût surfacturé. De 6 millions CFA par mois, celui –ci passe à 14 millions. Pourquoi ? Allez savoir !
Au moment où la Direction des Aéroports du Mali doit serrer la ceinture, pour retrouver son prestige d’antan, la « patronne » se lance dans la promotion de ses pôtes. Résultat : l’homme cabot se retrouve à la place pivot. Et vice versa. Le cas de l’ex- DGA, Issa Konté en est la parfaite illustration.
Ce dernier, tout comme bien d’autres cadres qui ont fait leur preuve à la direction des aéroports du Mali, se retrouve, aujourd’hui, au placard.
Mais pourquoi certains travailleurs de la Direction des Aéroports ont –ils été licenciés ? Sans droits, malgré la décision de l’Inspection du Travail.
La réponse dans nos prochaines éditions ?
Jean Pierre James