L’USAID, en collaboration avec le Festival sur le Niger, fête ses cinquante ans de partenariat dans le monde entier. Créée le 3 novembre 1961, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) est l’agence indépendante du gouvernement des États-Unis chargée de développement économique et de l’assistance humanitaire dans le monde.
Situé au cœur de la zone sahélienne en Afrique de l’Ouest, le Mali est crédité d’une profonde richesse historique et culturelle. Et avec des conditions démographiques et socioéconomiques difficiles, il demeure néanmoins l’un des pays de la sous région jouissant d’une grande sécurité alimentaire en raison de la production de riz, de mil, de sorgho et d’autres céréales. Les chiffres le prouvent avec environ 70 à 75% des ménages qui sont en sécurité pendant la période post-récolte et le taux annuel de la croissance économique oscillant entre 4 et 5%, dépassant ainsi le taux moyen de croissance en Afrique qui est à 2,5%. De ce fait, l’agriculture et les autres sous-secteurs tels que l’élevage et l’aquaculture, représentent 40% du PIB du Mali.
Financé par l’USAID dans le cadre de son programme de croissance économique accéléré, le projet IICM est exécuté par Abt Associates en partenariat avec ACDI/VOCA, Sheladia Associates. Il bénéficie de 3 stands au Festival. Par le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs des chaînes de valeurs que sont : le riz, mil/sorgho, maïs, pomme de terre, mangue, tomate, échalote, les produits horticoles, le pois sucré et l’ail, il vise la croissance économique afin de contribuer à la réduction de la pauvreté et d’améliorer la sécurité alimentaire tout en minimisant les risques liés aux phénomènes des changements climatiques. Et en plus de la gestion des ressources naturelles et de la pisciculture, la prise en compte de l’aspect genre pour encourager la participation des femmes dans les activités économiques.
Le projet IICM développe des solutions alternatives en réponse aux problèmes liés aux changements climatiques comme la sécheresse, la diminution des quantités d’eau de surface, les inondations et la dégradation des sols. Pour ce faire, il a augmenté les superficies cultivables par la réhabilitation et l’extension des infrastructures d’irrigation et de retenue d’eau et aussi favorisé la promotion de nouvelles technologies et techniques résistantes à la sécheresse ou au manque d’eaux telles que l’introduction du riz NERICA ou encore le Système de Riziculture Intégrée (SRI).
Le SRI est un système adopté aux changements climatiques qui sévissent actuellement dans le monde et particulièrement en Afrique où les conditions climatiques sont très rudes. Le Nord Mali mais aussi d’autres régions comme Mopti, Sikasso et Ségou pourront utiliser ce système qui a pour objectif de multiplier la production de 150 à 200% par rapport à la productivité naturelle. Le SRI a également d’autres avantages aussi bien économiques qu’environnementaux.
Il permet de ce fait d’économiser de l’eau, ce qui est très avantageux dans le Nord Mali, d’utiliser moins d’engrais et de semences.
Moulaye H HAIDARA
Envoyé spécial à Ségou
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