Placées sous le parrainage de Mme Kéïta Aminata Maïga, Première Dame du Mali et Présidente de l’Ong Agir, les premières journées cinématographiques Mali-Maroc ont connu de véritable succès. Elles ont permis de renforcer davantage les liens de coopération entre les deux pays frères dans le domaine de la culture, en particulier du cinéma. Cette belle initiative de l’ambassadeur du Royaume Chérifien, Hassan Naciri, mérite d’être saluée.
L’ambassade du Royaume du Maroc vient d’organiser avec succès les premières journées cinématographiques au Mali dont le thème portait sur “Cinéma et Migration”. Cet événement, premier du genre, a tenu toutes ces promesses grâce à l’implication personnelle de l’ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri, qui a déployé tous les moyens pour que ces journées puissent être un grand succès.
Ces journées cinématographiques interviennent seulement à quelques jours de l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières signé par 130 Etats, du 10 au 11 décembre dernier, à Marrakech.
C’est Mme Kéïta Aminata Maïga qui a donné le coup d’envoi des journées cinématographiques Mali – Maroc, le vendredi 14 décembre dernier, dans la salle de spectacles du Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté en présence de plusieurs personnalités dont le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, de l’ambassadeur du Royaume chérifien, Hassan Naciri et d’une forte délégation de personnalités marocaines parmi lesquelles le cinéaste Maroco-Malien, Souhel Ben Barka. Sans oublier plusieurs diplomates accrédités au Mali ainsi que des acteurs de la culture.
En organisant ces journées cinématographiques, il s’agissait d’ouvrir le débat sur la question migratoire qui continue de défrayer la chronique à travers le mondial.
Après avoir donné le coup d’envoi officiel, la Première Dame, Kéïta Aminata Maïga, a présidé dans la soirée un dîner-gala offert par l’Ambassadeur du Maroc au Mali. Là aussi, plusieurs personnalités dont des ministres de la République étaient au rendez-vous à Azalaï Hôtel. Au cours de cette soirée, Mme Kéïta Aminata Maïga a rendu un vibrant hommage au réalisateur, Souhel Ben Barka, pour tout ce qu’il a fait et continue de faire pour le cinéma africain. Voilà, pourquoi, elle a décidé de remettre une distinction au cinéaste Maroco-Malien pour service rendu à la promotion du 7è art. La soirée a été agrémentée par la projection du film intitulé “Les Tambours du feu” réalisé par Souhel Ben Barka. Profitant de cette belle occasion, l’épouse du chef de l’Etat d’adresser ses sincères remerciements à l’Ambassadeur Hassan Naciri pour avoir pensé à cette belle initiative.
Avant de quitter Bamako, le réalisateur Souhel Ben Barka a été reçu en audience par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta au palais de Koulouba, le 15 décembre. Au cours de cette rencontre, le cinéaste Souhel a été élevé au grade de Commandeur de l’Ordre national du Mali, par le président de la République. Cela, en reconnaissance de ses efforts dans le cadre du développement du cinéma à travers le monde. “Je suis tellement honoré et ému de cette surprise d’être décoré de la médaille de Commandeur de l’ordre national du Mali. C’est exceptionnel, je suis tellement heureux. Merci pour tout, merci pour l’honneur. J’ai été très bien reçu, très bien accueilli” dira Souhel Ben Barka.
Pour ceux qui ne le savaient pas, Souhel Ben Barka a vu le jour à Tombouctou, il y a 76 ans. Il a fait des études au Maroc, puis en Italie, au Centro Sperimentale de Rome. Souhel Ben Barka fut directeur du Centre cinématographique marocain de 1986 à 2003.
Parmi ses réalisations, on peut citer, entre autres, “Les Tambours du feu”, “Les Mille et une mains” en 1972, puis “La guerre du pétrole n’aura pas lieu” en 1975. Il prépare actuellement un film sur le grand géographe du XVIe siècle “Léon l’Africain”, qui aura comme titre “Le chrétien de la Mecque”. Le Maliano-Marocain envisage également de réaliser un film sur le Mali.
Il possède parallèlement des studios à Ouarzazate où il accueille les tournages étrangers (américains pour l’essentiel).
El Hadj A.B. HAÏDARA
Un dîner gala offert par l’ambassadeur du Royaume du Maroc : Plusieurs réalisateurs célébrés dont Souheil Ben Barka et Modibo Diarra…
En marge des travaux journées cinématographiques Mali-Maroc, l’ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri a offert un diner gala dans un grand hôtel de la place, lequel a enregistré la présence de la Première Dame Mme Kéïta Aminata Maïga, de l’ancien Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani.
Parmi les invités de marque de ce dîner gala, on pouvait remarquer la présence du Haut représentant de l’Union africaine, l’ancien président burundais Pierre Buyoya et naturellement d’éminents cinéastes maliens et marocains. Le clou de cet événement a été surtout la remise des cadeaux, notamment des trophées Ciwara non seulement à des cinéastes marocains mais aussi maliens. Côté malien, les bénéficiaires de ces récompenses ont pour noms : Moussa Sidibé, Modibo Diarra. Pour la partie marocaine, c’est le directeur général adjoint du centre cinématographique du Maroc, le réalisateur Douad Aoulad Syad et le maroco-malien Souhel Ben Barka qui ont été distingués. Par contre, Souheil Ben Barka a eu un cadeau particulier (un tableau de la mosquée de Djenné) offert par la Première Dame, marraine de ces journées cinématographiques. “Durant notre jeunesse Souheil nous a donné le goût du cinéma” a témoigné la Première Dame, tout en invitant les réalisateurs maliens et marocains à faire davantage d’œuvres cinématographiques. Quant au réalisateur Modibo Diarra, il a aussi loué tout l’effort fait pour Souheil Ben Barka pour le cinéma malien. “Auparavant, nos productions cinématographiques étaient conservées en ex Yougoslavie, mais avec la guerre qu’à connue ce pays, toutes nos productions ont été transférées et mises à l’abri au Maroc. Et Souheil fait partie des artisans de ce transfert” a témoigné Modibo Diarra.
Au cours de cette soirée, un cadeau a été aussi remis par le Centre cinématographique du Maroc, à travers son directeur général adjoint, à la Première Dame Mme Kéïta Aminata Maïga. Ce diner était animé par des jeunes artistes du Conservatoire des Arts et des Métiers Balla Fasseké Kouyaté avec des musiques et des danses du terroir.
Kassoum THERA