Journée de l’Afrique : L’ambassade du Maroc célèbre la réintégration de son pays

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C’est par une conférence-débat sous le thème « L’intégration africaine : genèse, acquis et perspectives» suivi d’un diner gala que l’ambassade du royaume du Maroc a commémoré, le vendredi 19 mai à l’hôtel Radison Blu, la journée africaine 2017. C’était un événement important pour l’ambassade du Maroc dans notre pays puisqu’il intervient juste quelques mois après le retour de son pays au sein de sa famille institutionnelle africaine et au moment où le pays promeut sa candidature pour être membre à part entière de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

En plus du conférencier, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, et SEM Hassan Naciri, l’ambassadeur du Maroc, plusieurs hautes personnalités ont marqué l’éclat de cette cérémonie dont l’invité d’honneur était l’ancien président par intérim, Pr Dioncounda Traoré. C’était en présence de certains anciens Premiers ministres et de plusieurs anciens ministres, des élus nationaux, des ambassadeurs, et de nombreux invités du monde politique et de la société civile. Etaient également présents le président du Haut Conseil des Collectivités, Honorable Mamadou Satigui Diakité et plusieurs membres du gouvernement dont le ministre des Affaires étrangères et le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle.

A travers cet évènement, l’ambition de l’ambassade du Maroc est  « de rapprocher les peuples africains, raffermir leur foi en l’intégration et populariser l’idéal d’union du Continent ». Cet objectif prévu par la Charte de l’OUA en 1963 et repris ultérieurement dans l’Acte constitutif de l’UA en 2000, devrait permettre notamment le renforcement de l’unité et la solidarité des Etats africains, coordonner et intensifier la coopération en faveur du développement socio-économique du Continent. Il s’agit en somme de faciliter une intégration régionale cohérente en renforçant l’aptitude à planifier, évaluer, rationaliser et être cohérent.

Dans sa communication, le conférencier a brossé le sujet avec brio en parlant d’abord de l’historique de l’intégration africaine. Il a fait ressortir que bien que l’intégration ait toujours été l’objectif recherché par l’Afrique, l’action en faveur de cet idéal a connu plusieurs péripéties, mais s’impose de plus en plus comme priorité de l’architecture institutionnelle africaine. Il a fait la part des choses entre l’afro-optimisme et l’afro-pessimisme, en plaidant, une fois de plus, pour l’intégration en tant que solution idoine aux problèmes africains de sous-développement. Il a également évoqué les obstacles à l’intégration africaine qui sont, selon lui, les menaces de terrorisme, l’extrémisme, les guerres internes. Le conférencier a déploré que l’Afrique abrite les plus grand nombre de missions de maintien de paix dans le monde en raison de ses crises internes.

Dans le cadre de l’intégration, le conférencier a présenté le Maroc comme un exemple en présentant sa politique sur le double plan bilatéral et multilatéral. Le Maroc s’est imposé peu à peu sur le plan de l’intégration commerciale en contribuant dans les économies de plusieurs pays. Certains intervenants en l’occurrence le professeur Dioncounda Traoré ont considéré le retour du Maroc dans l’union comme rassurant pour les générations montantes. Pour Pr Dioncounda Traoré, il nous  faut nous mettre ensemble pour nous développer. « Il n’y a pas d’autres solutions que de mutualiser les efforts et très vite », a-t-il estimé.

A noter que dans les débats, les intervenants ont  tour à tour salué le retour du Royaume du Maroc à sa grande famille institutionnelle de l’UA. Pour certains, le Maroc n’avait en réalité pas véritablement quitté l’intégration comme en témoignent sa contribution à l’édification de l’institution panafricaine, la poursuite de son engagement pour trouver des solutions objectives aux problématiques du Continent et son implication dans les efforts continentaux de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme qui hypothèquent l’avenir de l’Afrique.

Daniel KOURIBA

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