Lors de sa conférence le samedi 20 août dernier au CICB, l’ex-président mozambicain, Joaquim Alberto Chissano a expliqué comment la gouvernance africaine doit être améliorée grâce à la qualité des ressources humaines. Il a laissé entendre que le développement ne peut être une réalité qu’avec une formation de la meilleure richesse qui puisse exister sur terre, les hommes. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, conscientes de cette réalité, les autorités mozambicaines n’ont pas lésiné sur les moyens en matière d’éducation. Après 36 ans d’indépendance, le Mozambique compte aujourd’hui 38 Universités qui couvrent l’ensemble du territoire du pays.
Plus d’un participant à la conférence a fait la comparaison avec le Mali: en 50 ans (bientôt 51 ans) d’indépendance à peine 2 Universités dont la gestion a toujours posé des problèmes aux gouvernants.
Et le Conférencier d’appeler nos Etats à concentrer beaucoup plus d’énergie sur le système éducatif. Il a rappelé que l’un des mots d’ordre des luttes pour la libération mozambicaine était «l’éducation au service du peuple». Il a également insisté sur la politique de la transparence, le langage de la vérité, l’estime de nos nations et l’estime personnelle des citoyens. Ce qui ne laissera aucun pays en développement à se voir dicter sa conduite par les pays riches. «Depuis les luttes contre le colonialisme, nous étions déterminés à montrer aux Portuguais que nous savons plus qu’eux nous préoccuper du développement du Mozambique», a-t-il expliqué avant d’invoquer d’autres sujets liés à la gouvernance et à la démocratie. Rappelons que l’ex-président mozambicain est à Bamako sur invitation du Directeur de Microsoft-Afrique, Dr Cheick Modibo Diarra. Il a été reçu en audience le dimanche par le président de la République.
Bruno D SEGBEDJI