L’armée malienne compte faire face à une probable rébellion au nord Mali. En effet, selon des sources militaires, l’armée malienne a commencé d’acheminer des hommes et du matériel vers les trois régions du Nord Mali.
Préparer la guerre avant de chercher une solution pacifique à l’instabilité au nord Mali est la partie visible de la tactique du président de la République Amadou Toumani Touré. En effet, avant son départ pour l’Algérie le président ATT et chef suprême des armées a visiblement préparé l’armée malienne à faire face à l’instabilité des régions du nord Mali. Les militaires de la région de Gao, Kidal et Tombouctou verront bientôt leurs effectifs augmenter en hommes et en matériels pendant cette semaine. Selon des sources proches du dossier, l’armée malienne est en train d’acheminer 18 BTR, une trentaine de BRDM et 120 véhicules tout-terrain équipés en armes. Avec à l’appui, un nombre nécessaire de militaires qui s’élève à un millier d’hommes. Ce dispositif d’hommes et cet arsenal de matériels de guerre sont destinés aux trois régions du Nord Mali qui connaissent un regain de tension en ces temps-ci.
Au niveau du ministère de la défense et des anciens combattants, l’information est classée top secret au niveau de la cellule de communication.
Par contre, notre source assure et rassure : « une partie du matériel est en train d’être acheminé sur le terrain et les BTR doivent aller bientôt…», nous confie la même source.
ATT à Alger pour trouver une solution pacifique
Le Nord Mali est devenu comme une poudrière avec les armes détenues par les combattants venus de la Libye qui sont installés dans le grand nord. Plusieurs groupes détiennent des armes et ne parlent pas le même langage avec l’Etat malien. Certains combattants sont venus se présenter à l’Etat même s’ils ont toujours gardé leurs armes sur eux. Et d’autres, ont préféré rester à l’écart. En tout cas, après avoir préparé les hommes et le matériel pour palier à une éventuelle rébellion au nord Mali, le président de la République, chef suprême des armées s’est encore rendu à Alger où il doit discuter avec le président Algérien sur le sujet. Le président ATT doit aussi débattre du terrorisme dans le sahel. En effet, Al-Qaïda au Magreb Islamique (AQMI) est très actif dans le nord Mali où plusieurs de ses combattants sont installés. Un compromis entre Alger et Bamako sur la situation politico sécuritaire pourra vite être trouvée. Car le Mali pourra être plus engagé dans la lutte contre AQMI et l’Algérie peut mener des négociations avec les combattants tamasheqs pour renoncer à une nouvelle rébellion contre Bamako.
Baba Ahmed
