En plus du volet économique, la visite d’Etat de 5 jours du roi du Maroc, Mohamed VI au Mali, a également une connotation politique. Puisqu’à la demande du Mali, le roi Mohamed VI avait reçu Bilal Ag Acherif, secrétaire général du mouvement irrédentiste touareg du Mnla.
Ambiance de fête à l’Aéroport de Bamako-Sénou, lors de l’arrivée du Roi du Maroc, le mardi 18 février 2014. Salve de 21 coups de canon, véritable baie de foule, spectacle offerte par des danseurs Dogon, grande bousculade autour de l’hôte de marque et le Président IBK avait les sourires aux lèvres. Après une tête en tête dans le salon de l’Aéroport, le cortège présidentiel s’est dirigé vers le centre ville de Bamako. Des milliers de personnes amassées le long de la route scandaient : « vive le roi ! vive notre roi ! ». Les temps fort de la visite du roi chérifien sont entre autres : la signature de 17 conventions dans tous les secteurs du développement, la prière de vendredi dans la grande mosquée de Bamako, la pose de la première pierre d’une Clinique prénatale ultramoderne à Sébénikoro (Commune IV du District de Bamako).
Mais, la visite du Roi Mohamed VI a une connotation politique. Faut-il le rappeler, tout récemment, à la demande du président IBK, le Roi du Maroc a reçu une délégation du mouvement des narcotrafiquants lâches et apatrides. Pardon ! Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ce qui veut dire ici que, la paix du nord du Mali passe également par Rabat. Rien n’est moins sûr.
Pour rappel, Mohamed VI n’est pas à son premier contact avec les mouvements armés. En 2011, Algabass Ag Intalla, ex député, ex Ansardine et actuel HCUA et d’autres de son groupe avaient été reçus par le Roi à Rabat.
En tout cas, la question qui taraude est de savoir qu’en décidant d’impliquer le Roi du Maroc, M6, dans la médiation, est-ce que le président de la République IBK a mesuré les conséquences et les représailles de l’Algérie (qui ne veut pas sentir le Maroc et qui aura fait tout pour que le Roi chérifien ne vienne à Bamako). Si on sait que, l’Algérie, sans lequel, selon les analystes, le Mali n’arrivera jamais à bout des bandits armés qui sévissent dans sa patrie septentrionale.
Aliou Agmour Touré
