Le Mali et le Qatar ont convenu de la signature, dans les meilleurs délais, d’une convention collective entre les deux pays, en vue de faire bénéficier les travailleurs maliens des opportunités d’emploi au Qatar, notamment dans les domaines du tourisme, de l’hôtellerie, du bâtiment et de l’artisanat.
En outre, la Qatar Foundation, dont la présidente est la mère de l’Emir de l’Etat du Qatar, a manifesté un vif intérêt pour l’éducation des jeunes et particulièrement des jeunes filles.
Et sur le plan culturel, la partie malienne a salué la disponibilité de son Altesse l’Emir à appuyer le programme culturel du Mali à travers la restauration des manuscrits de l’Institut islamique des études et de recherche de Tombouctou et la promotion de l’histoire du Mali des grands empires et royaumes.
Quelques résultats qui montrent que la visite d’amitié et de travail du président Ibrahim Boubacar Kéita à Doha avait aussi une forte connotation économique.
Parallèlement donc au plan politique où il s’agit de la normalisation dans les régions Nord-Mali, le président IBK a tenu à se faire accompagner des membres du secteur privé pour le bonheur des Maliens. Etaient de la délégation, Abdoulaye Pona, président de la Chambre des Mines; Mamadou Sidibé, président du Conseil national du patronat malien ; Mamadou T Konaté, président du Collège transitoire de la Ccim ; Issouf Traoré, président du Conseil malien des transporteurs routiers ; Youssouf Bathily, vice-président de la Ccim ; Madame Coumba Touré Sidibé, Apbef/Ecobank ; Ibrahim Touré Gppm/Ben and Co ; Ousmane Babalaye Daou, président du CMS ; Aliou Diallo, Wassoulou Or ; Haby Diallo, Wassoulou Or ; Madani Diallo CCM ; Aissata Touré Coulibaly, Multichem ; Ibrahim Diawara, Stone et Builders ; Amadou Sow, Albatros Energy ; Modibo Keita, Gdcm ; Mossadeck Bally, Groupe Azalai ; le richissime homme d’affaire malien et hôtelier de renom, Cessé Komé ; le bâtisseur Mamadou Guediouma Coulibaly, Sifma ; Amadou Sangaré, Partners ; le jeune Abidine Yattara, Sesg, entre autres.
En plus de ces patrons d’entreprises, une dizaine de ministres du gouvernement Tatam Ly, tous porteurs d’un paquet de projets étaient du voyage. Des jeunes ministres formés dans les plus grandes écoles européennes, américaines, canadiennes et asiatiques, qui n’avaient aucun complexe devant leurs homologues qataris. En plus de Cheick Oumar Diarra de la Réconciliation nationale et du développement des régions du Nord ; de l’excellent ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, on notait les présences remarquées du Général Abdoulaye Koumaré de l’Equipement et des Transports ; de Hamadoun Konaté du Travail et des Affaires sociales et l’Humanitaire ; de Moussa Mara de l’Urbanisme et de la Politique de la ville ; de Mahamane Baby de l’Emploi et de la Formation professionnelle ; du Docteur Boubou Cissé des Mines ; de Jean-Marie Sangaré de la Communication et des Nouvelles technologies ; Nango Dembélé de l’Elevage et surtout du dynamique Moustapha Ben Barka de la Promotion des investissements et de l’initiative privée. C’est ce think tank de haut niveau qui a permis à IBK de mieux faire vendre la destination Mali. Après Nouakchott, Alger, c’est le tour de Doha de tomber sous le charme des Maliens.
La partie malienne a en effet exposé à la partie qatarie les opportunités d’investissements qu’offrent les potentialités riches et variées du Mali. La partie qatarie a manifesté son intérêt d’investir dans plusieurs secteurs clefs de l’économie malienne, notamment les mines : une mission de Qatar Mining se rendra de nouveau au Mali en février 2014, afin de procéder à la signature d’un mémorandum of Understanding (1604) portant sur l’octroi de concessions minières.
La recherche pétrolifère : la partie qatarie a accueilli favorablement l’offre malienne de participer à l’exploration pétrolière, à travers la société Qatar Petrolum International. Dans ce cadre, une mission technique malienne est attendue prochainement à Doha.
L’agro-industrie : la société d’Etat Hassad Fond a manifesté un intérêt certain pour le riz, la transformation de viande et le projet sucrier de Markala. A ce sujet, une mission qatarie est attendue au Mali dans les deux semaines.
Dans les domaines des transports aériens et terrestres, de l’équipement, de l’urbanisme et de construction et de l’assainissement, des télécommunications et des nouvelles technologies, la partie malienne a soumis une série de projets porteurs qui ont fait l’objet d’une attention soutenue de la part de la partie qatarie.
S’agissant du secteur privé malien, des rencontres ont permis à la fois d’afficher le dynamisme du secteur privé malien et de promouvoir la destination Mali pour les affaires. Des prises de contact ont eu lieu entre les diverses chambres des métiers des deux pays, en vue de poser les jalons d’un partenariat fécond et durable.
Birama FALL, envoyé spécial à Doha au Qatar