Une gouvernance vertueuse pour la prise en compte des intérêts stratégiques du Mali et de la Guinée au bénéfice des populations. Tel semble avoir été le fil conducteur des travaux de la 9è session de la Grande commission mixte de coopération Mali-Guinée, clôturée, jeudi dans la soirée à Conakry, sous la co-présidence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et son homologue de la Guinée, Dr Morissanda Kouyaté.
Après deux jours d’échanges dans les différentes commissions, Maliens et Guinéens ont renforcé le cadre juridique existant, en signant dix accords de coopération dans divers secteurs. Il s’agit des Accords de coopération dans les domaines du commerce ; de la sécurité et de la protection civile ; de la santé. S’y ajoutent des accords ayant trait aux mines, à la géologie, à l’exploration minérale et à l’énergie ainsi qu’à la pêche.
En outre, des conventions sur l’extradition ; l’entraide judiciaire en matière pénale ; l’entraide judiciaire en matière civile et commerciale et le transfèrement des condamnés ont été signées. Sans oublier le mémorandum d’entente de coopération en matière de gouvernance migratoire et d’intégration africaine.
Feuille de route- Afin d’assurer une mise en œuvre diligente des conclusions de la réunion, les deux pays ont procédé à la signature d’une feuille de route de l’ensemble des activités devant être tenues durant les deux années. Objectif : rendre plus dynamique la relation de coopération dans l’intérêt des populations.
Il convient de relever que cette Grande commission mixte se tient dans un contexte géopolitique particulier et au moment où les deux pays font face à des défis multiformes communs. Aussi, les transitions en cours au Mali et en Guinée sont marquées par la volonté des dirigeants d’aller vers la refondation, rompant radicalement d’avec les méthodes et pratiques de gouvernance antérieures. Toutes choses qui leur ont valu d’avoir une approche différente sur la conduite du processus de transition avec notamment la Cedeao. Résilients face à la situation, le Mali et la Guinée verront leur solidarité et rapprochement renforcés par le refus réciproque d’appliquer les sanctions prises contre chaque pays par l’organisation communautaire.
Il n’est donc point surprenant que cette donne et ses implications aient été prises en compte par la réunion qualifiée par certains de tournant dans les relations entre les deux États. Les deux parties se sont, à ce propos, félicitées des nombreuses mesures et réformes entreprises dans leurs pays respectifs dans le cadre de la «refondation de l’État, de la rectification institutionnelle, de la moralisation de la gestion publique, de l’amélioration des conditions de vie des populations et du développement socioéconomique».
De même, elles ont regretté et condamné l’ingérence de certains États dans les affaires intérieures de leurs pays respectifs tout en les appelant à cesser de tels agissements. Maliens et Guinéens ont réaffirmé l’engagement de leurs gouvernements respectifs à lutter contre le terrorisme, l’intégrisme religieux et l’extrémisme violent, la contrebande, les crimes transfrontaliers organisés…
Pour optimiser le potentiel de réussite, depuis la rectification de la trajectoire de la Transition en mai-juin 2021, les autorités se sont inscrites dans une dynamique de diversification du partenariat. Pour y parvenir, le Mali pourra compter sur le pays que dirige aujourd’hui le colonel Mamadi Doumbouya. Ainsi, les deux parties ont salué les avancées significatives des travaux d’aménagement pour faire du Port de Conakry, le principal port de transit des marchandises maliennes.
À cet effet, le gouvernement guinéen est disposé à accorder les facilités y afférentes. Signe concret de cet engagement : c’est par le Port de Conakry que seront bientôt expédiées à Bamako à partir de la Russie de grandes quantités de produits pétroliers, d’engrais et de blé pour à peu près 100 millions de dollars (50 milliards de Fcfa environ). Pour assurer l’approvisionnement correct, régulier et «sécurisé» du Mali en produits stratégiques, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou s’est en effet rendu en Russie, il y a quelques semaines.
Le président de la Transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya a présidé mercredi, au Port de Conakry, la cérémonie d’inauguration du parking gros porteur dénommé «Kidal ». La mise à disposition de cette infrastructure, fruit de la coopération entre la Guinée, le Mali et Turkiyé, contribuera au renforcement de la plateforme portuaire de ce pays voisin dans son ambition d’être un port naturel pour le Mali, en particulier et de la sous-région, en général. Il s’agit d’un parking de stationnement de 1.200 camions, dont un espace de 250 places dédiées uniquement aux camions maliens. Par ailleurs, les transporteurs maliens disposent désormais d’une auberge moderne de 70 lits pour les chauffeurs. Le bâtiment comprend notamment des bureaux et une mosquée.
Patrouilles conjointes- Une des conclusions de la session énonce d’ailleurs l’institutionnalisation de rencontres périodiques entre les autorités transfrontalières des deux pays et l’organisation de patrouilles conjointes pour sécuriser les populations frontalières. Exprimant sa satisfaction au terme de la session, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dira que ce qui est possible entre la Guinée et le Mali est, aujourd’hui, devenu faisable. Et Abdoulaye Diop de souhaiter que Maliens et Guinéens puissent tirer du faisable quelque chose de bénéfique pour nos pays et qui puisse renforcer notre soutien mutuel dans l’ensemble des domaines.
Dans la coopération entre le Mali et la Guinée, tout est essentiel, a déclaré le chef de la diplomatie guinéenne. Pour Morissanda Kouyaté, le partenariat entre les secteurs privés des deux pays est extrêmement important. «Ils sont les moteurs de croissance et de développement de nos économies, grâce notamment, à la création d’emplois productifs», a-t-il insisté.
Il reste que cette volonté des deux États de marcher «main dans la main» trouve un retentissement favorable chez les populations. Le succès qu’a rencontré l’organisation, à l’initiative du musicien Salif Keïta il y a quelques mois, de la Semaine artistique et culturelle pour demander la création de la Fédération Mali-Guinée est un bon présage. «La Guinée et le Mali ont toujours été un pays, ça n’a jamais été deux», avait lancé l’artiste.
Envoyé spécial
Massa SIDIBÉ
Le processus de création de la “monnaie malienne” est irréversible de toutes les façons ou à défaut avoir une monnaie commune avec la Guinée.
Le FCFA “franc des colonies françaises d’Afrique” n’est pas arrimé à l’Euro mais au FRF ” franc français”. Et c’est la caisse centrale de la France d’Outre-mer qui est chargée de son émission.
Normalement depuis 2002, le FCFA ne devrait plus existé puisque le 1er janvier 2002 , le franc français cesse totalement d’être une unité de compte avant que son cours légal soit suspendu le 17 février 2002, les pièces et billets en francs français étant démonétisés.
Le FCFA a été maintenu dans les colonies Françaises pour protéger l’économie française des instabilités dues à la Seconde Guerre mondiale et, en particulier, de se protéger de la fuite des capitaux : « un strict contrôle des changes et l’inconvertibilité du franc est alors imposé à l’extérieur d’un espace géographique qui inclut la France métropolitaine, ses départements d’outre-mer et ses colonies africaines et asiatiques.
Voilà tout l’intérêt de la politique française actuelle dans ces zones.
Le FCFA représente un réel frein au développement du Mali qui a plutôt intérêt à avoir sa propre monnaie, à défaut avoir une monnaie commune avec la Guinée.
En réalité, la position du Mali fait de lui le centre névralgique de la zone CFA, du Sahel et des ex-colonies françaises.
La côte-d’ivoire est le pays de la BECEAO qui profite le plus du CFA. Plus de 40% des investissements étrangers se dirigent de tout temps vers la côte-d’ivoire en raison de la facilité de crédit que la BECEAO accorde aux investisseurs (surtout français) pour ce pays.
Il y a un déséquilibre total dans la zone CFA.
We like moving forward to improved security plus living conditions. Please keep it moving forward as quick or little quicker above our ability to master change? More good work you do more good work we find for you to do. Good work Guinea plus Malian governments. Thank you.
Henry Author Price Jr aka Kankan
P S
Conditions for me are not ones to brag about. I am awaiting call from Uncle. Likely this week. Will attend to sought after business plus Florida is ringing my bell but cost of living is as high in price in Florida as in Texas. Cost less to live in Michigan plus people make more money for work. No wonder dope rule Texas plus it seem everybody running drug money laundry business. Ha ha ha ha. Not going back to Detroit to stay but still have business to attend to there. Not going to Dallas or Houston. For me both same as Detroit. They are mess!
Très bonne analyse @Kinguiranké,
Les choses bougent enfin à un rythme soutenu et responsable du côté du Mali et de la Guinée.
Le Burkina rentre progressivement dans le processus. Mais il faut avant tout que le Burkina se débarrasse de la France. Rien n’avancera tant que la France est basée au Burkina. Ce qu’elle n’a pu faire depuis 2014 au Burkina, ce n’est pas maintenant qu’elle le fera. La présence française est une épine dans nos pieds.
Quelques mois de diversification de partenaire aura suffit à l’armée du Burkina d’acquérir une quantité impressionnante de matériels de guerre qu’il n’aurait jamais espérer avoir en 30ans de collaboration avec la France.
Par ailleurs, la souveraineté monétaire est en marche entre le Mali et la guinée. C’est le Mali et la Guinée qui auraient dû constituer une fédération. Les autorités des 2 pays doivent s’atteler à corriger les erreurs du passé celles qui ont causé l’éclatement de la fédération entre le Mali et le Sénégal.
Le processus d’une monnaie commune entre la Guinée et le Mali est déjà amorcé. Les 2 pays possèdent tous les outils pour le faire. La Guinée a nationalisé ses mines, et le Mali vient de créer une société nationale tenu à 100% par l’État.
Ensuite, il faudra que le Mali récupère son stock d’or à la banque centrale française.
En termes d’intégration entre les 2 pays, il n’y a pas photo, le doute sur ce point n’est plus permis.
Le Burkina est sur le chemin. Mais le Mali et la Guinée doivent d’abord ouvrir la voix et donner l’exemple.
BIEN SURE QUE L’AXE CONAKRY-BAMAKO-OUAGADOUGOU EST NOTRE OBJECTIF PREMIER ENSUITE LE RESTE DES PAYS DE LA CEDEAO COMME LE SENEGAL, LA COTE D’IVOIRE, LA GUINEE-BISSAU ET LE NIGER VONT SE LIBERER DE LA MAUDITE FRANCE ET VONT REJOINDRE.
BRAVO AU DIRIGENT MALIEN ASSIMI GOITA ET AU DIRIGENT GUINEE MAMADI DOUMBOUYA POUR UNE AFRIQUE UNIE. LIBRE, SOUVERAINE ET PROSPERE. PETIT-A-PETIT LA CEDEAO DES PEUPLES SE MET SUR PLACE POUR QUE MEURT LA CEDEAO DES PRINCES DU JOUR!
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