Le président de la République française François Hollande a témoigné une fois de plus dans son intervention toute l’admiration qu’il voue au peuple malien pour « l’accueil chaleureux et amical » qui lui a été réservé d’abord le 2 février 2013 et le 19 septembre à la faveur de l’investiture d’Ibrahim Boubacar Kéïta qu’il dit connaitre depuis de très longues années. Et qu’il a dépeint comme « un bon président, un grand président ».
Invité de marque et premier chef de l’Etat à prendre la parole, François Hollande a qualifié la cérémonie d’investiture « d’une victoire pour le Mali et pour la communauté internationale ». Mais une victoire dont les premiers contours ont commencé à se dessiner quand des villes comme Konna, Diabaly, Tombouctou, Gao, Aguel Hoq et Kidal, ont été libérées. La France, relève –t-il, est fière d’avoir contribué à cette victoire. Le président français qui a rendu un vibrant hommage au professeur Dioncounda Traoré pour la bonne tenue de la transition et l’organisation de la présidentielle de « façon incontestable » a indiqué « nous avons gagné cette guerre en réussissant à chasser les terroristes ». Cependant, il s’est voulu prudent : « Nous devons rester vigilants, la France restera aux côtés du Mali tant qu’il sera menacé. La France sera là pour vous accompagner dans le développement, dans la reconstruction, dans la réhabilitation du patrimoine de Tombouctou ».
Le président français très en verve a rappelé le lourd tribut payé par son pays (sept soldats tués et plusieurs blessés) ajoutant que la France est venue honorer une dette contractée lors des deux conflits mondiaux quand des soldats maliens et africains ont payé de leurs vies leur participation aux côtés de la France dans sa guerre de libération. « C’était notre devoir à notre tour de venir en soutien au Mali » a-t-il laissé entendre.
François Hollande a aussi rendu un vibrant hommage aux soldats maliens, africains, français et européens qui se sont battus côte à côté pour la liberté et la démocratie au Mali qualifiant cette collaboration « de la plus belle leçon de solidarité pour le Sahel, l’Europe et le reste du monde ».
ABDOULAYE DIARRA