Forum des diasporas Maroco-maliennes pour la mobilisation des compétences et l’investissement productif : Abdoulaye Diop rend hommage aux autorités marocaines pour leur vision humaniste et solidaire à l’endroit des migrants sur leur territoire !

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La salle des banquets du CICB a abrité le jeudi 17 mars 2022 le lancement des activités du Forum des diasporas maroco-malienne pour la mobilisation des compétences et l’investissement productif. Ce forum, selon le ministre Abdoulaye Diop, est une plateforme d’échanges, de partage entre les autorités maliennes et marocaines, les secteurs privés des deux pays, les institutions financières, le secteur privé et leurs diasporas dans le but de proposer des solutions efficaces, stimuler l’investissement productif et mobiliser les compétences desdites diasporas.

Cette cérémonie présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop assurant l’intérim d’Alhamdou Ag Ilyène, ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine empêché, a enregistré plusieurs interventions parmi lesquelles celles du ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine.

Etaient présents, l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, Driss Isbayène, le maire de la Commune III, le représentant de l’Union européenne et le représentant de l’ambassadeur d’Allemagne.

Le ministre des Affaires étrangères dans son allocution a, au nom de Son Excellence le colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat, Dr. Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre, chef du gouvernement, souhaité la cordiale bienvenue au Forum des diasporas maroco-malienne pour la mobilisation des compétences et l’investissement productif. L’organisation de ce forum à Bamako relève de la volonté des plus hautes autorités de notre pays et celles du Royaume du Maroc au regard des liens historiques et leur vision commune des enjeux migratoires a signalé le ministre.

Ce Forum, selon le ministre Abdoulaye Diop, se tient dans le cadre de la mise en œuvre du Mémorandum d’entente de coopération en matière de gestion des politiques migratoires entre la République du Mali et le Royaume du Maroc, signé le 25 février 2019 à Bamako d’une part et d’autre part du projet Action de coopération Sud-Sud financé par l’Union européenne et l’Allemagne.

Le ministre a rendu hommage aux autorités marocaines pour leur vision humaniste et solidaire à l’endroit des migrants sur leur territoire suite aux orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le Royaume du Maroc a engagé des politiques volontaristes pour améliorer l’accueil et l’intégration des migrants.

Le ministre a souligné que sous la houlette de Son Excellence le colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat, les Maliens établis à l’extérieur sont représentés dans plusieurs institutions de la République dont le Conseil national de transition.

Il a rappelé que dans un contexte de conjoncture internationale marquée par la baisse des investissements directs étrangers, le Mali doit saisir l’opportunité d’affirmer davantage le rôle de sa diaspora dans le développement du pays. On assiste, selon le ministre, à l’émergence d’investisseurs de la diaspora malienne ayant des profils différents en termes de compétences, de capital et de capacité d’innovation, parmi lesquels, les jeunes de 2e et 3e génération. Il a aussi salué la forte participation de l’association “Union des ambassadeurs” composée de jeunes Maliens de la diaspora qui ont décidé de venir entreprendre au Mali. Il a saisi la même occasion, pour saluer  Malamine Koné, PDG de Airness, invité d’honneur du forum, un exemple dont l’engagement pour le Mali n’est plus à démontrer.

Ce forum, selon le ministre, est une plateforme d’échanges, de partage entre les autorités maliennes et marocaines, les secteurs privés des deux pays, les institutions financières, le secteur privé et leurs diasporas dans le but de proposer des solutions efficaces, stimuler l’investissement productif et mobiliser les compétences desdites diasporas.

Lors de cet événement, le mécanisme d’appui à l’investissement productif sera présenté en vue de recueillir les observations des parties prenantes. Il a appelé l’ensemble des acteurs à se retrouver autour de cet outil pour promouvoir l’investissement productif et la mobilisation des compétences.

Pour le ministre, ces initiatives du département chargé des Maliens de l’extérieur nécessitent l’appui de l’ensemble du gouvernement pour donner les réponses idoines aux préoccupations de nos compatriotes établis à l’extérieur.

Le ministre a tenu à remercier très sincèrement les partenaires de l’Action de coopération Sud-Sud et l’Union européenne pour l’inestimable appui à ce projet régional.

Enfin, le ministre Abdoulaye Diop a réaffirmé l’engagement et la disponibilité du ministère aux initiatives de la diaspora pour une coopération régionale et internationale sur les enjeux migratoires. Les activités de la journée se sont poursuivies par une visite des stands et plusieurs panels dont un de haut niveau ayant réuni le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, l’ambassadeur du Royaume du Maroc, Mme la secrétaire générale du ministère des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine et modéré par l’ancien ministre Harouna Niang.

Notons que 9 membres du gouvernement étaient présents à la cérémonie d’ouverture du forum rehaussant ainsi un plus l’éclat de la cérémonie.

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L’ambassadeur du Maroc au Mali, Driss Isbayène, l’a révélé lors du forum des diasporas maroco-maliennes :

“Le Mali se positionne comme la 3e destination des investissements du Maroc en Afrique et le second bénéficiaire des bourses de formation”

Selon l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, Driss Isbayène, le Mali se positionne comme la 3e destination des investissements du Maroc en Afrique et le second bénéficiaire des bourses de formation. Et de préciser que les deux pays amis et frères entretiennent un partenariat commercial important, et l’approvisionnement en produits marocains sur les marchés maliens renforce la coopération économique. Le diplomate marocain l’a dit à la cérémonie d’ouverture du Forum des diasporas maroco-maliennes pour la mobilisation des compétences et l’investissement productif, qui s’est tenu du 17 au 19 mars, au Centre international des conférences de Bamako (CICB) avec la participation de plusieurs entreprises marocaines et maliennes. Ce fut tout simplement un succès total. Nous publions le discours prononcé par l’ambassadeur du Roi Mohammed VI au Mali. 

SE Idriss Isbayene, ambassadeur Maroc

Le Royaume du Maroc a, toujours, constitué un pays voisin avec lequel le Mali entretient des relations multiformes depuis la nuit des temps. Le Maroc et le Mali sont, en effet, deux pays frères unis par des liens séculaires d’amitié et de coopération.

Rappelons alors le rôle déterminant des commerçants marocains dans la propagation de l’islam au Mali dès le XIe Siècle ; le séjour et les récits du célèbre explorateur marocain Ibn Batouta sur Tombouctou et Gao, au XIVe siècle ; l’ambassade envoyée au Sultan Abou Al Hassan par Mansa Moussa, suite à la victoire de Tlemcen en 1337 ; les écrits d’Al Hassan Al Wazan (Léon L’Africain) au XVIe siècle à travers son ouvrage “Description de l’Afrique”, qui constitue la source la plus importante sur l’Afrique soudanaise, notamment le Royaume songhaï.

Puis, l’histoire contemporaine est caractérisée par l’apport de pères fondateurs : feus les Rois Mohammed V et Hassan II, qui ont tissé des relations d’alliance avec le défunt président Modibo Kéita.Et avec l’avènement au Trône de ses ancêtres, Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste, a fait de notre Continent, la pierre angulaire de la politique étrangère du Royaume et du renforcement de ses relations avec les pays frères et amis. Dans cette politique africaine du Royaume figurent les relations avec le Mali, qui se sont renforcées, fructifiées avec, en ce moment, un niveau sans précédent d’échanges entre les deux capitales. Ceci est autant motivé par le souci de concrétiser les conventions et accords signés lors de la visite de Sa Majesté au Mali en 2014.

L’ambassadeur du Maroc au Mali avec Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères

Par ces actions bilatérales, le Mali se positionne comme  la 3e destination des investissements du Maroc en Afrique, et le second bénéficiaire des bourses de formation marocaines. Les deux pays entretiennent un partenariat commercial important, et l’approvisionnement en produits marocains sur les marchés maliens renforce la coopération économique.

Les exportations du Maroc vers le Mali couvrent plusieurs domaines d’activité. Les exportations d’équipements électriques s’élèvent à 19,9 millions de dollars et celles des chaussures à 6,8 millions de dollars. Le secteur des fruits et légumes frais exporte quant à lui pour 4,2 millions de dollars de marchandises. Pour les produits de la mer, les échanges s’élèvent à 3,5 millions de dollars. Il était important de relater l’historique des liens entre nos deux pays et nos deux peuples. Car, les premiers contacts humains inter-peuples et inter-communautés étaient réalisés grâce aux contacts humains palpables, loin de ces contacts virtuels d’aujourd’hui, qui, certes facilitent les communications, mais annihilent la chaleur humaine des contacts et des retrouvailles.

D’où le rôle dévolu aux diasporas dans cet élément de fraternité entre les peuples. Le Malien et le Marocain sont connus pour être de grands voyageurs et de grands aventuriers. Et ces diasporas contribuent de manière significative dans le développement économique des pays. Et, depuis le début du millénaire, le lien entre migration et développement a toujours fait partie intégrante des réflexions générales sur les politiques de développement. L’intérêt de la diaspora dans la promotion du développement économique de leurs pays d’origine a été renforcé par la prise de conscience relative à l’impact des transferts de fonds des migrants sur l’augmentation des investissements, la réduction de la pauvreté dans leurs pays d’origine, et même, la solution idoine pour diminuer la migration illégale.

Depuis quelques décennies, les diasporas africaines contribuent de manière significative au développement socio-économique du continent à travers le transfert de compétences, l’influence socioculturelle et les transferts de fonds, qui ont largement dépassé toutes les sources de financement extérieur. Selon plusieurs sources récentes, la diaspora africaine aurait accumulé plus de 30 milliards de dollars d’épargne annuelle en dehors des pays d’origine. Et pour revenir au Mali et au Maroc, puisque c’est l’objet de ce Forum, il faut souligner que les deux pays frères, au-delà des liens ancestraux qui les ont caractérisés, au-delà de la coopération Sud-Sud et solidaire qui prime dans leurs relations bilatérales, (ces deux pays) peuvent se prévaloir de l’apport important et significatif des diasporas dans leur développement économique.

– Leurs diasporas sont au nombre identique (plus ou moins 4 millions pour chaque pays), cela ne représente que 10 % de la population marocaine, contre 20 % par rapport à celle malienne ;

– Les transferts de fonds représentent 3 fois le volume de l’aide publique au développement du Mali, comptant pour 6 à 7 % du PIB, dépassant les 500 milliards de FCFA en 2017, quand ceux des Marocains occupent les deuxièmes recettes dans la balance des paiements du Maroc, après les recettes voyages, et comptent pour 6 % à 7 % du PIB aussi, dépassant les 4000 milliards de FCFA en 2020, une année pourtant marquée par une récession économique causée par la Covid-19.

Outre le transfert de fonds, la diaspora marocaine, majoritairement installée en Europe, et proximité géographique aidant, se rend au Maroc en tant que touristes. En 2019, ces touristes nationaux représentaient environ 45 % du total des arrivées de touristes. Cette année-là, les recettes touristiques totales s’étaient élevées à 8 milliards de dollars, contribuant donc à hauteur de 3 à 4 milliards de dollars additionnels à la balance des paiements, ce qui équivaut à entre 2 et 3 % du produit intérieur brut, en plus de leur contribution aux recettes en devises du pays, qui peuvent dépasser un total de 10 % du PIB.

Et les migrants marocains et maliens ainsi que leurs descendants conservent généralement des liens étroits avec leur pays d’origine, et apportent leur aide de manière moins directe : ils aident à tisser des liens commerciaux et d’investissement entre leurs pays et ceux d’accueil. De ce fait, ils peuvent être d’importants facilitateurs du commerce, tant en ce qui concerne les importations que les exportations.

Sur le volet de l’investissement, il distingue en effet quatre principaux canaux par lesquels la diaspora stimule, grandement, l’investissement : i) les émigrés de retour qui investissent l’épargne qu’ils ont accumulée dans leur pays d’accueil ; ii) les familles qui investissent une partie des transferts reçus ; iii) les émigrés qui investissent directement dans leurs pays d’origine ; et iv) ceux qui y facilitent les investissements de tiers.

Par ailleurs, les migrants de retour au pays contribuent de manière significative aux investissements et à l’activité entrepreneuriale dans leurs pays d’origine. Ils importent, ainsi, les compétences et les valeurs qu’ils ont acquises à l’étranger, contribuant à la modernisation du pays.

Pour le Maroc, comment est-on arrivé à ce stade ? Par une politique marocaine très volontariste envers les «Marocains du monde». En effet, depuis des décennies, les autorités politiques ont mis en place diverses stratégies et cadres institutionnels visant à mobiliser les ressources et les compétences des MDM, surtout financières et technologiques.

Un des éléments importants de ce forum est de faire connaître cette expérience marocaine à nos frères maliens, à explorer les possibilités de calquer certaines politiques volontaristes envers les Maliens de l’étranger et à définir les moyens d’encourager des politiques semblables envers nos citoyens au Mali et les maliens du Maroc.

Nous comptons, n’est-ce pas Monsieur le ministre et chers participantes et participants, sur les panelistes afin de nous tracer un cadre de travail pour le futur, pour un meilleur investissement productif de nos diasporas dans nos pays respectifs”.

 

POUR UNE PARTICIPATION EFFECTIVE ET EFFICACE DE LA DIASPORA MAROCAINE AU DéVELOPPEMENT DU ROYAUME :

Les stratégies et cadres institutionnels développés par l’ambassadeur du Maroc au Mali, Driss Isbayène !

L’un des objectifs du Forum des diasporas maroco-maliennes pour la mobilisation des compétences et l’investissement productif était d’examiner, selon l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, Driss Isbayène, “les meilleurs moyens de partager nos expériences, nos méthodes réussies pour rendre l’apport de nos deux diasporas à l’économie de nos deux pays plus important et plus large, en termes d’investissements productifs”. Il a développé les stratégies et cadres institutionnels pour une participation effective et efficace de la diaspora marocaine au développement du Royaume chérifien. C’était à travers un panel de haut niveau lors du Forum.     

La communauté marocaine établie à l’étranger se compte aujourd’hui aux alentours de 5 millions de personnes, soit près de 10 % de la population marocaine, représentant toutes les régions du Maroc, avec un taux de féminisation important et d’une majorité de jeunes et qui sont dotés des compétences hautement qualifiées dans différents domaines, rendant leur contribution financière à l’économie nationale très importante. En effet, elle est d’une moyenne annuelle de 10 % du PIB, soit la première recette, bien devant l’aide publique au développement et les investissements directs étrangers. Ces caractéristiques sont, tout à la fois, la conséquence et le résultat d’une politique volontariste des autorités marocaines envers cette diaspora. En effet, le Maroc a mis en place diverses stratégies et cadres institutionnels visant à mobiliser les ressources et les compétences des ‘Marocains du monde’, surtout financières et technologiques”, a souligné l’ambassadeur du Maroc au Mali, Driss Isbayène lors d’un panel de haut niveau organisé dans le cadre du Forum maroco-malien, qui vient de se tenir au Centre international de conférences de Bamako (CICB).

Et, aujourd’hui, selon le diplomate marocain, “la participation des Marocains du monde au développement du Maroc se distingue par trois grandes phases : 

– Jusqu’à la fin des années 1980, les Marocains du monde étaient qualifiés de ‘travailleurs marocains à l’étranger’ avec des structures associatives comme intermédiaires entre eux les autorités marocaines. Ce système a mis alors à leur disposition un réseau d’agences et de banques hébergées dans les consulats et les ambassades du Maroc.

– Vers la fin des années 1980 et surtout le début des années 1990, on a connu la naissance d’un département ministériel des Marocains résidant à l’étranger et de la Fondation Hassan II pour les MRE (Marocains résidents à l’étranger).

La Fondation Hassan II a été déterminante dans le renforcement des liens des MDM avec leur pays d’origine, en donnant l’importance au migrant marocain non seulement sur les plans social et culturel, mais surtout en tant qu’acteur économique. Beaucoup de programmes et d’initiatives à partir des pays d’accueil et du Maroc, ont été initiés et mis en application pour inverser le phénomène du la fuite des cerveaux.

– Du milieu des années 2000 à nos jours, le processus de mobilisation s’est accéléré dans la forme et dans le fond. L’événement majeur ayant été l’accession au Trône de Sa Majesté Mohammed VI. Plusieurs chantiers allaient être ouverts en faveur des Marocains du monde. Cette phase serait marquée au niveau international par l’émergence de l’approche Brain-Gain et Brain-change, c’est-à-dire, une approche positive de l’acte migratoire pour le transformer en support de développement sur les deux territoires d’accueil et de résidence.

Institutionnellement, on assiste au retour du portefeuille ministériel des Marocains de l’étranger (à partir de 2002), l’instauration de la Journée nationale du migrant, la création du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (2006), et le lancement du programme Fincome (Forum international des compétences marocaines à l’étranger) (2003-2009). Naissance au Réseau marocain de l’investissement (Moroccan Invest Network) en décembre 2007, avec l’adoption d’une nouvelle stratégie avec trois centres d’intérêt (les transferts financiers, la mobilisation des compétences, et le co-développement y compris la contribution des organisations de la société civile) et la mise en place d’un programme d’appel aux compétences marocaines.

– Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, le CCME, est créé en décembre 2007 et institutionnalisé en 2011 avec l’adoption d’une nouvelle Constitution. Il s’agit de la première forme de participation élargie, sous la supervision et l’animation d’une institution nationale, reflétée par sa structuration en six groupes de travail sur les compétences scientifiques, techniques, économiques et de développement solidaire, la citoyenneté et la participation politique, l’administration, les droits des usagers et les politiques publiques, les cultes et l’éducation religieuse, et l’approche genre et les nouvelles générations.

– L’adoption de la Constitution de 2011 a consacré, comme droit constitutionnel, la participation des Marocains au développement de leur pays d’origine est consacrée comme droit constitutionnel. Ainsi l’article 16 de la Constitution consacre l’engagement du Maroc à protéger les droits et les intérêts des MDM en réaffirmant la volonté du pays de maintenir et de développer leurs liens humains avec le Royaume, ainsi qu’à renforcer leur contribution au développement du Maroc. L’article 17 reconnait, également, les droits de citoyenneté des MDM, y compris le droit d’être électeurs et éligibles et l’article 18 affirme l’engagement des pouvoirs publics à assurer une participation aussi étendue que possible des Marocains du monde aux institutions consultatives et de bonne gouvernance du pays. Et l’article 163 reconnait le rôle fondamental du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, CCME, afin d’émettre des avis sur les orientations des politiques publiques liées aux Marocains du monde”.

Aujourd’hui, précisera-t-il, “les autorités marocaines ainsi que le CCME et les Marocains du Monde s’appliquent pour élargir le champ de la participation de la Diaspora dans le champ politique. Et un débat national sur le nouveau modèle de développement pour le Maroc a été lancé sur Instructions Royales.

La commission en charge du nouveau modèle de développement a remis le 25 mai 2021 son rapport avec comme sous-titre : “Libérer les énergies et restaurer la confiance pour accélérer la marche vers le progrès et la prospérité pour tous.” Il comporte cinq axes leviers constitutifs du modèle de développement à savoir : la diversification économique, le renforcement du capital humain, la gouvernance et l’inclusion, la territorialisation, et la contribution des Marocains du monde.Les résultats de cette politique volontariste et pionnière est tout à fait transposable dans d’autres pays africains, notamment le Mali, qui compte près de 4 millions de personnes à l’étranger, c’est à dire 20% de la population du pays”.

Et pour conclure, il dira que “notre objectif par ce Forum est de pouvoir examiner les meilleurs moyens de partager nos expériences, nos méthodes réussies pour rendre l’apport de nos deux diasporas à l’économie de nos deux pays plus important et plus large, en termes d’investissements productif”.   

Notons que ce Forum maroco-malien a été marqué par plusieurs panels portant sur différents thèmes. Il s’agit du “Partenariat privé-Etat pour une plus grande contribution des diasporas au développement de nos pays”, “Environnement économique au Mali : opportunités d’investissements, filières porteuses”, “Regards croisés, coopération Sud-Sud en matière de migration et développement (mobilisation des diasporas)”…           

 El Hadj A.B. HAIDARA

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