Dans la forêt dense de treillis barkhane à Gao : Macron rassure IBK

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Le président français Emmanuel Macron accueilli à Gao par son homologue malien, IBK, le 19 mai 2017. Christophe Petit Tesson / Pool / AFP

Plus qu’une visite  aux troupes françaises de Barkhane au Mali, c’est la réaffirmation par le nouveau Président français Emmanuel Macron de son aide, l’indéfectible soutien de son pays au nôtre. «La France continuera à être engagée au Mali », a-t-il déclaré.

 C’est en véritable Chef Suprême des Forces armées françaises qu’a foulé le sol malien de Gao le Président Emanuel Macron, en visite au camp militaire de la Cité des Askia, le vendredi 19 mai dernier. C’était devant son homologue malien, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, devant une forêt de militaires Barkhane.

Macron en garant et protecteur des troupes françaises

 Cette visite intervient après quelques jours seulement  de son investiture au poste du Président de la République, traduisant ainsi la ferme volonté d’Emmanuel Macron de poursuivre impitoyablement la lutte contre le terrorisme, le jihadisme qui s’est emparé des Régions Nord de notre pays, mais aussi de certains de pays du Sahel et qui a fait, de 2013 à nos jours, 19 soldats français tués et des blessés graves dont certains sont actuellement sous traitement en France. Etant le premier Responsable devant les familles des Forces armées de son pays, partout où celles-ci se trouveraient en mission de l’Etat français, Macron a déclaré : « Moi, j’ai la responsabilité des soldats français. J’en réponds devant les Français et leurs familles : je n’enverrai pas les soldats français se faire tuer si les autres gouvernements n’assument pas intégralement leurs responsabilités ». Et il ajoute : « Je protégerais l’institution militaire. Je la guiderai dans nos interventions. Ma confiance en vous est totale».

Plus d’exigences  de l’Algérie

 Visiblement, la Base arrière que constitue le Sud de l’Algérie et la protection dont bénéficient certains jihadistes comme Iyad Ag Ghali  au Nord du Mali attisent la colère du nouveau Président français qui a promis être plus intransigeant envers son homologue algérien. «J’ai eu hier le Président algérien Bouteflika au téléphone avant de survoler l’Algérie, par courtoisie. Je lui ai fait part de ma détermination sur le sujet et de mon souhait de pouvoir parler de manière très franche. On ne peut pas manifester quelques faiblesses que ce soit à l’égard des mouvements terroristes. J’aurais une exigence renforcée à l’égard de l’Algérie».

Macron tient ses promesses présidentielles

 Face à la situation sécuritaire de plus en plus préoccupante au Mali et dans le Sahel du fait que les FAMA et les troupes étrangères sont régulièrement prises pour cibles, le Président Macron, alors candidat avait, en mars dernier, dans sa déclaration sur sa politique de défense, déclaré que les défis restaient «considérables» au Sahel et qu’une fois élu, il demanderait une accélération des «actions d’appui à la montée en puissance des forces du G5 Sahel».

Assurances de Macron à IBK

 Malgré les pertes en vies humaines dans les rangs de la Force Barkhane, le Président Emmanuel Macron reste résolu à respecter l’engagement français au Mali et dans le Sahel contre le terrorisme. Pour Paris, il n’est point question d’entreprendre une quelconque négociation avec le Chef terroriste Iyad Ag Ghali ou le Chef prédicateur Amadou Koufa.

«Nous serons intraitables, nous avons besoin de poursuivre et d’accroître notre engagement. Il restera de haute intensité ici au Sahel comme dans d’autres opérations. Qu’un nouveau Président français vienne au Mali, en Afrique, je pense que c’est un symbole fort, ça va nous renforcer et aider les Maliens à réaliser que les deux Présidents sont prêts à combattre le terrorisme ».

Le Président Macron estime que le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) est la preuve que la paix est possible au Mali malgré la divergence d’hier.

 Appel à la classe politique

 Pour le retour de la paix dans notre pays, le Président Macron a appelé l’ensemble de la classe politique malienne à l’union derrière la République. Ainsi, a-t-il déclaré, « il est urgent que tous les acteurs politiques soient au rendez-vous et mettent en œuvre l’esprit de réconciliation».

En clair, la lutte contre le terrorisme demeure la priorité de la Coopération entre les deux pays. Il s’agit « d’accélérer » l’investissement français au Mali, en l’asseyant sur le «G5» Sahel et les Européens. C’est  «le continuum entre l’action de Barkhane et le développement », a précisé Macron devant son homologue Ibrahim Boubacar Kéïta.

 

Cyril ADOHOUN

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