Le conseil d’administration de l’institution de Breton Woods a conclu la sixième revue de l’accord en faveur de notre pays au titre de la Facilité élargie de crédit
L’économie du Mali continue de croître à un rythme soutenu, avec une croissance prévue du PIB de 5,4 % pour 2016 et de 5,3 % pour 2017. L’inflation devrait diminuer à 0,5 % d’ici fin décembre et devrait rester contenue à 1 %. Ces perspectives restent cependant soumises à des risques baissiers résultant principalement de la fragile situation sécuritaire du Mali. L’activité est soutenue à la fois par les dépenses d’investissement publiques et la politique accommodante de la BCEAO. Telles sont les conclusions de la sixième revue, publiées lundi sur le site internet du Fonds monétaire international (FMI). Ces conclusions, précise le FMI, sont tirées des résultats enregistrés par le Mali au titre du programme économique et financier appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC).
Le 2 décembre dernier, le conseil d’administration du FMI a achevé la sixième revue des résultats enregistrés par notre pays au titre du programme économique appuyé par la FEC. Cette décision adossée aux bonnes performances de notre économie permet le décaissement immédiat d’environ 25.8 millions de dollars (12,9 milliards de Fcfa). Ce qui porte le total des décaissements au titre du programme, à ce jour, à près 81.3 millions de dollars (40,6 milliards de Fcfa). La décision du conseil a été prise, selon la procédure du défaut d’opposition.
Outre ce décaissement, qui sonne une fois de plus comme un signal fort à l’endroit des partenaires techniques et financiers du Mali, le conseil d’administration du FMI a aussi approuvé la requête des autorités pour une modification d’un critère de réalisation continu du programme relatif au plafond d’endettement sur la dette externe non-concessionnelle.
L’accord de la FEC en faveur du Mali a été approuvé le 18 décembre 2013 pour un montant équivalant à environ 40.7 millions de dollars (20,3 milliards de Fcfa). Le 9 juin 2016, le conseil a approuvé, à la demande des autorités, la prorogation d’une année de l’accord au 17 décembre 2017, de même qu’une augmentation des ressources mises à disposition au titre de cet accord. Ce qui porte le montant total de ces ressources à près de 132.8 millions de dollars.
Ce décaissement fait suite à une mission des services du FMI dirigée par Lisandro Abrego. Cette mission a tenu, du 14 au 23 septembre 2016 à Washington et du 27 au 29 septembre 2016 à Bamako, des discussions avec les autorités au titre de la sixième revue du programme économique et financier du gouvernement appuyé par le FMI dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC).
La mission s’est réjouie du progrès continu constaté dans la mise en œuvre du programme. « Tous les critères quantitatifs pour le mois de juin 2016 ont été respectés et des avancées sont enregistrées dans la mise en œuvre des réformes structurelles dans la plupart des domaines », a salué Lisandro Abrego. Selon lui, la Loi de finances rectificative 2016 prévoit un assouplissement temporaire de la politique budgétaire pour tenir compte des dépenses publiques d’investissement, sécuritaires et celles liées à la mise en œuvre de l’accord de paix.
Les envoyés du Fonds ont constaté une augmentation des dépenses d’investissement. Le déficit budgétaire au premier semestre a, par contre, été en deçà de l’objectif. « Des progrès sont, en outre, constatés dans les réformes de l’administration fiscale et la gestion des finances publiques », s’est réjoui M. Abrego. Avant de déplorer des lenteurs constatées dans l’exécution des réformes en matière de bonne gouvernance, contrairement aux prévisions, surtout en ce qui concerne la législation sur la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
La mission a salué le projet de loi de finances 2017, qui cible une mobilisation accrue des recettes fiscales et un déficit budgétaire global d’environ 4% du PIB. Le budget, selon elle, prévoit aussi des dotations pour alimenter le Fonds de développement durable – pour lequel les autorités envisagent de rechercher d’autres sources de financement – et d’incorporer un plus grand niveau d’investissement public, y compris pour la mise en œuvre de l’accord de paix. « Le volet structurel du programme comporte des mesures qui visent à soutenir la mobilisation des recettes, à renforcer la gestion des finances publiques et la gouvernance, ainsi que d’autres mesures pour promouvoir une croissance économique durable à long terme et la réduction de la pauvreté », a analysé la mission. C’est sur cette base que la mission des services du FMI et les autorités maliennes sont parvenues à un accord préliminaire sur les principaux éléments du programme économique de 2017 et la conclusion de la sixième revue du programme FEC.
Cette mission du FMI a rencontré le Premier ministre Modibo Keita, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Konzo Traoré et des hauts fonctionnaires de l’administration. La mission dit avoir aussi rencontré les partenaires techniques et financiers du Mali et des représentants du secteur privé.
Synthèse
C. M. TRAORE
Ah, nous les Africains quand comprendrions bous que ces fonds sont de l’argent volés à travers le mécanisme du FCFA. Et comprendre que c’est ne pas pour rien que c’est toujours la France qui choisit le Directeur du FMI. Nos soit disant intellectuels expliquent comme si sans FMI nous n’allons jamais vivre. Or nos fonds bloqués sous forme de compte d’opération sont réutilisés pour nous faire des crédits à des taux moyens de 20% avec le système d’intérêt composés.
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